L’Algérie et les Emirats Arabes Unis (EAU) ont convenu d’intensifier leur coopération dans le domaine des hydrocarbures. Cette volonté partagée entre les deux pays a été rendue publique en marge de la rencontre qui s’est déroulée à Alger entre le ministre algérien de l’Energie Salah Khebri et son homologue émirati Suhail Bin Mohamed al-Mazrouei, actuellement en visite en Algérie. Lire la suite « Hydrocarbures: coopération entre les Emirats et l’Algérie »
Suhail bin Mohammed Faraj Faris Al Mazrouei, Ministre de l’Énergie, confirme des investissements par Abu National Oil Company Dabi (ADNOC) de 70milliards de dollars jusqu’ici pour développer des nouvelles réserves de pétrole et de gaz propulsant la capacité de production actuelle des Emirats à 3,5 millions de barils par jour d’ici 2017.
«Le projet gazier Shah est sur la bonne voie pour commencer la production en 2014. Développé par Al Hosn Gas, le projet est le premier du genre à traiter du gaz aigre. ADNOC développe également le champ de gaz sulfureux Bab, ce qui fera des Emirats Arabes Unis le premier pays de la région et du monde à mettre en œuvre ces gisements de gaz. L’Abu Dhabi Company for Onshore Oil Operations (ADCO) s’efforce d’augmenter sa capacité actuelle de 1,4 million de barils par jour (bpj) de pétrole à 1,8 million de barils par jour d’ici 2017, déclare le Ministre dans une interview avec l’Agence de Presse des Emirats, avant l’ouverture de l’Abu Dhabi International Petroleum Exhibition and Conference (ADIPEC).
Sur la façon dont les Emirats comptent répondre à la demande exponentielle de gaz requis par les projets de l’industrie, de l’eau et de l’électricité, Al Mazrouei affirme qu’ les Emirats Arabes Unis planifient une série de projets dans le cadre de sa stratégie nationale de diversification du mix énergétique
«Nous nous attendons à développer de nouveaux champs de gaz et de lancer de nouveaux projets d’importation de GNL. Ces projets comprennent l’attribution d’un contrat pour le projet de GNL à Fujaïrah d’ici la fin de 2014 ou au début 2015. Développé par Abu Dhabi Mubadala Petroleum Company (Mubadala), le projet est le plus grand de songenre dans la région et comprendra un terminal de stockage d’une capacité totale de 9 millions de tonnes par an (t / an) de GNL.
Répondant à une question au sujet de la menace éventuelle de l‘huile de schiste pour l’industrie du pétrole et du gaz conventionnel et en particulier pour les Etats membres de l’OPEP, le Ministre affirme : «Nous ne voyons aucune menace potentielle de l’utilisation de l’huile de schiste en tant que producteurs, étant donné le coût de production de cecombustible. Au contraire, nous pensons que ces nouvelles découvertes aideront à trouver un équilibre dans l’équation offre-demande et à parvenir à un juste prix en faveur des producteurs.» Sur la possibilité de l’importation par les Emirats de gaz de schiste des Etats-Unis pour satisfaire ses besoins en gaz, le Ministre de l’Energie déclare : «Les Emirats envisagent l’importation de gaz à partir de plusieurs marchés. Comme le gaz de schiste demeure une de nos options d’approvisionnement prometteuses, il pourrait constituer une proportion de notre facture d’importation de gaz dans les années à venir. »
Doit-on puiser dans nos réserves d’hydrocarbures jusqu’à les tarir définitivement et plus vite? M. Yousfi, notre ministre de l’Energie et des Mines aurait promis, à Londres, de doubler la production des hydrocarbures d’ici 7 à 10 ans. Une décision,on ne peut plus stratégique car non seulement elle concerne le pays dans son ensemble mais, en plus, elle engage l’avenir pour une longue période d’autant plus que, comme on le sait, le poids des hydrocarbures est lourd dans nos exportations. Pour rappel, ils participent – pour l’heure du moins – à hauteur de 98% de nos exportations.
Les décisions stratégiques sont connues pour induire des changements importants et parfois même très importants. Première question: quels changements importants vise cette décision?
Par ailleurs, les décisions stratégiques ne peuvent être prises généralement que dans le cadre d’une stratégie globale, c’est-à-dire qui concerne un périmètre plus grand que la décision elle-même. On ne peut, en effet, s’atteler à prendre des décisions stratégiques sans que cela s’inscrive dans une stratégie bien définie à l’avance. Deuxième question: quelle est donc cette stratégie dans le cadre de laquelle on aurait décidé d’augmenter le niveau de notre production d’hydrocarbures jusqu’à le doubler? Il n’est un secret pour personne que jusque-là rien n’est venu, ni de manière officielle ni de manière officieuse, signaler une quelconque stratégie du pays pour les dix années à venir.
Si à cela on ajoute le fait qu’une stratégie élaborée au niveau d’un pays doit nécessairement concerner, sinon tous, du moins plusieurs secteurs de l’activité économique et sociale de ce pays, alors surgit la troisième question, à savoir quelles sont les secteurs impliqués par cette décision annoncée par notre ministre?
Pour quels changements?
Les réserves d’hydrocarbures étant un bien fini, toute accélération de leur exploitation entraîne inévitablement leur diminution, ce qui, en termes de développement durable, constitue un prélèvement sur les ressources des générations à venir. Ce prélèvement pourrait, néanmoins, être justifié s’il est prouvé que l’accélération de l’exploitation de ces réserves permet d’induire une croissance quantitative et une amélioration qualitative des autres secteurs de l’activité économique et de celle sociale. Or, sur ce plan-là, on ne nous dit rien.
En d’autres termes, si on double la production des hydrocarbures uniquement pour continuer à cacher l’incapacité managériale du système en place, en jetant à gauche et à droite des sommes astronomiques, ici pour payer la paix sociale, là pour acheter des voix aux élections, tantôt pour faire diminuer la colère de la rue, tantôt pour donner l’impression que tout va comme il faut, dans ce cas, ce serait du pur gâchis comme cela a été le cas depuis 1978 à ce jour! Le peuple n’a pas à payer le prix de la mauvaise gestion, ni celui de l’incapacité des responsables et encore moins celui de leur irresponsabilité!
La question qui nous intéresse est celle de savoir: pour susciter quels changements doit-on puiser dans nos réserves d’hydrocarbures jusqu’à les tarir définitivement et plus vite? Pour une meilleure gestion du pays, nous n’avons pas besoin de plus de recettes. Qu’on se le dise. C’est d’une meilleure conscience des hommes qu’il est question chez nous, car l’argent, lorsqu’on le gère mal, ne sert qu’à gangréner la société à cause de l’incompétence de le placer là où il faut. L’excès des recettes ira certainement alimenter les réseaux infâmes de la corruption et ceux ignobles des dilapidateurs des biens publics. Quels sont donc ces changements importants que l’on veut faire faire à notre société et qui imposent de doubler les quantités à extraire des hydrocarbures? Pour une meilleure démocratie, on n’a pas besoin non plus de plus de recettes car une meilleure démocratie suppose une meilleure transparence dans la gestion des affaires de l’Etat et une meilleure prise en charge des affaires du citoyen. La démocratie est gratuite, à ce qu’on sache et non payante. On a juste besoin de meilleure visibilité des rôles de chaque institution et de chaque partie prenante dans ce pays. On a juste besoin d’un peu plus de confiance en le citoyen, en ses capacités à évaluer le travail des institutions et non seulement l’inverse comme cela nous a été imposé depuis l’indépendance. Alors, si ce n’est pas pour plus de démocratie ni pour une meilleure gestion du pays, pourquoi sonner la charge contre les ressources des générations à venir?
Une décision orpheline
Une décision stratégique ne prend réellement de sens que si elle est ancrée dans une stratégie plus grande. On nous annonce la décision sans jamais avoir élaboré de stratégie. Une telle décision, orpheline, n’a aucune chance d’apporter un changement quelconque pour le pays. Elle permettrait seulement d’augmenter nos entrées en devises qui auront beaucoup de chances d’aller grossir les comptes de corrompus et autres responsables malhonnêtes. Comme on l’a vu avec les affaires Sonatrach, Sonelgaz et autres. Depuis la disparition de Boumediene, le pays n’a eu aucune stratégie au sens propre du terme. Rien que des programmes peu coordonnés, des budgets trop rapidement concoctés, des enveloppes constituées de manière souvent trop opaques etc… mais jamais de stratégie à proprement parler. C’est-à-dire des stratégies qui engagent plusieurs secteurs à la fois, de manière coordonnée, complémentaire, globale et intelligente.
Décider de plonger plus profondément la turbine dans les puits du Sahara est une décision qui prive les enfants de nos enfants sans conteste si jamais on n’utilise pas ces ressources à bon escient. Or, tant que cette décision est isolée, elle ne peut être que le prélude à un échec ou plutôt à une série d’échecs. Le plus de recettes encouragera les bras cassés à être plus cassés encore et à pousser le peu de bras qui triment encore à vouloir imiter les autres. Tout le monde voudra sa part du gâteau sans rien faire. Notre dépendance alimentaire, déjà si dangereuse, n’en sera que plus grande car si aujourd’hui on importe la farine d’ailleurs, à l’avenir on n’aura même plus envie de cuire le pain chez nous. Les Français, les Suisses et les Italiens se chargeront bien de nous livrer la baguette, le croissant et les pains suisses. Est-ce ce que nous voulons en doublant la production des hydrocarbures d’ici quelques années?
Lorsqu’on ne sait pas quoi faire de quelque chose, le bon sens commande à ce qu’on la laisse à ceux qui savent en tirer quelque chose. D’ici quelques années, nos enfants devront faire face aux exigences de leur temps, pourquoi les priver et les démunir dès aujourd’hui? Si, cependant, on est capable de mettre en place une stratégie honnête pour le pays et que dans le cadre de cette dernière on doit augmenter les exportations de pétrole ou autres hydrocarbures afin d’améliorer le niveau et la qualité de vie des génération futures, alors là, tout le monde applaudira de… quatre mains.
Vers qui iront les recettes?
Les recettes qui augmenteront dans le cas d’une surexploitation des hydrocarbures devraient avoir été théoriquement allouées à des usages bien déterminés. En effet, en stratégie, la dernière chose que l’on s’attelle à déterminer, ce sont les ressources. Généralement, lorsqu’on élabore une stratégie, on commence d’abord par arrêter l’objectif, ensuite on cerne les possibilités de l’atteindre, on en choisit la plus appropriée et ce n’est qu’à la fin que l’on s’occupe de la mobilisation des ressources qui aideraient la réalisation de cet objectif à travers le modèle retenu. Donc, lorsqu’on en arrive aux recettes, cela signifie que l’on ait déjà une idée très claire de ce que l’on veut faire. Vers quels secteurs seront dispatchées les entrées en devises? Vers le tourisme qui ne peut pas se relever? Vers la santé qui ne veut pas guérir? Vers l’université qui s’alphabétise? Vers l’industrie qui ne finit pas de tousser? Vers l’agriculture qui a mal au cou à force de surveiller le moindre nuage dans le ciel en quête du moindre signe de pluie? Ou bien vers les partis qui pullulent dans le pays sans trop de bienfaits pour le citoyen? Vers des industries qui viendront n’importe comment et n’importe où se greffer les unes aux autres, ou vers un développement des territoires de compétitivité bien pensée et bien encadrée? Vers quels usages iront les recettes supplémentaires? Vers l’amélioration des conditions de vie par la créationd’emplois réels ou vers l’organisation des mille et une élections qui, disons-le ainsi, n’ont pas beaucoup d’effets positifs sur le quotidien du citoyen. Où ira l’argent qu’on veut obtenir en tarissant nos puits? Vers le citoyen d’aujourd’hui et celui des siècles à venir ou vers les monstres insatiables d’hier et d’aujourd’hui? Malheureusement, on ne dit rien au peuple. Les secrets sont trop bien gardés même pour ce qui le concerne directement, lui et ses enfants! On s’en doute un peu, le mépris héréditaire dont est victime le citoyen chez nous empêchera que ces ressources lui serviront à quelque chose. Et le mieux, tant qu’on n’a pas de stratégie réelle pour le pays, serait de ne pas procéder au tarissement rapide des puits d’hydrocarbures. Laissons le temps et la possibilité à ceux qui auront plus tard la charge du pays de faire quelque chose de plus sensé!
Les économistes définissent généralement l’efficacité comme étant la capacité à réaliser les objectifs et ils présentent l’efficience comme étant le rapport entre les outputs et les inputs. Il est inutile de dire que chez nous il n’a jamais été question de l’une ou de l’autre et que, par conséquent, toute accélération de l’exploitation des hydrocarbures serait un pur gâchis car synonyme de précipitation de la fin des puits pour rien!
La sécurité sur les sites de pétrole et gaziers nationaux est assurée par les forces de sécurité algériennes qui se chargent de la protection extérieure et intérieure des sites pétroliers, ainsi que des déplacements des expatriés, sous escorte armée.Mais, cela n’empêche pas les entreprises étrangères exploitant des gisements d’hydrocarbures de faire appel, en parallèle, à des sociétés occidentales de sécurité. Lire la suite « Les groupes pétroliers étrangers en Algérie »
Le Qatar est l’un des pays les plus médiatisés pour sa puissance économique et culturelle émergente. Pourtant, sa réputation disproportionnée par rapport à sa taille n’est pas définitivement acquise. Si les hydrocarbures représentent encore plus de la moitié de ses revenus, le Qatar a décidé de diversifier son économie. D’où viennent les richesses qataries ?
C’est une péninsule grande comme la Corse. Sa capitale, Doha, n’était au début du XXe siècle un petit village de pécheurs notamment connu pour son commerce de perles.
Plus d’un siècle après, le Qatar est devenu un pays incontournable, tant par son économie que par son influence culturelle. Présent sur tous les fronts, le royaume du Cheikh Hamad Bin Khalifa al-Thani a pris le parti d’exporter son image de marque partout dans le monde, mais aussi ses matières premières, clé de voute de la puissante économie qatarie.
L’émirat construit sur les ressources énergétiques
Car si le Qatar est parvenu à afficher un taux de croissance de 18,8 % en 2011, c’est principalement grâce au gaz naturel. Avec environ 1 trillion de m3 de réserve estimés en 2011, il constitue la troisième réserve mondiale la plus importante de gaz derrière la Russie et l’Iran. Et en 2007, la Qatar passait premier exportateur de gaz naturel liquéfié devant l’Indonésie.
L’extraction de pétrole aurait quant à elle généré 25,8 milliards de barils en 2012.
Hydrocarbures : 61 % du PIB
L’énergie représente ainsi 61 % du Produit Intérieur Brut – qui s’élève à 191 milliards de dollars en 2012 – 95 % des exportations et 75 % des recettes budgétaires. Le Qatar était de plus le deuxième pays au plus haut PIB par habitant en 2012 derrière le Luxembourg. Un facteur qui tient en partie à la démographie originale du pays, composée à 85 % d’expatriés alors que la population du Qatar ne dépasse pas celle de Paris (1,75 million d’habitants).
La mine d’or qatarie est donc le gaz naturel. Pourtant, l’État reste tributaire de ses réserves certes gigantesques, mais limitées. 99 % du total des réserves gazières de l’émirat sont concentrés dans un seul et même endroit, North Field. D’autre part, l’exploitation nord-américaine (et bientôt européenne) du gaz de schiste pourrait menacer la place du Qatar sur le marché mondial. Enfin, la demande interne en gaz semble connaître une augmentation subite. Lire la suite…
L’Organisme algérien d’accréditation (ALGERAC) a délivré mardi à Alger six certificats d’accréditation à des sociétés nationales, ou de droit algérien activant notamment dans les secteurs de l’hydraulique, du Transport aérien, de l’agriculture, de l’Industrie et des hydrocarbures.Un certificat d’accréditation a été décerné à la Société de l’eau et de l’assainissement d’Oran (Seor) pour les essais physico-chimiques de l’eau potable effectués par son laboratoire. Lire la suite « Algerac: Organisme algérien d’accréditation »
La raffinerie Samir vient de publier ses comptes sociaux pour l’année 2011, destinés à son assemblée générale tenue le 9 janvier dernier. Le groupe a amélioré son chiffre d’affaires, passant de 37 à 49,7 milliards de DH, soit +34%. Mais le résultat net s’inscrit en baisse de 48%. Malgré un contexte international difficile, marqué par une crise aigüe dans le raffinage au niveau international, la Samir a réussi à améliorer fortement son chiffre d’affaires en 2011, le faisant passer de 37 à 49,7 milliards de DH, soit une hausse de 34%. Toutefois, pendant le même temps, les charges ont suivi une augmentation similaire, passant de 38,6 à 50,6 milliards de DH, Lire la suite « Raffinerie Samir au Maroc »
NICOSIE – Le président chypriote Demetris Christofias doit se rendre jeudi au Liban pour relancer les discussions sur une possible coopération dans l’exploitation des réserves sous-marines de gaz et de pétrole, selon un communiqué de la présidence.
M. Christofias va s’entretenir avec son homologue libanais Michel Sleimane au sujet de questions économiques et des perspectives de croissance qui font leur apparition dans la région, après la découverte d’importantes réserves d’hydrocarbures, selon le communiqué. Lire la suite « Gisements énergétiques au Liban »
La période d’exploitation est fixée à 30 ans pour les hydrocarbures non conventionnels liquides et à 40 ans pour les hydrocarbures non conventionnels gazeux. La lecture des articles du texte intitulé «Projet de loi portant amendement de la loi 05-07 du 28 avril 2005 relative aux hydrocarbures» donne une idée du contenu des modifications apportées soumises par le gouvernement et qui doivent être adoptées par l’Assemblée nationale. Lire la suite « Loi sur les hydrocarbures en Algérie »