L’enseigne française à bas prix a noué des partenariats dans les Emirats arabes unis et en Arabie Saoudite. Deux premiers magasins devraient ouvrir à Dubaï et Djeddah l’été prochain.
Dix ans après son dépôt de bilan, Tati affiche une bien meilleure mine. L’enseigne va désormais se déployer à l’international, en concentrant dans un premier temps ses efforts sur certains pays de la région du golfe Persique où elle a « signé deux partenariats extrêmement importants », a annoncé son PDG Emmanuel Deroude sur Radio Classique mercredi.
L’un des partenariats porte sur les Emirats « et les pays environnants » (Barhein, Qatar) avec l’objectif d’y installer une vingtaine de magasins dans les trois à cinq prochaines années dont trois dès cette année. Le premier, implanté à Dubai, devrait ouvrir ses portes dès l’été prochain.
Un autre partenariat concerne l’Arabie Saoudite. Tati souhaite y implanter 20 à 30 magasins également dans les trois à cinq ans qui viennent, avec une première ouverture prévue en juin prochain à Djeddah. Il s’agira, selon Emmanuel Deroude, de magasins d’un « format moyen », de 3.000 à 3.500 m2. Six devraient ouvrir au total dès cette année.
A l’assaut des classes moyennes du Golfe
Ce développement international est co-financé avec des « partenaires qui sont puissants dans ces zones ».
« Nous amenons notre savoir-faire de la distribution mais on a besoin d’un acteur local qui connaît bien ces marchés », a fait valoir Emmanuel Deroude, sans donner de précision sur les montants engagés ni sur l’identité de ces investisseurs.
Le dirigeant a insisté sur la « fausse image » de l’ultra-luxe attachée à ces régions, arguant de l’émergence d’une classe moyenne « qui cherche à consommer moderne (…) mais qui cherche à faire des économies. Tati (…) répond parfaitement à leurs attentes ».
L’enseigne française, reprise à 100% en 2007 par le groupe Eram, envisage à terme de s’implanter « dans toutes ces zones où une classe moyenne est émergente », comme dans une partie de l’Europe de l’Est où l’enseigne est souvent sollicitée. Emmanuel Deroude a également évoqué un déploiement en Asie, mais dans un futur plus lointain.
La « renaissance » de Tati
En ce qui concerne la situation du groupe, qui a renoué avec les bénéfices depuis 2011, le patron a évoqué une « renaissance ».
« La bonne nouvelle, c’est que Tati va bien mieux » et « se redéploie » en France, s’est-il félicité.
En août 2003, au moment du dépôt de bilan, l’enseigne comptait 25 magasins. Reprise par le groupe Eram, à 50% en 2004 puis à 100% en 2007, elle dispose aujourd’hui de 130 magasins « pour un peu plus de 400 millions d’euros de chiffre d’affaires ».
Source: La Tribune.fr