Dans la perle des Emirats, le tourisme, l’hôtellerie, les technologies de l’information et l’industrie du luxe explosent. Idéal donc, pour les pros de la mode et de la grande consommation, diplômés en commerce et marketing. Les filiales françaises sont aussi en quête de contrôleurs de gestion. Profitez-en, surtout si vous maîtrisez l’arabe. Lire la suite « Job: ces Français à Dubai recherchés »
14,2 millions de touristes se sont rendus à Dubaï l’an dernier, soit une hausse de +7,5% – deux fois supérieure aux prévisions de croissance émises par l’OMT. Sur l’ensemble de l’année 2015, Dubaï a accueilli 14,2 millions de visiteurs, soit une hausse de +7,5% par rapport à 2014, selon les chiffres indiqués par le Department of Tourism and Commerce Marketing (DTCM). Lire la suite « De plus en plus de touristes à Dubai »
Ils ont tout plaqué pour partir vivre à l’étranger. Ces Français du bout du monde, ou ces expatriés comme on les appelle, ont tous un même point commun : ils ne comptent pas rentrer.
Ils savaient ce qu’ils laissaient mais pas ce qu’ils allaient trouver. Ils ont fui un quotidien qui ne leur correspondait pas pour partir à la rencontre de ce qu’ils sont, ailleurs.
Les entreprises françaises peuvent profiter d’investissements massifs dans les infrastructures à Abu Dhabi et Dubaï. Le golfe Persique est une zone stratégique pour l’export français. Globalement, au Moyen-Orient, Bercy espère une hausse des exportations de 66 % d’ici à 2022. En tête, les Émirats arabes unis, qui sont déjà le premier client de l’Hexagone dans la région. La manne pétrolière d’Abu Dhabi avec ses deux fonds souverains assis sur 655 milliards de dollars, ainsi que le hub régional, touristique et logistique, de Dubaï attisent la convoitise des entreprises françaises.
Un an après la visite de François Hollande, la ministre du Commerce extérieur, Nicole Bricq, effectue un déplacement de trois jours aux Émirats et à Oman pour vendre le «made in France». Il s’agit de consolider les positions dans un marché de plus en plus concurrentiel. Si l’Hexagone dégage un excédent commercial – 3,5 milliards d’euros d’exportations contre 1,2 milliard d’importations sur les onze premiers mois de 2013 -, la part de marché s’érode. Elle est tombée à 2,4 % contre 7 % au début des années 2000.
La bataille se joue de plus en plus avec les pays émergents. Le renouvellement des concessions pétrolières d’Abu Dhabi arrivées à terme le 10 janvier en est une illustration. Aujourd’hui, quatre majors – BP, ExxonMobil, Shell et Total – se partagent les 38 % réservés aux étrangers. Le reste étant exploité par la compagnie nationale ADNOC. Une dizaine d’entreprises étrangères, du Brésil, de Chine et de Corée du Sud, sont sur les rangs. L’enjeu est loin d’être négligeable pour Total, qui produit 140.000 barils-jour, soit 6 % de sa production totale. Nul doute que l’appel d’offres – dont les résultats ne sont pas attendus avant mars ou avril – sera au cœur de la rencontre entre Nicole Bricq et le ministre de l’Énergie.
Autre priorité de cette visite, le transport. ADP, Alstom, RATP, SNCF, Thales… Tous les fleurons français de l’aérien, du ferroviaire et du transport public sont du voyage. Pas moins de 7 milliards de dollars d’investissement sont prévus à court terme à Abu Dhabi dans le ferroviaire avec une ligne de métro et deux lignes de tramways.
Coopération financière
L’émirat veut rivaliser avec son voisin dubaïote. «C’est important pour eux d’avoir une vitrine, leur demande est particulièrement technologique, un point fort de nos entreprises», explique le ministère du Commerce extérieur. Les entreprises veulent aussi se placer dans la perspective de l’exposition universelle de 2020 à Dubaï. L’émirat prévoit d’investir 7 milliards de dollars avec des contrats à la clé dans le transport et l’événementiel.
Nicole Bricq va aussi discuter de coopération financière, enjeu clé dans le Golfe. «Comme nous l’avons déjà proposé aux autres pays de la péninsule, l’objectif est de pouvoir utiliser l’épargne pour financer des projets d’infrastructure en France et du crédit export», précise Bercy. En clair, que les dollars du Golfe soient investis dans l’appareil productif français et moins dans l’immobilier. La Caisse des dépôts est en négociation avancée avec Mubadala, le deuxième fonds souverain d’Abu Dhabi. Enfin, cette visite aura un volet touristique important, en particulier à Oman, au fort potentiel dans ce domaine, même si le sultanat affiche également des ambitions de devenir un hub de services.
Quoique n’étant pas la capitale des Émirats arabes unis, Dubaï est devenue la ville la plus connue de la fédération.
Cette renommée est due notamment à la médiatisation de ses projets touristiques comme l’hôtel Burj-Al-Arab, le plus luxueux et le plus « étoilé » du monde, au gigantisme des projets immobiliers comme Palm Islands, presqu’île artificielle en forme de palmier, The World, archipel artificiel qui reproduit la carte du monde, la Dubaï Marina à l’architecture particulière et démesurée, sans oublier l’immeuble le plus haut du monde, le Burj Khalifa. Une randonnée citadine dans cette ville qui ne dort jamais. Découvrez les photos.
Le nombre de Français installés dans cet Émirat a doublé en cinq ans. Et ce n’est pas fini : 100 nouveaux ressortissants français s’inscrivent chaque mois au consulat. À Dubaï, ils constituent désormais la deuxième population d’origine européenne, après les Britanniques. 75% d’entre eux ont moins de 40 ans…
Sur les immenses avenues qui traversent les forêts de gratte-ciel de Dubaï, le luxe insolent s’exhibe sans complexe : des Lamborghini, des 4×4, toujours plus puissants, se comptent par milliers. Au volant de l’un d’eux, Dominique Caron, un expatrié français. « Ici, personne ne vous reproche d’avoir de l’argent, c’est un plaisir », jubile ce dentiste. Ce praticien a exporté son activité ici il y a cinq ans. Séduit, à l’image de nombreux étrangers, par la politique fiscale de l’Émirat : ni impôts sur les sociétés, ni impôts sur le revenu. Indiens, Pakistanais, Bri-tanniques, Américains… Les expatriés venus faire fortune à Dubaï représentent 88% des 2 millions d’habitants. « Je peux travailler comme je veux, avec le matériel que je veux, viser la qualité et je gagne bien plus qu’en France », affirme le dentiste, souriant de toutes ses dents.
Le cabinet dentaire de Dominique Caron, un « Versailles » miniature, se fond parmi les établissements médicaux du quartier Health Care City. Fauteuils Louis XIV, tapisseries fleurs de lys jaunes sur fond bleu… Un style pompeux pour attirer sa riche clientèle. À l’entendre, les Émirats arabes unis sont un véritable Far West. Dans cette société « sans syndicats, ni grèves », Dominique Caron se réjouit d’embaucher à sa guise, « quant aux licenciements, c’est… très libre ».
Des français de culture arabe, un plus valorisé
À l’instar de ce dentiste, les Français sont nombreux à avoir rejoint ce qu’ils surnomment « l’eldorado Dubaï ». Aujourd’hui, 100 de nos compatriotes s’inscrivent chaque mois au consulat de France. « Nous sommes environ 15000 Français aujourd’hui, précise Hubert Sévin, directeur de l’Alliance française, fraîchement arrivé dans l’Émirat. Le nombre a doublé en cinq ans. Les moins de 40 ans représentent 75% des expatriés. Les lycées saturent, il y a des listes d’attente, observe-t-il. Beaucoup de Français, issus de l’immigration d’origine nord-africaine parlant arabe ont trouvé leur place ici. » Des diplômés qui « se sentent sans doute un peu victimes de discriminations en France », analyse Hubert Sévin, se trouvent de fait avantagés à Dubaï.
Pour Laurent Rigaud, un des dirigeants des hôtels Golden Sands, « la crise que traverse la France explique également » cet afflux de compatriotes. De son bureau niché au 33e étage d’une tour design tout en verre et acier, l’expatrié surplombe une marina ultramoderne où se coursent les hors-bord et jet-ski. « Les Français cherchent des plateformes comme celle-ci, où il y a du travail, assure-t-il, en balayant dans un large geste le panorama qu’il a sous les yeux. De nombreuses entreprises françaises viennent pour participer à la construction de la ville. »De fait, les chantiers de complexes urbains, hôteliers ou balnéaires se multiplient dans ce qui n’était encore il y a seulement quarante ans qu’un désert où quelques pêcheurs de perles survivaient le long du littoral. Avant que ne commence l’exploitation du pétrole…
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Plus d’une centaine de Français, des jeunes principalement, arrivent chaque mois à Dubaï pour chercher du travail. Ils s’orientent dans les secteurs des services informatiques, de la restauration et de l’hôtellerie, en forte croissance.
Après avoir souffert d’une crise immobilière en 2009, l’économie de Dubaï a nettement rebondit depuis. « On n’a pas vu pareil mouvement depuis longtemps », Lire la suite…