Cette vidéo est l’enregistrement d’une intervention d’Alexis Mallon, guide de haute-montagne, professeur à l’Ecole nationale de ski et d’alpinisme de Chamonix et ancien responsable du département formation. Destinée aux enseignants d’EPS de la liste spéciale de l’académie de Grenoble, cette vidéo présente un nombre – nécessairement limité- de questionnements et les réponses actuellement apportées à quelques problématiques liées à l’enseignement des savoirs, savoir-faire et savoir-être propres au métier de guide de haute-montagne. Lire la suite « La gestion du Risque en formation initiale de guide de haute montagne »
Lorsque Dawa Yangzum Sherpa, 27 ans, a décidé de devenir guide de haute montagne, on lui a rétorqué que ce n’était pas un métier pour une femme. Elle a détrompé les mauvaises langues, en pionnière.
A 27 ans, Dawa Yangzum Sherpa est une pionnière : elle est devenue en décembre la première femme au Népal à obtenir la certification de l’Union internationale des associations des guides de montagne, équivalent d’un « doctorat de l’alpinisme », très difficile à décrocher. Lire la suite « Dawa Yangzum Sherpa devient guide de haute montagne »
A l’occasion de Montagne En Scène, le festival de films de montagne qui parcourt la France, Marion Poitevin, une guide de haute montagne nous parle de ses projets, du film « Beyond good and Evil » et de son métier de guide . Rendez-vous le 10 novembre à Paris pour la première étape !
Peux-tu te présenter en quelques mots ?
Je m’appelle Marion Poitevin, je suis instructeur à l’école militaire de haute montagne à Chamonix et j’ai fini mon diplôme de guide de haute montagne la semaine dernière
Etait-ce une vocation pour toi d’être guide ?
Non j’avais fait des études de langue, j’ai habité aux Etats-Unis, en Allemagne, puis deux ans à Grenoble, et je suis venue à Chamonix parce que je voulais faire du ski alors j’ai trouvé des petits jobs. Puis de fil en aiguille et à force d’aimer aller en montagne j’avais la liste de course requise pour l’aspi. Comme je ne savais pas exactement comment m’orienter j’ai passé ce diplôme, c’était toujours ça de pris. Ensuite je suis rentrée à l’armée comme instructeur. Pour l’instant je suis plus formateur que guide mais parfois j’emmène des clients au Mont Blanc ; je fais du guidage classique mais surtout de la formation.
Cela te plait d’emmener des clients au Mont-Blanc ou sur d’autres courses ? Ou tu préfères former les militaires à l’EMHM ?
C’est bien de faire les deux en fait, de varier, parce que quand tu as toujours des touristes qui ne connaissent rien à la montagne, au bout d’un moment c’est un peu long ! C’est sympa de leur faire découvrir le milieu mais ce n’est pas le même rythme, tu ne peux pas faire les mêmes courses. La formation, d’un autre côté, c’est vrai que c’est plus fatiguant parce que le niveau est plus haut donc tu es obligé d’être plus prêt, de préparer tes cours, physiquement d’être plus présent…
Quand tu emmènes des clients en montagne sur des courses qui ne sont pas évidentes, tu ressens vraiment une différence par rapport aux courses que tu réalises entre copains et où tu fais les choses pour toi ?
Oui ce n’est pas pareil, tu as surtout la responsabilité de l’autre. Avec un copain tu t’en fiches qu’il se fasse… enfin ne t’en fiches pas qu’il se fasse mal mais si à un moment il se fait mal ce n’est pas forcément de ta faute. Lorsque tu emmènes quelqu’un en montagne tu es responsable de lui quitte à parfois l’infantiliser et faire ce qu’il faut à sa place pour être sûr qu’il rentre sain et sauf … Il faut faire un peu la maman parfois.