Au XVIe siècle, la puissance suprême dans le monde est l’Empire ottoman, avec ses palais somptueux, ses techniques avancées et ses brillantes œuvres d’art. Depuis le palais de Topkapi à Istanbul, ce volet évoque le rayonnement planétaire de l’Empire, sous l’égide de sultans éclairés comme Mehmet II ou Soliman le Magnifique, dont le règne marqua l’apogée ottoman. Nous suivons les entreprises de marchands, savants et bâtisseurs d’empires qui partirent à la découverte du monde pour tenter de le comprendre et d’en tirer profit.
Un jeune auteur saoudien a récemment publié L’Empaleur, mettant en scène un Dracula oriental, soulignant les origines ottomanes de cette figure. Mais les romans d’horreur, ne sont-ils pas en contradiction avec les valeurs de la religion ? Interview. Parlons de votre dernier roman, qui s’appelle L’Empaleur. Ashraf Ihsan Al-Fagih : Ce livre est parti du fait que je regardais le feuilleton « le harem du sultan » [un feuilleton turc très populaire dans le monde arabe, qui raconte la vie du sultan ottoman Soliman le Magnifique, 1494-1566]. Tout en le regardant, je me renseignais sur Wikipédia à propos de cette période historique. C’est étonnant, cette histoire d’une fraternité spirituelle entre le sultan et son ministre Ibrahim le non-croyant, avec la fin sanglante [l’assassinat d’Ibrahim] provoquée par les intrigues de Roxelane, l’épouse ukrainienne du sultan. De lien en lien, je suis arrivé sur la page Wikipedia consacrée à Mehmet II Fatih, le conquérant [1432 à 1481] et à son histoire avec Vlad, connu plus tard sous le nom de Dracula ou encore de l’Empaleur. C’est encore une histoire incroyable. Il suffit de lire comment le frère de Dracula a combattu aux côtés des Turcs pour infliger une défaite à son propre frère. Ou encore apprendre que Dracula et Mehmet II Fatih avaient étudié ensemble quand ils étaient jeunes. Ce sont d’incroyables entrecroisements historiques. Je n’ai pas résisté à me plonger dans l’écriture sur le caractère sauvage de Vlad l’Empaleur. Lire la suite…