Par La Rando

Victoire à Qousseir de la Syrie

L’armée syrienne a promis, hier, “d’écraser” les rebelles à travers le pays, quelques heures après la capture du fief rebelle de Qousseir par ses forces épaulées des combattants du Hezbollah libanais. “Après les exploits successifs dans sa guerre contre le terrorisme organisé, nos forces armées affirment qu’elles n’hésiteront pas à écraser les hommes armés, où qu’ils soient et dans chaque recoin du territoire syrien”, a-t-elle affirmé dans un communiqué. “Nos forces armées ont pu à l’aube rétablir la sécurité à Qousseir et la nettoyer des terroristes (les rebelles, ndlr) après une série d’opérations délicates menées dans cette ville et dans les localités alentour”, ajoute le texte. L’armée a parlé d’ “une victoire réalisée par nos héros. C’est un message clair à tous ceux qui participent à l’agression contre la Syrie, à leur tête l’ennemi sioniste (Israël) et ses agents dans la région et sur le terrain”. “Les forces armées sont prêtes à faire face à toute agression contre notre patrie.

Bataille de Al Qusseir: Reportage de la chaîne Al Mayadeen TV

 

Notre bataille contre le terrorisme se poursuit pour ramener la sécurité et la stabilité sur chaque parcelle de notre territoire”, ajoute le texte, publié par l’agence officielle Sana. Dans le même temps, l’armée a promis de “faire preuve de clémence envers ceux qui baissent les armes, fuyant Qousseir ou tout autre lieu en Syrie”. Elle a appelé “les citoyens de Qousseir à rentrer sans inquiétude dans leurs foyers dans quelques jours”, assurant que “des civils ont été évacués de Qousseir et que les blessés sont soignés.” L’ONU avait demandé début juin aux belligérants d’épargner les civils et de les laisser quitter la ville. L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) avait fait état de la présence de milliers de civils à Qousseir, dont un millier de blessés, et d’une situation sanitaire et médicale très mauvaise.

Source: Liberte Algerie

Par La Rando

Catastrophe alimentaire en Syrie selon le Koweit

Suite au conflit armé qui dure depuis deux ans en Syrie, l’agriculture du pays a été détruite à 50%, ce qui risque de provoquer une catastrophe alimentaire, a annoncé mardi Rania Abdel-Rahman al-Mulaifi, porte-parole de la délégation koweitienne au Conseil des droits de l’Homme de l’ONU, citée par l’agence KUNA. « La situation s’aggrave de jour en jour. En raison des hostilités, la superficie des terres labourables s’est considérablement réduite et de nombreuses fermes publiques et privées ont été détruites », a déclaré Mme al-Muleifi à Genève.
Lors de la conférence des donateurs pour la Syrie qui a eu lieu fin janvier au Koweït, les 60 pays réunis ont promis de verser plus de 1,5 milliard de dollars d’aide humanitaire au peuple syrien.
Selon les Nations unies, plus de la moitié des hôpitaux et un quart des écoles ont été détruits lors des hostilités qui se déroulent sur 60% du territoire syrien. Les affrontements entre les troupes gouvernementales et les groupes armés de l’opposition ont provoqué une flambée des prix, une hausse du chômage et des interruptions dans la livraison de denrées alimentaires et de médicaments.
Plus de deux millions de Syriens ont été déplacées à l’intérieur du pays et plus de 540.000 autres se sont réfugiés à l’étranger.Ria Novosti

 

Par La Rando

La crise syrienne et le Qatar

La crise syrienne s’enlise. Après plus de dix-huit mois de révolte et alors que les exactions se multiplient, le régime ne s’est pas effondré et semble, malgré de sérieux revers, être en mesure de se maintenir pour un moment. Caisse de résonance d’un conflit qui prend une dimension régionale, le théâtre syrien voit s’affronter un régime à bout de souffle soutenu par l’Iran, la Russie et la Chine et une population dont la contestation a progressivement pris, après des mois de protestation pacifique, une tournure militaire. Dans le chaos qui règne aujourd’hui, le rôle de certaines « pétromonarchies », particulièrement du Qatar, interroge et inquiète certains observateurs. Il nous paraît donc opportun de mettre ici en évidence les contours de la stratégie qatarie dans une crise qui révèle les lignes de faille d’un Moyen-Orient où l’enjeu confessionnel devient malheureusement dominant.

L’intransigeance du régime syrien

Il faut d’abord revenir aux fondamentaux du conflit. Portée par le vent de liberté qui a balayé les régimes de Ben Ali et Moubarak, la révolte est née d’une volonté populaire de se libérer d’une dictature militaire qui étouffait la vie du citoyen syrien.
D’abord pacifique, le mouvement de protestation a été contraint à la militarisation du fait d’une répression aveugle dénoncée par plusieurs organisations de défense des droits humains.
Comme le souligne le journaliste Alain Gresh :
« Par son refus de s’engager dans des réformes sérieuses et un dialogue avec l’opposition, par son usage indiscriminé de la violence contre des manifestations qui, pour l’essentiel, restaient pacifiques, par un usage généralisé de la torture, il [Bachar el-Assad] a contribué à la montée de la violence, au passage d’une partie de l’opposition à la lutte armée ; il a, d’un même mouvement, favorisé les ingérences qu’il prétendait vouloir combattre. »
Tout porte à croire que c’est donc l’intransigeance du régime qui est la cause première de la régionalisation du conflit et de l’ingérence de puissances extérieures.
 
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