À cette période de l’année, Khumjung devrait grouiller d’alpinistes cheminant vers l’Everest. Mais avec la fermeture de la montagne en raison de la pandémie de coronavirus, la bourgade himalayenne est vide et les sherpas népalais ont perdu leur gagne-pain. Lire la suite « Coronavirus Népal : les sherpas au chômage »
Trois mois après l’accident le plus meurtrier de l’histoire de l’Everest, les ascensions n’ont pas repris. Et ne reprendront pas. Les sherpas ont décidé de boycotter la saison d’alpinisme sur le toit du monde.
Le 18 avril dernier, une avalanche sur l’Everest a tué 16 sherpas. C’est l’accident le plus meurtrier dans l’histoire de la conquête de l’Everest, le toit du monde, qui culmine à 8.848 mètres. Cette avalanche a déclenché la colère des porteurs népalais, parce que les indemnisations proposées par le gouvernement aux familles des victilmes sont jugées dérisoires : moins de 300 euros par famille.
Les sherpas réclament plus. Et tant qu’ils n’auront pas obtenu satisfaction, ils ne grimperont plus. Cela signifie que plus personne ne grimpe. Car on ne se lance pas à l’assaut de l’Everest, même par la face népalaise, la moins difficile, sans des porteurs, guides, cuisiniers et éclaireurs : les sherpas.
Au coeur de l’économie népalaise
Une grève des sherpas perturbe les expéditions sur l’Everest
Au Népal, l’industrie de la grimpe rapporte plus de deux millions d’euros chaque année, et le tourisme, plus de 250 millions d’euro, 2 % de la richesse nationale. Chaque année, des centaines d’alpinistes se lancent à l’assaut de l’Everest, après des mois de préparation et… d’économies pour se payer l’expédition et le concours des sherpas.
Quel est leur métier, unique au monde ? Comment sont-ils considérés et traités par leurs riches clients occidentaux ?
Le guide de haute montagne Michel Pellé répond par téléphone aux questions des abonnés à Mon Quotidien, le quotidien des 10-14 ans.