Deutsche Asset & Wealth Management (Deutsche AWM) lance le premier ETF en Europe offrant une exposition aux actions des pays du Golfe. Le db x-trackers MSCI GCC Select Index UCITS réplique le marché des actions des pays du Conseil de Coopération du Golfe (CCG) avec une pondération de 65% pour l’Arabie Saoudite. Les autres pays qui composent le CCG sont le Bahreïn, le Qatar, le Koweït, Oman et les Emirats arabes unis. L’ETF est coté sur Deutsche Börse.
Le 28 octobre 2014, Xavier Bettel, Premier ministre, ministre d’État et Pierre Gramegna, ministre des Finances, ont participé au World Islamic Economic Forum (WIEF) à Dubai, placé sous le thème « Innovative Partnerships for Economic Growth ».
Devant un parterre de plus de 2.500 représentants de haut niveau du monde économique et politique, en particulier des pays musulmans, Xavier Bettel a délivré le discours inaugural. Le Premier ministre a souligné les liens amicaux entre le Grand-Duché et le monde arabe, ainsi que l’expertise bien établie du Luxembourg en matière de finance islamique. Il a évoqué en outre les nouveaux défis pour la paix et la stabilité, dont notamment le changement climatique et la déplétion des ressources naturelles. Il a exhorté les dirigeants de la région à mettre en place des politiques durables, dans le respect de la diversité, de la tolérance et de la non-discrimination.
Le Premier ministre et le ministre des Finances ont eu une entrevue avec L.A. Cheikh Mohammed bin Rashid al Maktoum, vice-président et Premier ministre des Émirats Arabes Unis, Emir de Dubai, cheikh Hamdan bin Mohammed bin Rashid Al Maktoum, prince héritier de Dubaï et cheikh Ahmed bin Saeed Al Maktoum, président du Comité supérieur de l’Expo 2020 et président du département de l’aviation civile pour des discussions sur les relations bilatérales entre les deux pays.
Xavier Bettel et Pierre Gramegna ont également rencontré Dr. Ahmed Mohamed Ali Al Madani, président de la Banque islamique de développement. Le président Al Madani a souligné l’importance du Luxembourg comme centre de la finance islamique en Europe, et place idéale pour l’émission de Sukuks.
Par ailleurs, le Premier ministre et le ministre des Finances ont eu une entrevue avec M. Nursultan Nazarbajev, président de la République du Kazakhstan, pour évoquer les relations bilatérales entre les deux pays.
Xavier Bettel a ensuite rencontré S.A. Cheikh Mansour bin Zayed Al Nahyan, Vice-Premier ministre et ministre des Affaires présidentielles, et S.A. Cheikh Abdullah bin Zayed Al Nahyan, ministre des Affaires étrangères d’Abou Dhabi, pour des discussions relatives à la l’actualité politique et économique.
Communiqué par le ministère d’État et le ministère des Finances
Le petit émirat enchaîne les opérations boursières. Son ambition : devenir une passerelle vers l’Afrique et les pays émergents.
Jamais la place financière de Dubaï n’avait connu une telle effervescence depuis 2009. Le 21 septembre, Agricultural Bank of China, l’un des plus importants groupes de l’empire du Milieu, a coté au Nasdaq Dubai un emprunt obligataire d’un montant de 163 millions de dollars (127 millions d’euros). Une première au Moyen-Orient pour un groupe chinois.
Quelques jours plus tard, le 2 octobre, Dubai Financial Market (DFM), l’autre Bourse, la plus importante de la cité-État, accueillait sa plus substantielle introduction des cinq dernières années. Le groupe immobilier Emaar Properties, présent au Maroc, en Égypte et en Tunisie et qui détient le gigantesque Dubai Mall, a ouvert via une offre publique initiale (IPO) le capital de sa filiale Emaar Malls Group (EMG), promoteur de centres commerciaux.
Nouvelle place refuge, la cité-État attire de plus en plus de fonds asiatiques et russes.
L’opération, pilotée par de grandes banques d’affaires internationales comme Bank of America Merrill Lynch ou JP Morgan, est estimée à 1,6 milliard de dollars et porte sur la cession de 15,4 % du capital à un prix initial de 2,90 dirhams (0,62 euro) l’action. Elle a été sursouscrite 30 fois par les investisseurs institutionnels et 20 fois par ceux du privé. Un franc succès qui reflète le regain d’intérêt pour Dubaï.
Panique
On est donc bien loin du crash financier qui avait ébranlé la cité-État des Émirats arabes unis fin 2009, quand, lourdement endetté (au moins 100 milliards de dollars), Dubaï, qui développait alors des projets touristiques pharaoniques, s’était retrouvé au bord de la faillite. Il avait dû faire appel à Abou Dhabi pour se renflouer à coups de milliards de dollars.
À l’époque, les principales compagnies dubaïotes (notamment Emaar Properties et Nakheel, promoteur de l’île artificielle en forme de palmier) étaient au bord du gouffre financier. Dubai World, l’un des holdings d’investissement de l’émirat et maison mère de Nakheel mais aussi de DP World (qui exploite le port de Dakar), avait provoqué la panique sur les places financières de la région en annonçant qu’il était dans l’incapacité d’honorer l’échéance d’une dette de 3,5 milliards de dollars et qu’il avait besoin d’un moratoire de six mois.
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Près de cinq ans plus tard, ces grandes sociétés (surtout Emaar Properties et Nakheel) se sont redressées grâce à de douloureux plans de restructuration. Entre-temps, les prix de l’immobilier, qui avaient dégringolé de 60 % en 2009, ont repris de la vigueur. Sur la seule année 2013, ils ont augmenté de près de 40 %, se rapprochant de leur niveau d’avant la crise.
« Les projets immobiliers et la construction sont repartis. Le Mall of the World, projet de centre commercial géant estimé à 2,5 milliards de dollars, devrait démarrer en 2015 », note Hervé de Villechabrolle, directeur exécutif chargé des marchés émergents et des fusions et acquisitions chez le cabinet EY à Dubaï. Encouragé par cette reprise, Nakheel n’exclut pas d’ouvrir lui aussi son capital sur une Bourse de l’émirat pour lever des capitaux nécessaires à son développement.
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En attendant, Dubai International Financial Centre (DIFC), qui gère la place financière de l’émirat, prépare un emprunt obligataire islamique. Via cette opération sukuk, attendue dans les prochaines semaines, il compte lever environ 700 millions de dollars pour rembourser sa dette bancaire (670 millions de dollars) et financer son développement. Objectif : s’imposer définitivement comme la plaque tournante régionale du commerce et de la finance.
Près de dix ans après sa création, DIFC, un hub consacré aux entreprises opérant dans les domaines de la finance, de l’assurance mais aussi des cabinets internationaux de conseil et d’audit, veut attirer davantage de sociétés. Alors qu’il en accueille aujourd’hui plus de 1 000, ses dirigeants tablent sur une augmentation de 50 % sur trois ans.
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Hub
Surtout, et c’est une nouveauté, la place veut devenir une « passerelle » vers l’Afrique, selon les termes de son gouverneur, Essa Kazim, repris par le Financial Times.
En effet, « à l’instar de la Suisse en Europe, Dubaï est en train de devenir une place refuge dans la région du Golfe, soutient un financier basé à Abou Dhabi. Et il attire de plus en plus de fonds asiatiques ou russes en quête d’opportunités sur les marchés émergents, y compris en Afrique ». D’après le dirigeant de DIFC, de nouvelles entreprises et banques chinoises chercheraient à s’installer à Dubaï pour y mener leurs opérations vers les pays riches en ressources naturelles, sur le continent et au Moyen-Orient.