Central Veterinary Research Laboratory de Dubaï
Une poule qui peut donner naissance à des canards. Science-fiction ? Non, la dernière trouvaille des scientifiques du Central Veterinary Research Laboratory (CVRL) de Dubaï (Emirats arabes unis). Selon le Times, à l’origine de l’information, les chercheurs du CVRL expliquent avoir injecter des cellules germinales de canard – contenant l’ADN nécessaire à la production de sperme et d’oeufs – dans l’appareil reproducteur d’un embryon d’une poule.
Arrivé à l’âge adulte, l’animal se serait avéré capable de produire du matériel génétique de canard. Les scientifiques, qui travaillaient à l’origine à accroître la fertilité des femelles de l’espèce, comptent désormais employer ce même protocole pour permettre aux poules de pondre des oeufs d’autres espèces. Pour Mike McGrew, un scientifique du Roslin Institute (Midlothian ; Ecosse), dont les équipes travaillent avec les chercheurs de Dubaï, l’objectif est désormais d’ « utiliser ce système pour permettre la prolifération d’espèces en danger ou même potentiellement de ramener à la vie » certaines d’entres-elles ».
20 219 espèces en danger
Le 15 mars dernier, des chercheurs de l’université de Nouvelles-Galles du Sud (Australie) avaient annoncé avoir permis la naissance d’une grenouille plate à incubation gastrique dite « rheobatrachus silus », une espèce éteinte depuis 2001. Pour ressusciter le batracien, les scientifiques avaient introduit de l’ADN prélevé sur des embryons de la fameuse grenouille, congelés depuis les années 1970, dans les ovules d’une espèce similaire. La particularité de cette grenouille, disparue de la surface de la planète depuis plus de 13 ans, est d’avaler ses oeufs et de les conserver dans son estomac durant la période de gestation.
L’UICN (Comité français de l’Union internationale pour la conservation de la nature) estime aujourd’hui à 20 219 le nombre d’espèces menacées dans le monde. La France figure parmi les dix pays hébergeant le plus d’animaux menacés avec un total de 1 013 d’entres-eux présents sur son territoire.
Source: LeParisien