Des affrontements ont opposé la police à des jeunes qui manifestaient jeudi dans des villages chiites entourant Manama contre le maintien de troupes du Golfe à Bahreïn, à l’occasion du deuxième anniversaire de leur déploiement, selon des témoins.
La police a lancé des grenades lacrymogènes et des bombes assourdissantes pour disperser les centaines de manifestants qui scandaient « Non aux occupants saoudiens » et « A bas Hamad », dans une référence au roi de Bahreïn Hamad ben Issa Al Khalifa, ont ajouté ces témoins.
Le 14 mars 2011, des troupes du « Bouclier de la péninsule », force commune des monarchies du Golfe, étaient entrées à Bahreïn pour prêter lui main-forte face au soulèvement dirigé par l’opposition chiite. Lire la suite…
Dans un coup politique, le roi de Bahreïn vient de nommer le prince héritier au poste de vice-Premier ministre. Mais le nouveau promu, apprécié par l’opposition, saura-t-il s’imposer? s’interroge le principal site Internet proche de l’opposition. L’opposition salue la mesure avec prudence, comme elle salue tout progrès, aussi minime soit-il. Elle avait probablement réfléchi au scénario qui aurait vu le prince héritier Salman ben Hamad Issa Al-Khalifa devenir le nouveau Premier ministre, mais elle ne s’attendait certainement pas à ce qu’il soit nommé à un poste nouvellement créé, à savoir celui de vice-Premier ministre. En tout état de cause, cette nomination est un coup dur pour la branche du mal au sein de la famille régnante. Les représentants de cette branche avaient publiquement attaqué le prince héritier, mis en doute sa fidélité à la Constitution et critiqué son appel au dialogue avec l’opposition. Lire la suite…
Deux ans après le « Printemps de la Perle », Bahreïn est toujours confronté à la violence : le 13 février, un jeune manifestant a été tué dans des heurts avec la police. En février 2011, pourtant : le vent des révolutions arabes souffle sur le petit royaume : des dizaines de milliers de Bahreïnis convergent vers la place de la Perle de Manama, dans la capitale. Ils exigent des élections libres et la fin des discriminations contre les chiites, qui composent entre 60 et 70 % de la population de ce pays gouverné par la dynastie sunnite Al Khalifa depuis plus de deux siècles. En réponse, le pouvoir sollicite son partenaire de toujours, l’Arabie Saoudite, pour faire taire les révoltes. Bilan : trente-cinq manifestants tués et des centaines de Bahreïnis arrêtés.
La Commission d’enquête indépendante de Bahreïn (commission Bassiouni) répertorie quarante-six morts, cinq cent cinquante neuf cas de torture et plus de quatre mille salariés licenciés pour avoir manifesté.Devant les retombées de ces violences sur la réputation du royaume méconnu, le gouvernement freine la délivrance de visas aux journalistes étrangers. Et des jeunes issus de milieux privilégiés – majoritairement sunnites – lancent le programme « Discover Bahrain » dont la deuxième édition vient de prendre fin. Son but ? « Promouvoir le pays », selon son directeur Ahmed Buhazza, en montrant sa culture plusieurs fois millénaire, la splendeur de ses paysages, l’hospitalité de ses habitants et surtout – nerf de la guerre – que l’ « on peut librement y faire des affaires ».
Ce qu’a bien compris François Hollande – qui a reçu discrètement le roi Hamed ben Issa Al Khalifa à l’Elysée, l’été dernier. Les volontaires du programme sont très affectés par la manière dont les médias internationaux décrivent leur pays, « le plus libéral du Golfe ». Ils se demandent ce que veulent les manifestants : l’éducation est gratuite et il n’y a selon eux « pas de pauvres à Bahreïn ». Lire la suite…
L’activiste bahreïnie Zainab al-Khawaja, a été condamnée en appel a trois mois de prison pour avoir insulté un fonctionnaire, rapporte ce vendredi l’agence de presse de Bahreïn (BNA).
Le royaume, dirigé par une monarchie sunnite, héberge la Ve flotte américaine. Il est en proie à une agitation politique depuis les grandes manifestations de mars 2011, qui avaient pour centre la «Place de la perle» à Manama et visaient à obtenir la fin de l’hégémonie politique de la monarchie et l’octroi de réels pouvoirs au parlement.
Déjà condamnée deux fois
Zainab al-Khawaja est la fille du célèbre activiste chiite Abdulhadi al-Khawaja, qui purge une peine d’emprisonnement à vie. Il est l’une des figures emblématiques du soulèvement de 2011. «La cour d’appel a invalidé l’acquittement de Zainab al-Khawaja et la condamne à une peine de trois mois d’emprisonnement,» a déclaré BNA, citant le procureur général Amina Isa. Lire la suite…