Beckham au PSG: le bon investissement du Qatar
LE PLUS. Beckham est la nouvelle idole du PSG et tout le monde pointe la réussite marketing du transfert à défaut de soulever l’enthousiasme sportif. Mais le vrai gagnant n’est peut-être pas celui qu’on croit… Décryptage avec Nabil Ennasri, chercheur spécialiste du Qatar.
PSG. Avec l’arrivée de David Beckham, le Qatar réussit un gros coup de communication. Il faut dire que l’émirat est friand de ce genre de procédés et n’en est pas à son premier essai. La stratégie du Soft power, chère aux décideurs qataris, se décline à tous les niveaux et l’arrivée de Beckham est un élément à mettre en perspective dans le cadre d’un puzzle géopolitique beaucoup plus vaste.
Depuis une dizaine d’années, Doha a fait du football le principal outil d’expression de sa diplomatie sportive. La réception de grandes compétitions internationales, l’accent mis sur la formation (symbolisée par l’académie d’excellence Aspire), la mise en place d’un large réseau de diffusion télévisuelle avec Al Jazeera Sport et l’acquisition du PSG en sont les principaux facteurs.
Le PSG, une tête de gondole pour le Qatar
La mise à disposition d’une ligne budgétaire quasiment illimitée couronne une vision pensée dès la fin des années 1990. Elle se déploie aujourd’hui et place désormais le Qatar comme l’un des épicentres du sport mondial.
Le club parisien constitue la vitrine internationale de ce volontarisme politique.
A grand renfort de communication et de marketing, l’objectif est de hisser le PSG dans la cour des premières formations mondiales.
En recrutant Beckham à moindre frais, les dirigeants font d’une pierre trois coups.
1. Le joueur anglais, véritable marque à lui tout seul, permet de renforcer le prestige du club et consolide l’attractivité d’un championnat jugé, jusqu’à une période récente, peu compétitif sur la scène européenne.
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