Le Qatar sur la scène internationale
Le minuscule mais richissime émirat gazier du golfe Persique joue les grands sur la scène internationale. Exister coûte que coûte. Tel pourrait être la devise du Qatar. Tant ce minuscule émirat gazier du golfe Persique est opiniâtre à s’élever parmi les grandes puissances. Tant les colossaux revenus tirés de ses précieuses réserves de gaz naturel le lui permettent. Le nom du Qatar est aujourd’hui de notoriété mondiale. Sa stature et son influence sont inversement proportionnelles à la taille de son territoire et de sa population. Depuis le milieu des années 90, le Qatar compense cette double faiblesse structurelle par une diplomatie particulièrement active, qui s’est récemment illustrée dans la résolution de conflits. Les révolutions arabes lui ont, de ce point de vue, offert des opportunités aussi uniques qu’intéressantes.
Partie prenante de l’opération militaire internationale en Libye, soutien en coulisses des insurgés syriens, le richissime émirat est aussi présent au Mali, mais via ses puissantes organisations caritatives.
Champion absolu du soft power, le Qatar y voit une manière d’étendre son influence au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, au moment où les cartes géopolitiques y sont rebattues. Une influence qui prend des contours politiques, économiques et idéologiques.
Cet expansionnisme n’est pas neuf. Depuis l’arrivée au pouvoir du cheikh Hamad Ben Khalifa Al Thani, en 1995, le Qatar s’est lancé dans une conquête du monde qui semble sans limite, à la démesure de ses moyens financiers. Les exportations de gaz lui ont rapporté plus de 50 milliards de dollars en 2011. Un pactole récurrent et surtout très régulier pour les autorités qataries, les prix du gaz étant stables, contrairement à ceux du pétrole.
« Le Qatar fait comme n’importe quel pays du monde, il essaie de défendre ses intérêts. Dans ce cadre, il tente d’accroître son influence par le biais de ces leviers d’action que sont notamment sa richesse financière et sa chaîne de télévision. A l’égard du monde arabe, il a fait ce calcul que les formations de l’islam politique issus de la matrice des Frères musulmans remportaient les élections à chaque fois que le peuple avait l’occasion de s’exprimer librement. C’est en particulier le cas en Tunisie et en Egypte » , souligne Nabil Ennasri, chercheur et auteur de « L’énigme du Qatar ».
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Champion absolu du soft power, le Qatar y voit une manière d’étendre son influence au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, au moment où les cartes géopolitiques y sont rebattues. Une influence qui prend des contours politiques, économiques et idéologiques.
Cet expansionnisme n’est pas neuf. Depuis l’arrivée au pouvoir du cheikh Hamad Ben Khalifa Al Thani, en 1995, le Qatar s’est lancé dans une conquête du monde qui semble sans limite, à la démesure de ses moyens financiers. Les exportations de gaz lui ont rapporté plus de 50 milliards de dollars en 2011. Un pactole récurrent et surtout très régulier pour les autorités qataries, les prix du gaz étant stables, contrairement à ceux du pétrole.
« Le Qatar fait comme n’importe quel pays du monde, il essaie de défendre ses intérêts. Dans ce cadre, il tente d’accroître son influence par le biais de ces leviers d’action que sont notamment sa richesse financière et sa chaîne de télévision. A l’égard du monde arabe, il a fait ce calcul que les formations de l’islam politique issus de la matrice des Frères musulmans remportaient les élections à chaque fois que le peuple avait l’occasion de s’exprimer librement. C’est en particulier le cas en Tunisie et en Egypte » , souligne Nabil Ennasri, chercheur et auteur de « L’énigme du Qatar ».
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