Plus que céder à la mode, il s’agit de bien préparer les conditions de son effort et de le graduer selon ses capacités, pour une meilleure santé. A plus de 60 ans, et après plusieurs années avec une activité sportive minimale, mon médecin vient de me « prescrire » de la marche régulière, voire « rapide » ! Mes amis randonneurs se sont empressés de m’inviter à les rejoindre, mais je repousse les invitations par peur de ne pas pouvoir suivre… Je m’inquiète des précautions à prendre, des assurances à avoir, des lieux à respecter, et au final de ce que peut apporter raisonnablement, cette activité physique. Comment dépasser mes appréhensions ?
Michel T. de Poitiers
[quote]CHRISTOPHE BOUTIN VOUS RÉPOND[/quote]
La meilleure définition de l’activité physique est donnée par la charte du randonneur : « Elle regroupe à la fois les exercices pratiqués dans la vie quotidienne – tâches domestiques, trajets pour se rendre au traval, etc. – et les activités sportives de loisir ou de compétition. Son intensité (faible, modérée ou soutenue) engendre une dépense énergétique en rapport. Elle doit être pratiquée pendant une durée minimale, qui peut être fractionnée au cours de la journée, sans être inférieure à dix minutes ».
Dans ses recommandations, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) préconise des activités d’endurance d’intensité modérée de trente minutes, cinq fois par semaine, incluant les activités de la vie quotidienne ou professionnelle, et d’intensité élevée vingt minutes trois fois par semaine. « L’activité physique d’intensité modérée, comme la randonnée pédestre, diminue le risque de mort par maladie cardiovasculaire, agit contre les maladies métaboliques comme le diabète, prévient certain cancers », résument l’OMS et la Fédération française de randonnée. Fonction musculaire, squelette et articulations, système immunitaire, cerveau et cœur trouvent bénéfices à une activité régulière de marche. De quoi traiter (mais pas seul), les maladies respiratoires, le surpoids, le cancer, la santé mentale, et les inconvénients de l’âge.
Randonner à plusieurs
Le marcheur (plus d’un million en France) peut aimer randonner en groupe (près de 3.000 manifestations organisées par an). Seul ou pas, il prend une licence en club (certificat médical sportif) ou s’assure que sa responsabilité civile le couvre ; il s’achète de bonnes chaussures de marche, s’enquiert de la météo, organise sa randonnée (avec carte si besoin) ; emporte un petit matériel de secours, de quoi s’hydrater, des sucres lents ; adapte ses efforts aux circonstances (reliefs, température, etc.). Au plaisir de marcher, s’adjoignent parfois des thématiques animées (littéraire, patrimoniale, animé, citadines, etc.). A quelques jours du Bourges-Sancerre (56 km), rendez-vous régional (lire ci-dessous) d’un long cours qui s’achève sur les coteaux de Loire, les randonnées offrent des kilométrages (de 5 à 50 km) pour tous les goûts et les découvertes. Les randonnées en liberté permettent de suivre des itinéraires balisés et d’aller à son rythme. D’autres sont animées, multiformes, multisports, etc. L’essentiel est de démarrer comme la tortue, et d’augmenter la distance, à force de pratique régulière.