Un Toulousain sur l’Aconcagua (6962m)
Dimanche 16 décembre 2018, un Toulousain a atteint le sommet de l’Aconcagua (6962m), situé en Argentine. Une expédition menée pour l’association Hôpital Sourire. Ce n’est qu’un tout petit morceau de tissu, avec des inscriptions à la main, qui a flotté au sommet de l’Aconcagua (Argentine), le 16 décembre 2018. Mais pour que cette banderole à l’effigie de l’association Hôpital Sourire puisse atteindre les 6962m d’altitude, un homme l’a embarquée dans son expédition : Vincent Saura.
De 50… à -37°C
Cet alpiniste de 25 ans s’est lancé, le 26 novembre 2019, ce défi un peu fou de partir faire l’ascension de la plus haute montagne, hors sommets asiatiques, « sans agence d’expédition commerciale, ni guide. » Au total, 31 jours d’expédition, aller-retour, pour celui qui est DJ, ancien DJ-résident de l’établissement « La Voile Blanche ».
Parti de la vallée sud-ouest à 2850m, «Tim » Saura, comme il se fait appeler, est passé « par la voie normale » d’ascension. Avec plusieurs points d’étapes, notamment une marche d’approche de 37kms où le mercure a grimpé à 50°C. « Il y a aussi eu deux jours au camp intermédiaire de Confluencia à 3400m pour refaire des globules rouges et m’acclimater. » Sans oublier les tempêtes de neige, les rafales de vents à 250 km/h… et les -37°C qui ont parfois semé d’embûches son parcours.
Hôpital Sourire pour « un juste retour des choses »
Ce Toulousain a franchi petit à petit les étapes en altitude, pour arriver au point de départ de l’ascension finale, à près de 6000m. « Il y a eu beaucoup de doutes la veille, des maux de tête également avec la raréfaction de l’oxygène. » Mais à 5h30, dimanche 16 décembre 2018, il se lance dans un dernier effort pour atteindre son objectif. Après 10 heures d’ascension, Vincent Serra arrive au sommet. Et pose avec la banderole Hôpital Sourire.
Une association qui vient en aide aux enfants hospitalisés au CHU de Toulouse et qu’il n’a pas choisi au hasard. « J’ai subi une intervention chirurgicale à 7/8 ans. Alors pour moi, c’est un juste retour des choses, et c’est ce qui me tenait le plus à coeur. L’objectif était vraiment de partager mon expérience, de ne pas la faire seul. »
un projet auto-financé en intégralité
Malgré son expédition, l’alpiniste n’est pas parvenu à lever de fonds et a financé lui-même l’intégralité de son escapade (environ 3500€) : « Quand j’ai exposé mon projet à des sponsors, tout le monde m’a ri au nez. » Il a tout de même eu recours à du crowdfunding pour financer son permis d’ascension (obligatoire pour atteindre le sommet).
C’est la plus haute montagne gravie par ce Toulousain, qui a réalisé sa première expédition sur les pentes de l’Aneto (3404m, Pyrénées espagnoles) en février 2017 « pour sortir de ma zone de confort ». Quelques mois plus tard, il grimpe le Mont Blanc (4808m).
Une ascension fulgurante pour cet alpiniste, qui a désormais un tout autre objectif en tête : « Pourquoi pas faire un pôle en solitaire. » Mais avec toujours le même credo : « Sous le signe du partage et en emportant une association caritative. »
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