Esclavagisme moderne d’une princesse saoudienne aux USA
Meshael Alayban, 42 ans et membre de la famille royale saoudienne, est accusée depuis mercredi 10 juillet de séquestration et de traite d’êtres humains, pour avoir forcé une Kényane à travailler dans des conditions d’exploitation et lui avoir retiré son passeport. Les autorités enquêtent sur quatre autres victimes possibles.
À première vue, le scénario est classique. Une jeune migrante à faibles ressources se voit proposer un travail très loin de chez elle. Un contrat idéal avec un salaire idéal, en apparence. À son arrivée, l’employeur lui enlève son passeport et commence le cauchemar : horaires et cadences de travail abusifs, conditions de vie indignes et rémunération minable font le quotidien de l’employée domestique devenue esclave.
Mais, dans ce cas de travail forcé, le scénario se déroule en Californie et l’employeur n’est autre que la princesse Meshael Alayban, l’une des six épouses de Abdulrahman ben Nasser ben Abdelaziz al-Saoud, neveu du roi Abdallah d’Arabie Saoudite. Arrêtée par les autorités américaines mercredi 10 juillet, elle a été inculpée de traite d’êtres humains, une forme d’esclavagisme moderne, pour avoir sequestré et forcé à travailler une Kényane, mère de famille, dans des conditions abusives.
Tout a commencé il y a un an, lorsque la victime accepte de travailler dans la palais de la princesse, qui lui promet un salaire alléchant de 1 600 dollars par mois et deux jours de repos hebdomadaire. Elle lui aurait ensuite dérobé son passeport, l’empêchant ainsi de sortir du royaume saoudien. Deux mois plus tard, Meshael Alayban et sa famille s’installent à Irvine, dans le comté d’Orange, au sud-est de Los Angeles, avec l’employée de maison, à qui elle rend temporairement son passeport afin d’effectuer les démarches d’obtention du visa. LIRE LA SUITE SUR RFI.FR….