En ce qui concerne le football le sponsor des maillots de football , les Émirats arabes unis le font avec les six plus grandes ligues européennes pour la deuxième saison consécutive. Les compagnies aériennes arabes du Golfe ont passé Dh670 millions, soit une augmentation de 9 pour cent par rapport à l’année dernière sur les plus grandes équipes du continent. Lire la suite « Emirates, sponsor des équipes européennes de football »
D’ici à 2030, le petit émirat souhaite ne plus dépendre des autres Etats pour nourrir sa population. Réaliste ou utopique? Après le rachat du PSG en 2011, l’organisation de la coupe du monde en 2022, le Qatar se lance une nouvelle fois un défi pour 2030. L’autosuffisance alimentaire. Un objectif pharaonique alors que l’émirat importe actuellement 90% de ses besoins alimentaires.
Handicapé par le manque d’eau et son climat très aride, le Qatar qui souhaite lancer son projet dès 2014 pourrait bien abandonner avant l’heure comme cela est déjà arrivé à son voisin saoudien qui a renoncé dès 2008 constatant la non-rentabilité du projet.
L’émirat à l’initiative
Tout commence en 2008 lorsque le cheikh Hassad Bin Khalifa Al Thani lance le Qatar National Food Security Programme (QNFSP). Un programme national de sécurité alimentaire (QNFSP) visant l’autosuffisance qui devrait couvrir 60 à 70% des besoins alimentaires d’une population d’environ 1,7 millions de personnes.
Pour montrer la voie à ses voisins et affirmer sa puissance, l’émirat gazier lance en mars 2012 lors du Forum mondial sur la sécurité alimentaire, l’ »Alliance mondiale des pays désertiques » (Global Dry Land Alliance), une nouvelle organisation internationale en mesure, selon le Qatar, d’obtenir des résultats concrets en matière de sécurité alimentaire.
Le Qatar redoute une flambée des prix
En réalité, selon Matthieu Brun, chercheur à l’Institut du développement durable et des relations internationales (IDDRI), le Qatar n’a pas réellement eu le choix de se lancer dans ce vaste projet. « Avant la crise alimentaire, le Qatar pouvait acheter des denrées à l’étranger sans problèmes. Puis, avec l’augmentation brusque du prix des denrées, le pays a eu peur. Désormais, il ne veut plus être dépendant ». En 2007, 75% de ses importations alimentaires provenaient notamment de l’Arabie Saoudite (16%), de l’Inde (14%) ou encore de l’Australie (12%).
Un constat partagé par Hatem Belhouchette, Docteur en agronomie (SupAgro de Montpellier)et ingénieur agronome qui précise aussi que « lorsque le prix des denrées au Qatar est monté, le pays a perdu beaucoup de sa population étrangère. Les autorités ne sont pas restées indifférentes ». Lire la suite sur Challenges.fr…
Le Qatar est l’un des pays les plus médiatisés pour sa puissance économique et culturelle émergente. Pourtant, sa réputation disproportionnée par rapport à sa taille n’est pas définitivement acquise. Si les hydrocarbures représentent encore plus de la moitié de ses revenus, le Qatar a décidé de diversifier son économie. D’où viennent les richesses qataries ?
C’est une péninsule grande comme la Corse. Sa capitale, Doha, n’était au début du XXe siècle un petit village de pécheurs notamment connu pour son commerce de perles.
Plus d’un siècle après, le Qatar est devenu un pays incontournable, tant par son économie que par son influence culturelle. Présent sur tous les fronts, le royaume du Cheikh Hamad Bin Khalifa al-Thani a pris le parti d’exporter son image de marque partout dans le monde, mais aussi ses matières premières, clé de voute de la puissante économie qatarie.
L’émirat construit sur les ressources énergétiques
Car si le Qatar est parvenu à afficher un taux de croissance de 18,8 % en 2011, c’est principalement grâce au gaz naturel. Avec environ 1 trillion de m3 de réserve estimés en 2011, il constitue la troisième réserve mondiale la plus importante de gaz derrière la Russie et l’Iran. Et en 2007, la Qatar passait premier exportateur de gaz naturel liquéfié devant l’Indonésie.
L’extraction de pétrole aurait quant à elle généré 25,8 milliards de barils en 2012.
Hydrocarbures : 61 % du PIB
L’énergie représente ainsi 61 % du Produit Intérieur Brut – qui s’élève à 191 milliards de dollars en 2012 – 95 % des exportations et 75 % des recettes budgétaires. Le Qatar était de plus le deuxième pays au plus haut PIB par habitant en 2012 derrière le Luxembourg. Un facteur qui tient en partie à la démographie originale du pays, composée à 85 % d’expatriés alors que la population du Qatar ne dépasse pas celle de Paris (1,75 million d’habitants).
La mine d’or qatarie est donc le gaz naturel. Pourtant, l’État reste tributaire de ses réserves certes gigantesques, mais limitées. 99 % du total des réserves gazières de l’émirat sont concentrés dans un seul et même endroit, North Field. D’autre part, l’exploitation nord-américaine (et bientôt européenne) du gaz de schiste pourrait menacer la place du Qatar sur le marché mondial. Enfin, la demande interne en gaz semble connaître une augmentation subite. Lire la suite…
L’implication de plus en plus grande du Qatar dans le paysage sportif mondial a constitué l’un des axes importants des discussions dans les médias au cours de ces dernières semaines. En effet, l’engouement de ce micro état (une superficie proche de la Corse) aride du golfe arabo-persique, peuplé d’environ 1,7 millions d’habitants (dont 15% de nationaux), autour de l’organisation de nombreux évènements sportifs de dimensions et de nature différentes, a attiré l’attention, souvent négative, des analystes occidentaux. En effet, nous avons pu observer que l’imaginaire sur le Qatar reposait sur cette construction biaisée et singulièrement caricaturale. Nous ne chercherons pas ici à trouver un coupable, là n’est pas le propos. Notons rapidement que le regard médiatique sur le Qatar est un regard particulier. Une géographie faussement globale car tout en croyant voir la planète en direct, nous ne regardons en fait que nous même, du moins la crainte latente d’un pays qui fascine comme il inquiète.
Le sport incarne un enjeu majeur dans la Stratégie Nationale de développement (2011-2016) et la Vision Nationale du Qatar à 2030. Pour servir cette ambition, il est le produit d’une réflexion insérée dans une stratégie globale, qui doit permettre (en théorie) au pays d’exister dans un environnement complexe. Reprenant les dires de l’émir Al Thani, de « positionner le Qatar sur la carte du monde ».
Barré dans son expression militaire, le Qatar mise sur les armes du « soft power » défini par Joseph S. Nye comme la « puissance douce » et son corolaire « le discours géographique » (discourir sur l’image positive d’un pays), pour entretenir la réputation du Qatar. Sa signification géopolitique peut être déployée comme une arme ou un bouclier permettant de façonner des connotations signifiantes et positives pour y raconter « une histoire authentique du pays » .
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