Par La Rando

Pourquoi les algériens vont à Dubai

Tariq Obaid est à la tête de la compagnie Emirates en Algérie depuis décembre 2013. Dans cet entretien, il revient sur les perspectives de développement d’Emirates en Algérie et explique pourquoi les Algériens se rendent à Dubaï et pour quelles raisons le billet Alger-Dubaï coûte moins cher que les billets entre l’Algérie et l’Europe.

Quelle est l’importance de la destination Algérie, pour la compagnie Emirates ?

Elle est très importante. Le marché algérien est en croissance significative pour nous. Il y a beaucoup de voyages d’affaires et de tourisme et cela représente un potentiel important. Nous nous efforçons de fournir tous les services requis dont nos clients ont besoin. Nous créons un lien entre eux et les six continents qu’Emirates dessert.

Combien d’Algériens voyagent à bord d’ Emirates à partir d’Alger ?

Je ne peux pas vous donner un chiffre exact, parce qu’il est variable. Nous avons beaucoup de passagers qui voyagent avec Emirates et la demande augmente. Cela, pas uniquement vers Dubaï mais également au-delà. Par exemple, l’année dernière nous étions à plus de 100 000 passagers, ce qui représente une croissance significative depuis notre installation en Algérie.

En regardant les perspectives d’avenir, nous sommes sûrs que ce chiffre sera amené à augmenter davantage.

Vous avez dit que les Algériens voyagaient vers « Dubaï et au-delà ». Quels sont les autres destinations ?

Une grande part des voyageurs vont et restent à Dubaï, qui est une destination d’affaires et de tourisme très prisée. Surtout que nous proposons des offres spéciales intéressantes vers cette destination. Il y a par exemple le festival du « shopping » de Dubaï à la fin de l’année, donc nous attendons beaucoup de personnes.

Mais une proportion importante des passagers vont également au-delà, vu que nous offrons des liens vers les 6 continents. Certains continuent vers l’Extrême-Orient, d’autres vont également vers l’Europe. Même si le continent européen est plus proche de l’Algérie, certains viennent faire des affaires à Dubaï et continuent ensuite leur voyage vers l’Europe.

Les Algériens vont-ils à Dubaï pour des voyages d’affaires ou pour les loisirs ?

C’est un mixe des deux. Cela dépend également des destinations que nous desservons. Parfois, vous avez les deux à la fois. Dubaï par exemple, qui est notre hub, renferme tout ce que les gens recherchent.

Vous opérez 5 vols par semaine, comptez-vous augmenter les fréquences et les destinations vers le pays ?

A l’heure actuelle, nous avons 5 vols par semaine. Nous utilisons un Airbus A340-500, contrairement à nos débuts, lorsque nous utilisions un A330. Cela dénote de notre développement, au gré de la demande. Celle-ci augmente, le nombre de passagers est en hausse et nous avons estimé qu’il fallait un plus gros porteur. Nous avons également amélioré nos services, tant dans les airs, qu’au sol.

Vous savez qu’Emirates est la compagnie aérienne qui grandit le plus vite dans le monde, et l’Algérie connait également une grande croissance. Donc nous voulons faire partie de cette croissance et l’accompagner. Nous augmenterons ainsi la fréquence des vols selon la demande.

L’Algérie se prépare à ouvrir son espace aérien au privé. Emirates profitera-t-elle de l’opportunité pour opérer des vols domestiques en Algérie ?

Nous n’avons pas de plans pour participer à des vols domestiques pour l’instant, ce n’est pas le créneau de notre compagnie. Emirates est connue pour le transport à l’international et tous nos vols passent par notre hub de Dubaï.

Cela dit, nous avons des partenariats avec un réseau d’agences de voyages et des compagnies aériennes. Nous offrons donc la possibilité à nos passagers de réserver, en une seule fois, leur voyage vers leur destination finale, même sur des lignes domestiques où des compagnies internationales ne vont pas. Il y a des accords sur les tarifs entre Emirates et des compagnies partenaires sur ce genre de vols.

L’aéroport Houari Boumediene d’Alger veut devenir un hub. Cela va-t-il concurrencer Dubaï et Emirates  ?

Nous ne nous focalisons pas sur la concurrence mais nous privilégions l’amélioration de notre offre de services, afin d’offrir à nos passagers la meilleure expérience possible. Par exemple nous avons l’une des flottes les plus jeunes du monde, avec une moyenne d’âge de 6 ans pour nos appareils. Notre personnel de bord vient de 190 nationalités différentes et parle plus de 120 langues. Nous avons une offre de services à bord qui surpasse la concurrence (1400 chaînes de télévision). Nous nous efforçons d’être les meilleurs, donc la concurrence ne nous inquiète pas.

En se basant sur les distances et la durée des vols, vos tarifs entre Alger et Dubaï sont relativement moins chers que les billets entre l’Algérie et l’Europe. Comment l’expliquez-vous ?

Je ne dirais pas « bas », mais nos prix sont ajustés pour offrir un meilleur rapport qualité/prix. Nos passagers choisissent Emirates pour vivre une véritable expérience de voyage et empruntent nos vols, y compris vers des destinations comme l’Europe. Si nos prix étaient largement supérieurs que la concurrence, ils choisiraient des compagnies qui offrent un itinéraire plus court.

Nous révisons régulièrement notre politique de prix pour nous assurer qu’elle est convenablement alignée et ajustée, pour nous assurer que la demande ne baisse pas, et au contraire, continue à augmenter.

Certains passagers sont prêts à payer plus pour aller plus vite. C’est une question d’offre et de demande. Le fait que ce soit plus proche ne signifie pas nécessairement que ce sera moins cher. Prenons l’exemple de l’Arabie Saoudite, à la période du pélerinage du Hadj : vous remarquerez que les prix augmentent parce qu’il y a une forte demande, peu importe si c’est un vol de 7 heures où de 2 heures.

Parfois, les vols de deux heures peuvent être même plus chers, selon le pays de départ. Cela dépend aussi du pouvoir d’achat dans le pays. C’est pour cela qu’il est difficile de comparer les prix entre les compagnies en se basant uniquement sur la distance. Nous avons notre offre de services, nos produits, nos distances, tandis que les autres compagnies ont les leurs aussi.

http://www.youtube.com/watch?list=UUZKtJYiPtoDcVMxU-jDwiCQ&v=AQpqCYjlR7w#t=48

http://www.youtube.com/watch?v=sjZSSCtdJfg

Source: TSA

Par La Rando

Nouveau directeur d’Emirates en Algérie

La compagnie aérienne Emirates vient de nommer Tariq Obaid comme nouveau Directeur général pour soutenir ses opérations en Algérie.  L’ancien Directeur général au Soudan – sa dernière fonction au sein de la compagnie des Emirats Arabes Unis – va désormais superviser les opérations d’Emirates à Alger.  En somme, ce nouveau poste lui permettra de  superviser les ventes d’Emirates, et toutes les fonctions liées aux services aux passagers, le cargo ainsi que les opérations au sein de l’aéroport.

Tariq Obaid, qui travaille au sein d’Emirates Airlines depuis 2007, a reçu un fort soutien de sa direction. “Il a été un employé loyal et dévoué d’Emirates depuis près de six ans et n’a cessé de démontrer sa capacité à maximiser les revenus de la société et de dépasser les objectifs qui lui avaient été fixés. Je suis convaincu qu’il fera de nos opérations en Algérie un grand succès”, a estimé Adil el Ghaith, le Vice Président Senior pour les opérations commerciales en Afrique du Nord et Ouest, avec lequel Tariq Obaid travaillera.

“C’est un grand honneur pour moi de prendre en charge la gestion des opérations d’Emirates en Algérie, j’ai l’intention de continuer à assurer, le bon fonctionnement de nos vols quotidiens entre Dubaï et à Alger et mettre à profit toute l’expérience acquise au cours de ma période de formation et après mon travail au Soudan et en Arabie Saoudite pour répondre positivement aux demandes de ce marché passionnant par sa diversité et son dynamisme”, estime le nouveau directeur général d’Emirates Algérie.

Emirates Airlines a lancé ses premiers vols en Algérie en mars 2012, avec une première liaison entre Alger et Dubaï. Depuis son lancement la compagnie a transporté plus de 73,000 passagers entre Dubaï et Alger.

Source: Focus Algerie