Aventure : les histoires insolites de Sarah Marquis à écouter en podcast rien que pour vous. Sarah Marquis, née le 20 juin 1972 à Delémont, est une aventurière suisse. Elle passe sa jeunesse à Montsevelier et se passionne pour les aventures et la vie sauvage. Après avoir essayé le cheval et le canoë, elle choisit la marche sur de longues distances. Lire la suite « Sarah Marquis, exploratrice »
Solitaire et bavarde. Pour Sarah Marquis, ce n’est pas une contradiction. Cette quadragénaire est en fait une pro de l’adaptation en milieu hostile. Le milieu hostile pour elle, en ce mois de mars 2015, ce n’est pas la Cordillère des Andes ou l’Australie, mais plutôt la jungle parisienne dans laquelle elle doit survivre le temps de quelques interviews et passages télé pour la promotion de son dernier livre, Déserts d’altitude. Alors, Sarah parle sans s’arrêter, de ses petits gestes du quotidien, de sa fascination pour la nature aussi et de son plaisir à marcher seule au milieu de nulle part. Une expérience rafraîchissante qui tranche avec notre quotidien souvent très éloigné de la nature.
Depuis plus de 23 ans, Sarah Marquis parcourt seule le monde à pied. Pendant trois ans, elle a marché jusqu’en Australie en passant par la Russie. Avant ce grand périple, elle avait marché en 2006 sur la Cordillère des Andes pendant 8 mois. Une femme qui parcourt en solitaire le monde d’expédition en expédition, cela fait lever plus d’un sourcil. Sarah Marquis s’amuse de ceux qui la considèrent « folle », une critique qu’elle entend depuis son enfance. « Je suis née aventurière, affirme-t-elle. À 8 ans, je partais visiter des grottes toute seule. »
« La marche est une excellente technique de relaxation »
C’est même à se demander si ce n’est pas plutôt nous qui serions les fous dans l’histoire. « Quand j’entends qu’il y a tant de personnes qui souffrent de dépression, de burn-out, je me dis qu’on s’éloigne de notre harmonie, qu’on se déconnecte de ce que nous sommes. Il faut arrêter de se dire qu’on profitera de la vie à la retraite », déplore-t-elle. C’est l’une des leçons qu’a tirée Sarah de son expérience sur la Cordillère des Andes : « les personnes que j’ai rencontrées, explique-t-elle, dansent, chantent et rient. On sent que la vie est éphémère là-bas, c’est comme s’ils mangeaient un gâteau qui allait bientôt se terminer. »