Une princesse saoudienne, mauvaise payeuse en France
Saisis mi-mars par la justice française, des biens de la fantasque princesse saoudienne Maha al-Sudaïri seront bientôt vendus aux enchères à Paris. Objectif : tenter de rembourser ses nombreux créanciers. Un épilogue dans l’affaire de la plus mauvaise payeuse des boutiques de luxe parisiennes ?
Il était une fois une princesse qui (on n’est jamais parfait) oubliait souvent de régler ses achats. L’histoire de Maha al-Sudaïri n’a donc rien à voir avec un conte de fée mais tout avec un compte d’apothicaire – ou de joailler. Car la cliente « en or » préfèrait laisser derrière elle des ardoises… très salées.
Quand elle débarque à Paris, la troisième épouse répudiée du défunt prince héritier d’Arabie Saoudite, Nayef ben Abdelaziz al-Saoud, a l’habitude de ne pas lésiner sur les moyens. Lors de son dernier passage dans la capitale française, entre le 22 décembre 2011 et le 17 juin 2012, Al-Sudaïri pose ainsi ses valises au palace Shangri-La, dans le 16e arrondissement de Paris. Pendant six mois, la quinquagénaire mène une vraie vie de nabab : un étage de 41 chambres à elle seule, entourée d’une suite composée d’une soixantaine de personnes, tout à ses petits soins.
Seulement voilà, quelques jours avant la fin de son séjour, le 31 mai 2012, sur la pointe de pieds, la princesse tente de quitter le lieu sans payer sa note qui s’élève – tout de même – à 6 millions d’euros. Mais elle est vite démasquée par le personnel de l’hôtel. Un émissaire de l’ambassade saoudien est alors dépêché sur place pour calmer le jeu, avant qu’un des fils de la princesse ne règle la facture. L’incident est clos.