Tahiti se met à l’escalade

Anaiva Teotahi et Teanau Araipu, deux étudiants polynésiens installés à Besançon, participent aux Entrepreneuriales. Ils ont pour projet la création d’un centre multisport qui aurait pour activité principale l’escalade. Un sport qu’ils pratiquent assidument et qu’ils aimeraient voir se développer à Tahiti.

« Nous voulons créer un centre multisport, qui aura pour activité principale l’escalade », annoncent Anaiva Teotahi et Teanau Araipu, deux étudiants polynésiens passionnés par cette activité de grimpe. Anaiva Teotahi est actuellement en licence 2 sciences pour l’ingénieur et ingénierie mécanique et conception à l’université de Besançon. Son compagnon, Teanau Araipu est en première année de master Staps (sciences et techniques des activités physiques et sportives), spécialité entraînement, management et ingénierie du sport à Besançon.

« Mon projet est d’être le gérant du premier centre d’escalade de Tahiti et, si j’ai l’opportunité, d’enseigner le Staps », explique Teanau Araipu. Anaiva Teotahi précise qu’elle aimerait, elle, « devenir professeure de sciences industrielles tout en aidant Teanau dans la gestion du centre d’escalade ». Tous deux vivent à Besançon et rêvent de revenir sur leur île.

Ce qu’ils aiment avec l’escalade c’est le défi : « ça nous oblige à sortir de notre zone de confort ». Mais ce n’est pas tout, « en faisant de l’escalade on doit résoudre des problèmes à partir d’un grand nombre de solutions vu la variété des mouvements possibles ». Le sport permet par ailleurs de « de gagner en confiance en soi, en assurance et en mobilité », de « se muscler de façon amusante et fun ».

Construire un mur en Polynésie participerait au développement du Pays à en croire le couple. Du point de vue sportif, les Polynésiens ont un « potentiel ». Dans le futur, « nous imaginons très bien des médaillés dans des grands championnats. Pour information, l’escalade a de grandes chances de faire partie des sports olympiques, dès 2020 ».

Du point de vue éducatif, l’escalade « sensibilise très tôt aux bienfaits de la pratique d’une activité physique et sportive », participe au développement personnel « en véhiculant des notions de respect et en aidant à apprivoiser ses peurs » et contribue « au développement moteur ». Enfin, du point de vue de la santé et du bien-être « cela réduit les problèmes de santé lié à la sédentarité, cela diminue le stress, la violence et l’ennui ».

Anaiva Teotahi et Teanau Araipu rentreront d’ici trois ans en Polynésie. Le temps de concrétiser leur projet qu’ils viennent de lancer via les Entrepreneuriales (voir encadré). « Nous espérons trouver des partenaires/associés. » En attendant, ils font appel aux résidents polynésiens pour mieux connaître leurs attentes. Un formulaire est disponible via leur page Facebook.

« Une opportunité de concrétiser ses projets »

Partant du constat que la France manque d’entrepreneurs et qu’à l’école, la culture d’entreprendre n’est pas forcément transmis, le réseau à l’initiative des Entrepreneuriales encouragent « tout étudiant de France à devenir intrapreneur ou entrepreneur demain à travers son programme d’entraînement terrain à la création d’entreprise ». Les étudiants constituent une équipe et proposent une idée de création. Ils bénéficient de cours, d’outils et de l’aide de tout un réseau d’entrepreneurs et experts passionnés. « C’est une réelle opportunité de concrétiser ses projets », considèrent Anaiva Teotahi et Teanau Araipu. Chaque équipe est suivie par un coach et un parrain qui sont aussi chefs d’entreprises.
Pour motiver davantage les étudiants à aller au bout de cette aventure, plusieurs prix sont à gagner comme par exemple, un voyage au Canada (1er prix). Les livrables (dossier, business model, vidéo, …) doivent bientôt être rendus, le 23 mars.

 
Source: Tahiti Infos