Voyager responsable, les français sont prêts
TOURISME – Selon une étude TNS Sofres, 68% des Français seraient prêts à voyager responsable. Mais combien sautent vraiment le pas? Que font les hôtels pour nous aider à y parvenir?De sacrés fayots ces petits Français qui se déclarent prêts à voyager en respectant la planète. S’ils sont 68% à se dire prêts à voyager de manière responsable, ils ne sont en effet que 17% à avoir franchi le cap!
Voyager responsable, c’est partir à l’autre bout du monde ou à côté de chez soi, dans un palace ou au camping, en respectant quelques gestes de bonne conduite. Pour cela, il est important de choisir le moyen de transport le moins polluant, d’emmener avec soi des piles rechargeables pour l’appareil photo, de sortir avec une gourde ou de prévoir un sac réutilisable pour les courses.
En France, de nombreux labels nous permettent de savoir quels sont les établissements touristiques les plus respectueux de la planète. Clef verte, écolabel européen, gîte panda… Chacun impose ses critères, de la préservation de l’énergie à la limitation de la production de déchets en passant par l’éco-construction pour certains.
Sur notre territoire, 34% des Français pensent que voyager responsable nous fera dépenser plus et sera moins confortable. Quentin Vandevyver, directeur de l’hôtel Best Western Montfleuri à Sainte-Maxime leur répond: «Le client ne supporte pas les frais de cet investissement. Ni de manière financière ni par une limitation la proposition de nos services».
C’est ainsi qu’au Montfleuri, toutes les ampoules ont été remplacées par des LED et que des économiseurs d’eau ont été placés dans les salles de bains. Le jardin a vu arriver des plantes autochtones moins consommatrices d’eau, telles que les platanes, et les produits détergeant ont eux aussi été remplacés. «J’avais le sentiment d’être un acteur polluant de la planète. Je voulais des solutions, confie Quentin Vandevyver. Nous avons choisi de nous inscrire dans le cadre de l’Ecolabel européen. Avec 37 critères imposés, nous sommes entrés dans une logique de gestion des impacts polluants. Il ne s’agit pas de green washing, mais bien d’une logique écologique de notre part.»
Au final, de cette implication ressort un travail collectif, incluant le personnel hôtelier mais aussi leurs clients. Si tous les moyens sont à la disposition du voyageur, c’est à lui d’accomplir le geste final. C’est lui qui peut décider de baisser la climatisation ou la luminosité de sa chambre. Et c’est aussi à lui que revient le tri sélectif avec la mise en place de différentes poubelles dans sa chambre.