La faiblesse persistante des prix du pétrole, le ralentissement en Europe et en Chine, la volatilité des marchés boursiers locaux et mondiaux, la chute des prix de l’immobilier et les tensions géopolitiques n’empêchent pas les Emirats Arabes Unis à maintenir un taux de croissance à 3,5 pour cent cette année, Lire la suite « La croissance des Emirats Arabes Unis se porte bien »
Dubaï – L’économie des Emirats arabes unis, la deuxième du monde arabe, se remet à un rythme soutenu de la crise financière mondiale mais reste menacée par les prix bas du pétrole, a indiqué le Fonds monétaire international (FMI) mercredi.
Le redressement économique s’est poursuivi à un rythme solide, soutenu par la construction, la gestion logistique et l’hôtellerie, a rapporté une équipe du FMI après une visite dans ce riche émirat pétrolier du Golfe.
La croissance a été soutenue par les projets publics en cours à Abu Dhabi et la solidité du secteur des services, a-t-elle expliqué dans un communiqué.
Frappés de plein fouet par la crise financière de 2008, les Emirats, quatrième membre en importance de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), ont vu leur croissance chuter à une moyenne de 1,5% par an entre 2007 et 2011.
Le FMI, dans son dernier rapport sur l’économie mondiale fin octobre, a prédit une croisaance de 4,25% cette année pour les Emirats.
La baisse des cours de brut, si elle se poursuit, aura un impact significatif sur les revenus, a mis en garde l’équipe du FMI tout en soulignant que les Emirats avaient une marge de manoeuvre budgétaire suffisante pour en minimiser les retombées.
Elle s’est félicitée de la stabilité des prix de l’immobilier à Dubaï et de la poursuite du remboursement des dettes par cet émirat et les entités qui lui sont liées.
En novembre 2009, Dubaï avait fait trembler les places financières internationales en demandant un moratoire sur la dette de son groupe Dubai World qui s’élevait à 26 milliards de dollars.
Il a remboursé ou restructuré ces dernières années des milliards de dollars de dettes à la faveur d’une reprise rapide de l’activité économique.
En mars, Dubaï avait réussi également à obtenir du riche émirat pétrolier voisin d’Abou Dhabi et de la Banque centrale des Emirats le rééchelonnement pour cinq années supplémentaires de prêts de 20 milliards de dollars accordés en 2009.
Dubaï a des dettes de 36,5 milliards de dollars arrivant à maturité en 2014, y compris celles qui viennent d’être rééchelonnées par Abou Dhabi, selon des chiffres publiés l’année dernière.
A l’occasion de la tenue du Congrès international « Investir en Tunisie » qui aura lieu dans notre pays sur 8 septembre 2014, la ministre des Emirats Arabes-Unis, Lobna Kassimi a exprimé la volonté de son pays à soutenir la Tunisie.
En effet, la ministre du développement et de la coopération internationale a salué la durabilité et la solidité des relations bilatérales entre les deux nations, affirmant que les Emirats appuieront la Tunisie dans tous les domaines.
Par ailleurs, Mme Kassimi a formulé le souhait de son pays de voir le Congrès constituer une occasion de renforcer et de développer l’investissement en Tunisie et en particulier la présentation des opportunités d’investissement, les partenariats et la mise en place de projets stratégiques. La ministre a également affirmé que le Congrès sera un événement qui contribuera aux échanges entre les principales sociétés internationales, les hommes d’affaires et les parties gouvernementales.
Lobna Kassimi a en outre noté le grand intérêt accordé par le gouvernement tunisien aux entreprises émiraties qui ont investi en Tunisie dans plusieurs secteurs, précisant que les Emirats ont l’intention de consolider et de développer la coopération en matière d’économie, d’investissement et de commerce avec la Tunisie.
Les Emirats arrivent en tête des pays du Golfe dans les tentatives de diversification économique, bien que le pays reste encore dépendant du secteur de l’énergie, selon les analystes de l’agence de notation Standard & Poors.
“L’économie émirienne est plus diversifiée que les autres pays du CCG,” déclare le rapport, ‘’tout en restant tributaire des recettes des hydrocarbures.”
La nécessité de diversifier est une priorité pour les dirigeants du pays, qui utilisent les fonds souverains pour soutenir les nouvelles industries.
À Abou Dhabi, Mubadala Development Company est un investisseur clé pour développer les industries non pétrolières, y compris l’industrie et les activités de l’aérospatiale, tandis que la Société d’investissement de Dubaï investit dans l’immobilier, le transport et la vente au détail.
Les dirigeants des Emirats ont affirmé leur intention de s’orienter vers une «économie de la connaissance » dans le cadre de la «Vision 2020», cherchant à construire des grandes entreprises nationales dans des secteurs clés, telles qu’Arabtec dans le secteur de la construction et Etihad Airways dans l’aviation.
Selon le rapport, le prix du baril de 80 $ représente un équilibre pour les Emirats, le pays pouvant afficher un déficit si le prix du pétrole tombe en dessous de ce niveau. Ce point d’équilibre est plus élevé que celui de l’Arabie Saoudite, le Qatar, Oman, Koweït et Bahreïn.
Cependant, le pays dispose de 81 années de réserves d’hydrocarbures connues, ce qui signifie aux niveaux actuels de la production que la diversification est moins urgente que dans d’autres pays du Golfe. Bahreïn et Oman ont 11 et 21 ans de réserves restantes aux niveaux actuels de production.
Seulement 5 pour cent de l’économie de Dubaï est représenté par le pétrole et le gaz, ce qui a encouragé les dirigeants de l’émirat de développer d’autres secteurs clés – en grande partie le tourisme, de l’immobilier, la logistique et l’aviation – dans le but de maintenir des taux de croissance élevés.
Les analystes de S & P font remarquer, cependant, qu’une partie importante de la diversification dans le Golfe se situe dans les segments en aval de l’industrie de l’énergie : raffinage, marketing et distribution des produits énergétiques. Ces industries en aval seront toujours affectées par des changements dans la demande de pétrole. –