Le président français a assisté, lundi 4 mai, à Doha, au Qatar, à la signature officielle de deux contrats de vente de 24 avions de combat Rafale à l’émirat. Il était accompagné des ministres des affaires étrangères et de la défense, Laurent Fabius et Jean-Yves Le Drian.
François Hollande effectue un voyage express au Qatar ce week-end, avant de faire un stop en Jordanie. Le volet économique occupera le gros du voyage, même si le dossier syrien est également au menu. « La méthode du président n’est pas celle d’un VRP », a tenu à faire savoir l’Elysée avant le départ de François Hollande pour le Qatar ce week-end. Le chef de l’Etat ne se rend toutefois pas dans le pays le plus riche du monde sans quelques arrières-pensées commerciales. Projet de métro à Doha pour lequel Vinci est sur les rangs, celui de tramway de la nouvelle ville de Lusai sur lequel lorgne Alstom… Et surtout négociations sur le Rafale de Dassault, l’émirat voulant renouveler sa flotte d’avions de chasse. L’escapade qatarienne de François Hollande, qui emmène une grosse délégation de grands patrons dans ses bagages, aura une forte tonalité économique. Dimanche, il doit d’ailleurs participer à un forum économique à Doha.
Convergences de vue
S’il n’entretient pas la même proximité que son prédécesseur avec le pays (Nicolas Sarkozy s’y est encore rendu il y a deux semaines pour une visite privée), et même s’il a donné la primeur de ses visites dans le Golfe à l’Arabie Saoudite et aux Emirats arabes unis, François Hollande inscrit tout de même sa diplomatie dans une forme de continuité. Il s’agit de consolider une relation qualifiée d' »ancienne et forte » entre Paris et le richissime émirat, qui a multiplié ces dernières années les investissements en France, des grands hôtels au PSG. Le président français va ainsi s’employer à « apaiser » les crispations sur cet appétit qatarien pour l’Hexagone (il attirerait 10% des investissements qatariens à l’étranger). Lors de sa visite devrait en effet être finalisé un fonds commun franco-qatari destiné à financer des PME, en lieu et place du projet initial polémique du Qatar, qui en 2011 prévoyait d’investir 50 millions d’euros dans les banlieues françaises. Lire la suite sur Metronews.fr…