Un médicament contre le mal de l’altitude

L’anti-inflammatoire ibuprofène (Advil) est efficace contre le mal aigu des montagne ressenti par des millions de personnes en bonne santé mais qui sont exposées à une montée trop rapide en haute altitude, selon une étude américaine publiée mardi.

Le mal de l’altitude, c’est comme une très mauvaise +gueule de bois+, explique le Dr Grant Lipman, professeur de médecine à l’Université de Stanford (Californie, ouest), principal auteur de cette recherche parue dans la version en ligne des Annales de médecine d’urgence (AEU).

Les symptômes incluent maux de tête, fatigue, étourdissements, nausées, perte d’appétit et vomissements. Dans le pire des cas et rarement, ce mal peut provoquer un oedème cérébral, un gonflement du cerveau souvent mortel.

Mais le mécanisme, lié à la raréfaction de l’oxygène en altitude, n’est pas encore bien compris, selon ces médecins.

Certains avancent l’hypothèse selon laquelle le manque d’oxygène accroît le volume des fluides dans le cerveau, le faisant gonfler. Et ce gonflement est réduit sous l’effet de l’ibuprofène, un anti-inflammatoire, expliquent-ils.

Ces chercheurs ont ainsi découvert que l’ibuprofène disponible sans ordonnance pour traiter la douleur, réduisait de 26% l’incidence de ce mal, selon les résultats d’un essai clinique mené sur 58 hommes et 28 femmes.

Ces derniers se sont rendus dans les Montagnes blanches de Californie (ouest) où ils ont passé la nuit à 1.250 mètres. Lors d’une montée jusqu’à 3.880 mètres d’altitude, une partie du groupe a pris plusieurs doses d’ibuprofène, tandis que l’autre partie du groupe ingérait un placebo.

Parmi les 44 participants qui avaient pris de l’ibuprofène, 19 (43%) ont eu le mal des montagnes tandis que 29 (69%) des 42 qui avaient absorbé un placebo ont souffert de ces symptômes.

Les autres médicaments utilisés contre le mal des montagnes comme l’acétazolamide ou le dexaméthasone provoquent davantage d’effets secondaires, selon ces chercheurs.

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