escalade alpinisme
Par La Rando

Handicapé, puis-je faire de l’escalade ?

La Réponse est OUI !!!! C’est notre coup de coeur avec La Rando ! Une personne qu’on apprécie beaucoup (humainement parlant et sportivement). Le portrait de la semaine est consacré à Philippe Ribière, un professionnel de l’escalade hors du commun. Depuis près de 15 ans, ce français voyage dans le monde entier pour pratiquer sa passion, mais aussi pour aller à la rencontre des autres afin de partager son expérience de vie. Car Philippe est né avec une malformation congénitale inconnue qui aurait du lui interdire toute pratique du sport à haut niveau. Lire la suite « Handicapé, puis-je faire de l’escalade ? »

Par Randonnée

Comment l’escalade est devenue un sport

escalade-climbingPiolet à la main, un alpiniste chemine sur une crête étroite qui mène à un sommet enneigé. De part et d’autre, une pente glacée plonge vers l’abîme. « Les dirigeants extraordinaires ne se contentent pas de diriger », proclame le slogan. Nous ne sommes pas dans les Alpes ou dans l’Himalaya, mais dans l’hebdomadaire britannique The Economist : la société IE fait la promotion de son diplôme « Leadership positif et stratégie ».

L’imaginaire collectif associe volontiers ascension et dépassement de soi, grandes épopées alpines et héroïsme. Sans doute parce que les alpinistes ont longtemps cherché à donner cette image d’eux-mêmes : « Seul celui qui pratique le grand alpinisme peut en connaître et la grandeur et la rigueur », écrivait en 1973 René Desmaison. Ce guide de légende ne concevait pas sa passion comme un simple sport, mais comme un « idéal dont la vie était l’enjeu ». D’où, peut-être, la propension du monde de l’entreprise à s’emparer de l’image de ces héros aux yeux rivés sur les sommets.

Dès 1948, pourtant, certains contestent cette vision des choses. La revue Tourisme et travail, proche de la Confédération générale du travail (CGT), dénonce l’élitisme d’une pratique qui « crève de l’individualisme forcené de la plupart de ses pratiquants. Ils vous disent “pureté des cimes”, “solitude”, “loin d’en bas”, “là-haut, seul dans la lumière”, ou bien encore : “plus près de Dieu”. Mais au fond, ils veulent rester entre eux  ». Dans Alpinisme et compétition, qu’il publie l’année suivante, le « bleausard » (grimpeur qui s’entraîne dans la forêt de Fontainebleau) Pierre Allain défend l’escalade comme discipline autonome : « Ce n’est pas uniquement en vue de courses en montagne que nous allons à Bleau et que nous y grimpons, c’est même surtout parce que nous en faisons un jeu qui nous passionne en lui-même. »

La Fédération sportive et gymnique du travail (FSGT) — proche du Parti communiste — crée en 1953 une « spécialité montagne » pour « rabaisser l’alpinisme au rang d’un sport comme les autres » et, ce (…) Lire la suite sur Monde Diplomatique …