Le pays, qui fait partie des Émirats arabes unis, s’est doté d’un Comité suprême afin de réaliser ses objectifs. La crise immobilière et financière l’avait ébranlé un temps, mais l’émirat de Dubaï, dans le Golfe, s’est bien redressé depuis. Selon un plan ambitieux rendu public samedi, il se donne désormais trois ans pour devenir le centre de l’économie islamique. Le pays, qui fait partie des Émirats arabes unis, s’est doté d’un Comité suprême pour le développement de l’économie islamique afin de réaliser ses objectifs.
Le gouvernement de Dubaï compte bien tirer profit du développement du marché mondial des biens et services conformes à la loi islamique (charia), qui pèserait selon les estimations 5900 milliards d’euros, pour une population de 1,6 milliard de musulmans. «Le taux de croissance annuel de l’économie islamique mondiale est de 10 à 15 %», précise le gouvernement de l’émirat dans un communiqué.Au-delà de la finance islamique, cette économie intègre aussi l’alimentation halal ainsi que le tourisme, la culture, l’éducation ou les assurances conformes à la charia. Après s’être fait une place de choix comme plate-forme de transport aérien et zone de transit commerciale, Dubaï lorgne du côté de Londres et de Kuala Lumpur (Malaisie) considérées comme les principaux marchés actuels pour les obligations islamiques (sukuk).
Les Emirats arabes unis, riche pays pétrolier du Golfe, ont annoncé mercredi l’octroi d’une aide de 100 millions de dollars au Maroc pour la réalisation de projets de production électrique.
Selon l’agence officielle Wam, cette aide, décidée par le prince héritier d’Abou Dhabi, cheikh Mohamed Ben Zayed Al-Nahyane, commandant en chef adjoint des forces armées des Emirats, doit financer des projets d’énergie solaire et éolienne dans diverses régions du Maroc.
Le Maroc est lié aux monarchies du Conseil de coopération du Golfe (CCG) par un partenariat stratégique, prévoyant le financement de projets de développement dans le royaume à hauteur de cinq milliards de dollars sur cinq ans. Ceux-ci ont été présentés par le roi Mohammed VI durant une tournée dans la région en octobre 2012. Lire la suite sur Lesechos.fr…
La situation explosive en Egypte n’est plus uniquement le fait d’un affrontement entre partisans et adversaires du président Morsi. Elle est également l’expression d’un clivage très net entre différentes puissances régionales. Parmi celles-ci, le Qatar et les Emirats arabes unis projettent, sur le terrain égyptien, un activisme radicalement opposé tant sur les plans politique, financier que médiatique.
Convergences envers Bahreïn et la Syrie mais profondes divergences sur l’Egypte
Depuis le début du « Printemps arabe », la fracture au sein des pays du Golfe n’a fait que se creuser mettant en évidence l’émergence de deux camps opposés. Le premier, emmené par Riyad et Abou Dhabi, a exprimé dès la chute de Ben Ali, et encore plus avec l’éviction de Moubarak, ses craintes d’un élargissement des révoltes populaires. Pour couper court à toute contagion sur leur sol, la réplique a été radicale et s’est matérialisée par la mise sous protectorat de Bahreïn par les forces armées saoudiennes, décision que l’ensemble des pays du Conseil de coopération du Golfe a adoubée. L’union sacrée s’est également traduite dans le soutien des pétromonarchies à la révolte syrienne avec une ligne politique largement tributaire du lourd contentieux qui oppose, à des degrés divers, les capitales du Golfe à l’Iran dans un contexte où le clivage confessionnel devenait prédominant. Mais la relative connivence sur les théâtres syrien et bahreïni cache mal la fracture profonde que les positionnements respectifs sur l’actuelle crise égyptienne révèlent de manière flagrante.
En janvier dernier, un influent observateur émirati, Sultan Sooud Al Qassemi mettait en évidence le « schisme » qui traversait les pays du Golfe[1]. Au cœur de la division, on trouve le dynamisme du Qatar qui, depuis l’irruption des révoltes arabes, apporte un appui massif aux formations politiques sorties vainqueurs des scrutins. En Tunisie et surtout en Egypte, l’assistance financière de Doha tout comme le soutien politique et médiatique aux gouvernements dominés par les Frères musulmans sont vus d’un très mauvais œil par les familles royales saoudienne et émirienne. Depuis la guerre du Golfe de 1991, ces dernières n’ont jamais pardonné aux Frères leur positionnement en faveur de Saddam Hussein, assimilé à une grande trahison. Les condamnations très dures du prince Nayef, ministre de l’intérieur saoudien en 2002, considérant les Frères musulmans comme « la principale cause des problèmes de la région », expriment toujours la vision des appareils d’Etat saoudien et émirien. Ces derniers jours, ce lourd climat anti-Frères musulmans a de nouveau surgi à la faveur du plus grand procès de l’histoire des Emirats dans lequel comparaissaient des dizaines de membres présumés d’une cellule interdite de la confrérie[2]. Entaché de multiples entorses et épinglé par diverses ONG pour usage de la torture, ce procès a démontré l’ampleur de l’opprobre jeté sur ce mouvement tant du côté des autorités que de l’ensemble du paysage médiatique. C’est également depuis Abou Dhabi où il a trouvé refuge avec de nombreux cadres de l’ancien régime qu’Ahmed Chafiq, concurrent de Morsi à la présidentielle de juin 2012 et dernier Premier ministre de l’ère Moubarak, annonçait sa volonté de rentrer au pays. Le tropisme du gouvernement émirien envers les forces de l’opposition se situe donc à l’exact opposé de la diplomatie qatarie qui souhaitait renverser son isolement dans le Golfe par un renforcement des liens avec les nouveaux maîtres du Caire. Lire la suite sur mon Blog Le Monde…
Le SMAP Expo Abou Dhabi 2013, le salon de l’immobilier marocain, inauguré jeudi 24 janvier dernier dans la capitale émiratie, constitue « une nouvelle fenêtre pour la promotion des grands projets immobiliers marocains dans la région du Golfe », a déclaré, le ministre de l’Habitat, de l’urbanisme et de la Politique de la ville, Nabil Benabdellah, selon l’agence MAP. En effet, l’organisation de ce salon pour la première fois aux Émirats arabes unis et dans la région du Golfe a pour ambitions de proposer particulièrement aux Marocains vivant dans ce pays une offre immobilière plus diversifiée et plus attractive du marché marocain et d’établir des partenariats avec les professionnels de l’immobilier marocains et émiratis en vue de réaliser des projets de grande envergure dans les deux pays, a poursuit Benabdallah, en marge de la cérémonie d’inauguration de cette manifestation. Lire la suite « Le Maroc aux Émirats Arabes Unis »
Dix-huit athlètes féminines des six monarchies arabes du Golfe vont participer aux jeux Olympiques de Londres, un nombre inédit pour une région où le sport féminin de compétition est confidentiel, voire inexistant comme dans le royaume ultraconservateur d’Arabie saoudite.
La participation féminine aux JO est encouragée par le Comité olympique international (CIO), dont les dirigeants ont discuté longuement avec l’Arabie saoudite, le Qatar et Brunei pour que ces trois pays envoient pour la première fois des femmes aux Jeux de Londres. Lire la suite « Les femmes du Golfe aux JO 2012 »
Cette année, la Journée mondiale sans tabac – le 31 mai – ciblera assurément les fumeuses. Le constat est en effet accablant pour la gent féminine : selon une étude pilotée par l’Institut Gustave Roussy, la mortalité par cancer du poumon a été multipliée par quatre en quinze chez les femmes de 40 ans. A l’inverse, la mortalité a été divisée par deux chez les hommes du même àge.
» Il y a toujours un décalage de 20 à 30 ans entre hommes et femmes d’où cette évolution contradictoire « , explique le professeur Gérard Dubois, président d’honneur d’Alliance contre le tabac, au micro de France Info. » Alors que les hommes ont commencé à diminuer leur consommation avec la loi Veil (relative à la lutte contre le tabagisme, ndlr) en 1976, les femmes, elles, ont attendu la loi Evin (en 1991, ndlr). « 5,3 décès pour 100 000 femmesRésultat : la mortalité par cancer du poumon chez les femmes augmente depuis 1980 et s’est même » accélérée dans les années récentes « , selon l’étude. En 1984, 1,4 femme sur 100 000, àgée de 35 à 44 ans, mourait d’un cancer du poumon. En 2007, on compte 5,3 décès pour 100 000 femmes. Détail frappant : sur la période 2000-2007, la mortalité par cancer du poumon chez les femmes de 35 à 54 ans » est proche de la mortalité chez les hommes de même àge observée dans les années 50 « .
Augmenter le prix des cigarettesEt pour Catherine Hill, qui a dirigé l’étude, les choses ne vont pas aller en s’arrangeant. » On peut prévoir que l’épidémie va continuer chez les femmes au fur et à mesure que vieilliront les générations qui ont beaucoup fumé « , analyse-t-elle. Seule solution, selon l’Institut national de veille sanitaire (Invs) : une augmentation importante du prix du tabac. Après une hausse sensible, les ventes de cigarettes avaient baissé de 27% entre 2003 et 2004. Or depuis 2007, le prix du tabac est resté stable. Autre levier : l’information du grand public. » Les messages se brouillent. Certains pensent qu’en faisant du sport et en mangeant des légumes, ils peuvent fumer ! Or un consommateur régulier de tabac sur deux en meurt « , rappelle Catherine Hill.
Encore souvent mineures politiquement et économiquement, les jeunes femmes sont parties à la conquête des diplômes, encouragées par le discours politique dominant en faveur de l’éducation et par le marché de l’emploi. Au point que le ratio s’établit désormais au Qatar, aux Emirats mais aussi au Koweït à trois étudiantes pour un étudiant !
Décrites comme « plus motivées » que leurs homologues masculins, les filles se sentent pousser des ailes. A Doha, sur les 2 500 étudiants répartis dans les six universités américaines rassemblées à Education City, un campus ultramoderne, les filles représentent actuellement 70 % de l’effectif. Elles sont également surreprésentées à l’université du Qatar (8 600 étudiants, 76 %) où les deux sexes étudient séparément. Dans les Emirats, 65 % des jeunes inscrits à l’université sont des étudiantes.
Même la très conservatrice Arabie saoudite a ouvert, fin septembre, une université mixte. Quelques mois auparavant, le roi Abdadallah avait inauguré une université publique pour femmes. Au Bahrein, l’université du même nom ainsi que l’université du Golfe arabique, les deux institutions les plus importantes du pays, les jeunes femmes représentent respectivement 67 % et 72 % des étudiants. Cette envolée s’opère cependant dans des pays où le pourcentage des jeunes inscrits à l’université reste faible : 33 % au Bahrein, 19 % au Koweït, 18 % en Oman, 29 % en Arabie saoudite, 23 % aux Emirats, selon les chiffres fournis par l’Unesco.
Plusieurs raisons expliquent cet engouement. L’offre a réellement suscité la demande. Les familles qui répugnaient, pour des raisons culturelles, à envoyer leurs filles faire des études à l’étranger, une démarche fréquente pour les garçons, ont trouvé dans ces universités de quoi les satisfaire.
« Le gouvernement a créé un environnement favorable tel que les familles ont le sentiment que la démarche d’envoyer les jeunes femmes à l’université n’est pas en rupture avec les traditions », explique l’Emiratie Serra Kirdar qui a collaboré au rapport sur les droits des femmes au Moyen-Orient publié en février 2009 par l’ONG Freedomhouse.
Aux possibilités d’études – gratuites – sur place s’ajoutent les opportunités d’emploi. A l’inverse des jeunes hommes, qui trouvent encore (mais de moins en moins) des postes dans l’armée et la police sans diplôme, les jeunes femmes voient dans les études un tremplin vers la vie sociale et une façon de s’émanciper du giron familial. C’est parce qu’elles savent que les options se multiplient pour elles qu’elles s’engagent avec autant de ferveur dans les études. Face à des gouvernements, comme au Qatar, soucieux de créer une élite, de « renverser la fuite des cerveaux », selon l’expression Abdulla Ben Ali Al-Thani, vice-président de la Qatar Foundation, c’est avec la volonté de prendre les commandes de leur propre pays que les filles s’engouffrent dans les études.
« Les universités sont au coeur de ces processus de saoudisation, qatarisation, émiratisation, etc., confirme James Onley, professeur à l’Institut du monde arabe et islamique de l’université d’Exeter (Royaume-Uni). Les populations de ces pays – à l’exception de l’Arabie saoudite – étant numériquement faibles, ils ont besoin de la participation des femmes. » Au point d’ailleurs que les jeunes étrangers – non pas les Indiens ou Philippins, tout en bas de l’échelle, mais les enfants d’expatriés de longue date -, se sentent désormais exclus. « La fonction publique est réservée aux Qataris et le secteur privé exige souvent la nationalité locale », témoigne Amira Redissa, jeune diplômée tunisienne de 23 ans, dont la famille est au Qatar depuis plus de quinze ans.
Les jeunes semblent avoir intériorisé l’ambition proclamée de cette région du monde de revenir un endroit « qui pense », à l’image de ce que furent Beyrouth et Le Caire du temps où ces villes représentaient des centres névralgiques de l’intelligentsia arabe. « Nous avons la volonté de devenir Le centre innovant de la production d’idées et de la formation conceptuelle dans le Moyen-Orient », explique Nada Mourtada, professeur de relations internationales et de droit public, vice-président de l’université de l’université américaine de Sharjah, un des sept émirats de la fédération et aussi une des rares Françaises à faire carrière dans le milieu universitaire local. Ouverte en 1997, l’université de Sharjah a été une des premières implantations d’une institution d’élite dans la région.
Des places sont également à prendre dans le secteur privé, où les jeunes femmes se montrent plus timorées. « Pour les familles, le secteur public représente des postes plus sûrs, avec de bonnes rémunérations et des aménagements d’horaires », explique Me Kirdar, également à la tête de la Fondation Muthabara, qui travaille justement à l’ouverture des entreprises privées aux jeunes femmes.
Ces conquêtes, qui peuvent sembler limitées aux Européennes, ont des effets boomerang dans les sociétés. Si les mariages se font moins précoces, les unions arrangées, qui restent la norme dans le Golfe, se nouent aussi plus difficilement qu’avant. Aux Emirats, on évoque ces « vieilles filles » qui n’arrivent plus à se marier. Au Qatar, la présidente de l’université, Sheikha Al-Misnad, réformatrice à la poigne énergique, s’inquiète du déséquilibre grandissant entre les sexes. « Beaucoup de jeunes filles ne peuvent pas se marier car nous n’avons pas suffisamment d’hommes éduqués », assure-t-elle.
Le temps n’est plus où les jeunes femmes devaient interrompre leurs études pour une grossesse, commente Aisha Al-Fardan. Vice-présidente du Qatari Business Women Forum, cette pionnière d’une quarantaine d’années, mère de quatre enfants, estime avoir été « chanceuse » d’avoir pu faire des études après son mariage « grâce au soutien de son mari ». Aujourd’hui à la tête du groupe familial de 2 000 salariés, elle a le sentiment d’avoir « cassé les règles », par exemple en conduisant sans permis, car les femmes n’avaient pas le droit de conduire. C’était « il y a douze, treize ans ». Autant dire un siècle.
Encore souvent mineures politiquement et économiquement, les jeunes femmes sont parties à la conquête des diplômes, encouragées par le discours politique dominant en faveur de l’éducation et par le marché de l’emploi. Au point que le ratio s’établit désormais au Qatar, aux Emirats mais aussi au Koweït à trois étudiantes pour un étudiant ! Décrites comme « plus motivées » que leurs homologues masculins, les filles se sentent pousser des ailes. A Doha, sur les 2 500 étudiants répartis dans les six universités américaines rassemblées à Education City, un campus ultramoderne, les filles représentent actuellement 70 % de l’effectif. Elles sont également surreprésentées à l’université du Qatar (8 600 étudiants, 76 %) où les deux sexes étudient séparément. Dans les Emirats, 65 % des jeunes inscrits à l’université sont des étudiantes. Lire la suite « Les femmes, nouveau cerveaux des pays du Golfe »