La Chambre de commerce de Dubaï vient de publier un rapport estimant à 6,9% la croissance annuelle du marché mondial de l’alimentaire halal au cours des prochaines années. Et ce, en raison de la plus grande prise de conscience à travers le monde « des principes sains qui sont au cœur de la production de la nourriture halal ». Lire la suite « La Chambre de commerce de Dubaï publie un rapport sur l’alimentaire halal »
L’émirat ne cesse de s’inventer. Un site Web, un aménagement du centre commercial, le nouvel hôtel qui le jouxte et une plateforme d’observation aménagée dans la plus haute tour du monde en attestent.
Plus haut, plus grand, plus étonnant. En moins de trente années, là où il n’y avait que désert, ont surgi des golfs, une piste de ski, une île en forme de palmier, une autre reproduisant le planisphère, une marina, un des plus grands aéroports de la planète, hub d’Emirates (la compagnie nationale), plus de 600 hôtels, un gigantesque centre commercial et même une ville, un bouquet de gratte-ciel. Bref, une création ex nihilo à quelques grains de sable près. Et ça marche. L’an passé, plus de 11 millions de visiteurs sont venus. Parmi eux, 187.000 Français. Les progressions sont constantes. Les autorités locales visent 20 millions de touristes en 2020.
Alors, direction le nouveau centre de la ville dont le point zéro, signe des temps, est le Dubai Mall, le plus grand centre commercial du monde, forcément, dominé par Burj Khalifa, 828 m de hauteur, la plus haute tour du monde, évidemment. Un tout nouvel hôtel Sofitel vient de se greffer à l’ensemble, manière d’offrir aux tenants de l’enseigne française une immersion 100 % Dubaï, le temps d’une escale par exemple.
Aquarium pour 30.000 poissons
Le centre commercial focalise toutes les attentions. On connaissait son gigantisme, 1 million de mètres carrés, 1200 boutiques, un aquarium derrière une paroi vitrée de 32 m de long sur 8 de hauteur, encore un record, derrière laquelle s’ébattent plus de 30.000 poissons – des raies, des requins, etc. -, des dizaines de restaurants (sans alcool), une patinoire olympique…
On découvre désormais un quartier chicissime entier dédiée aux griffes de la mode et un autre, source de possible malaise chez certaines, qui réunit toutes les grandes marques de souliers. Cette bulle climatisée sous lumière artificielle ne promet pas la moindre bonne affaire, ses étiquettes sont les mêmes qu’à Paris, Londres ou Manhattan. Elle suggère juste le plaisir d’une balade au pays des envies. Cartes de crédit partout acceptées sans retenue.
La décoration acidulée des chambres du Sofitel affichent son inspiration Op Art.
Pour en faciliter l’accès, une promenade couverte d’environ 500 m a été construite. Elle conduit jusqu’à la station de métro aérien la plus proche et dessert au passage le tout nouvel hôtel Sofitel. La touche française 5 étoiles de l’émirat, inaugurée en novembre dernier. Une architecture et une décoration acidulée affichent l’inspiration Op Art de la maison. Immenses baies vitrées dans les 350 chambres dont 76 suites, vaste piscine de 60 m en terrasse, trois restaurants, un spa et un bar au 31e étage histoire d’admirer l’océan de lumières qui ruisselle dès la nuit tombée, strié d’artères à six voies et d’immeubles qui jouent leur propre partition à coups de néons multicolores. Cela mérite bien de trinquer.
Parmi tous ces vertiges, celui qui s’en va piquer le ciel bien au-delà des nuages et du raisonnable, Burj Khalifa, 164 étages. On ne connaît pas plus haut. Bonne nouvelle, il est possible d’en faire l’escalade. Non pas en s’agrippant sur les parois vitrées comme Tom Cruise à la manière de Spider-Man le fait dans le dernier Mission: Impossible, mais en prenant place dans un ascenseur fusée.
Plus sage mais pas moins impressionnant. Une vingtaine de secondes plus tard, les portes s’ouvrent au 124e étage (environ 30 € par personne), à moins de préférer le 148e étage, c’est plus chic, moquette et verre de bienvenue, mais 110 € par visiteur quand même. Ici et là, vision majestueuse qui porte loin, de la mer d’Arabie aux portes du désert, plus de 500 mètres au-dessus du monde ordinaire et des mille chantiers qui floutent l’horizon d’un voile de poussière.
Ce n’est pas demain que le ballet des grues et des camions-bennes cessera. Dubaï met le cap sur Expo 2020, la première Exposition universelle organisée dans la région. Des milliers de chambres en plus, des parcs d’attraction, des autoroutes, le tourbillon continue. Parmi les projets, une promenade piétonne de bord de mer, façon Miami. On y trouvera des bancs pour faire enfin une pause, c’est promis.
Créer une entreprise avec 2 associés ayant chacun 50% du capital social : pourquoi est ce dangereux ? Les réponses des experts en création d’entreprise d’ORATIO (Sylvain de Chaumont avocat) et ECL DIRECT (Xavier de Labarrière expert comptable). Détenir chacun la moitié des parts sociales est un risque pour la pérennité de l’entreprise. Le fait que deux associés détiennent chacun la moitié des parts d’une société peut nuire à la sauvegarde de l’entreprise en cas de détérioration des relations. Lire la suite « Société: S’associer à 50/50 à Dubai : pourquoi il faut éviter ? »
Cheikha Lubna bint Khalid Al Qasimi, Ministre de la Coopération internationale et du développement (MICAD), a souligné le rôle essentiel des dirigeants des Emirats dans la promotion de l’autonomisation des femmes.
Dans une déclaration à l’occasion de la Journée internationale de la femme, Cheikha Lubna se félicite des efforts et du soutien du Président Son Altesse Cheikh Khalifa bin Zayed Al Nahyan, du Lire la suite « Business: autonomisation des femmes aux Emirats arabes unis »
La DSOA, Dubaï Silicon Oasis Authority, l’administration régulatrice de la Dubaï Silicon Oasis, le parc technologique de l’émirat a annoncé le dimanche dernier les vainqueurs du concours de business plan. Cette compétition a permis à de nombreux entrepreneurs de la région de présenter leurs projets à l’occasion de la journée de l’entrepreneur.
Tenu à l’hôtel royal Radisson, à Dubaï, l’évènement de cette « Silicon Valley » version Dubaï, a été inaugurée par un discours d’ouverture de Shahla Ahmed Abdul Razak, la PDG de la DSOA et William Chappell, son directeur des finances. Les personnes présentes ont pu participer à des tables rondes et écouter des conseils sur l’entrepreneuriat.
Au cours de la dernière étape du concour, chaque candidat a montré au jury composé de professionels venant des quatre coins du monde parmi lesquels des potentiels investisseurs. Les gagnants ont été notés sur les bases de l’innovation, l’usage de la technologie avancée, la compétitivité, l’originalité du produit ou du service, la recherche et la compréhension du marché.
MENA Commerce a remporté le prix de « Best Business Venture » et Irhal (voyage en arabe) a remporté le prix de « Best Islamic Economy Venture ». Les deux vainqueurs obtiendront des fonds, et pourront bénéficier de l’incubateur ainsi que d’une licence de la DSOA.
MENA Commerce est une societe specialise dans le E-Commerce au Moyen Orient (http://menacommerce.com/), tandis qu’Irhal propose quant à lui des voyages touristiques halal à travers le monde (http://www.irhal.com/)
Soutenir les entrepreneurs et les jeunes talents, c’est l’objectif de ce parc technologique de Dubaï. Investir dans les nouvelles technologies, la R&D, les innovations, est devenu primordial pour cet Emirat. Un programme accéléré d’entrepreneuriat de trois semaines, PITME™ est d’ailleurs proposé à des startups du Moyen-Orient dans la Silicon Valley. Ce programme intensif est une véritable opportunité pour le lancement, la réussite et la pérennité de ces startups arabes.
À Dubaï, le 9 septembre, l’Union économique e monétaire ouest africaine (UEMOA) a récolté des engagements de 19 milliards de dollars nécessaires à la transformation de sa croissance forte (7,5% prévue à la fin 2014) mais volatile, en une croissance durable et créatrice d’emplois. Les montants ainsi mobilisés vont permettre de construire des corridors ferroviaires, des autoroutes raccordant les grandes villes et facilitant l’accès au marché et l’évacuation de la production. De même, des centrales électriques indispensables au développement ont trouvé financement .
En tout seize projets structurants défendus comme un seul homme par six des huit chefs d’Etat de l’Union se concrétiseront. Cette unité des dirigeants de l’UEMOA est le signe que quelque chose a changé en Afrique. Les investisseurs émiratis sont impressionnés par la qualité des documents présentés par l’Union économique et monétaire ouest africaine. Le PER 2 (deuxième phase du programme économique régional) concentre en tout une cinquantaine de projets intéressant les 8 pays membres dans une logique d’intégration et de complémentarité. Sans conteste, l’UEMOA est à ce jour l’organisation régionale qui présente l’un des processus les plus aboutis. La différence est d’ailleurs assez frappante avec les grosses machineries de la CEDEAO.
Bref, en attendant les décaissements inscrits dans les Mémorandum of Understanding, nous vous proposons ci-dessous un modeste survol du modèle économique de Dubaï parti, précisons-le, d’un amour propre princier froissé. En effet tout a commencé par une demande d’un prêt de 150 000 dollars formulée par Sheikh Zayed dans les années 70 et refusé par les flegmatiques banquiers londoniens. A l’époque, le bédouin n’était pas encore à la mode. La suite, vous la connaissez. Dubaï est devenu Dubaï, destination préférée des expatriés devant Paris et Madrid et devant Londres.
Cet article, produit d’une brève immersion dans l’une des plus belles villes du monde, peut se résumer en une phrase: sans volonté politique et sans vision claire, pas de développement. On pourrait y ajouter la formule de Sénéque que les matelots récitent en chœur par temps de houle dans les cales des grands navires: «Il n’y a pas de vent favorable pour celui qui ne sait où il va ».
Et, à l’endroit de ceux qui nous lisent de Ouagadougou à Bamako et de Niamey à Ndjamena, nous osons ce constat évident : « la forte température ne saurait expliquer le sous développement. Le défaut de patriotisme, si!»
Grandeur, superlatif et luxe
L’aéroport Dubaï International brasse 70 millions de passagers par an. C’est aujourd’hui, avec Wall Street et la City, l’une des plaques tournantes de la mondialisation, l’un des hauts lieux de flux de personnes, de biens et de services.
Et pourtant, cette improbable plateforme entre l’Eurafrique, le Moyen Orient et l’Asie, plus grande que la ville de Genève, premier aéroport mondial par le nombre de passagers internationaux, est dépassée. Déjà trop exigu pour contenir le gigantisme de Dubaï érigé en modèle.
Le souverain cheikh Mohamed Ben Rached Al-Maktoum, vice premier ministre de la fédération des Emirats Arabes Unis et émir de Dubai, vient de lancer les travaux d’agrandissement du deuxième aéroport, Al Maktoum International, lequel sera, d’ici six ans, le plus grand au monde par le nombre de passagers, soit 200 millions, détrônant l’aéroport international Hartsfield-Jackson d’Atlanta et ses 94 millions de passagers transportés en 2013.
Montant de l’investissement: 32 milliards de dollars au grand bonheur d’Emirates, la plus luxueuse compagnie de transport au monde (250 destinations par semaine) qui va disposer d’un terminal en exclusif pour ses A380 et ses longs courriers ultra modernes.
Ainsi va Dubaï, en perpétuelle course de grandeur dans une logique ultra-libérale fondée sur la création de richesse, l’ouverture totale aux investisseurs et la réduction de la notion de sécurité sociale au salaire. La règle des 51% aux autochtones est appliquée pour toute entreprise qui vise le marché intérieur. En revanche, aucune entrave pour les plateformes exportatrices qui attirent les géants de l’agroalimentaire, les leaders des NTICS et, dernièrement, les médias.
A la protection de la propriété privée, érigée en dogme, s ‘ajoute une garantie des autorités locales sur les avoirs et les investissements. Ici, violer le secret bancaire conduit à la prison. L’impôt est réduit à sa plus simple expression, ce qui vaut aux Émirats de figurer, discrètement s’entend, dans la liste grise de l’OCDE. Mais ce n’est qu’un détail, tous les pays de cette organisation renouvelant régulièrement leurs marques de sympathie envers ces princes libéraux.
Dubaï, ville au luxe des mille et une nuits, collectionne les trophées et les visiteurs de marque. Cette nouvelle Bghdad de Haroun Rachid fait parler d’elle dans les médias du monde entier, attire des visiteurs et des résidents fortunés des quatre coins de la planète. Le modèle économique de cette renommée repose sur l’immobilier, le tourisme et la finance.
Un modèle économique porté par trois secteurs
Le développement de ces trois branches a donné naissance aux grands groupes: El Nakheel et Emaar, leaders dans la promotion immobilière avec des visées désormais mondiales. Idem pour la compagnie De téléphonie Etisalat, désormais actionnaire majoritaire de Maroc Telecom et, à travers le groupe marocain, de Sotelma au Mali, d’Onatel au Burkina Faso, de Gabon Tel, de Mauritel en Mauritanie.
Dans le domaine de la finance, les Émirats ont profité de la crise financière de 2008 pour jeter le grappin sur des institutions majeures comme la Bourse de Londres ou encore Citigroup en s’offrant de substantielles actions qui leur donnent droit au chapitre dans les décisions.
les fonds et institutions de Dubaï sont engagés dans une démarche de diversification. Et, dans cette quête, l’Afrique est en pôle position.
En attendant ces orientations dictées par la logique de la durabilité, Dubaï ville a doublé en l’espace de dix ans pour compter 2,7 millions d’habitants maintenant. De nouvelles inventions sont encore à venir comme le dôme enneigé d’une montagne qui viendra défier les lois de la nature au profit des touristes.
Abritant déjà la plus grande tour au monde, le Borj Khalifa, qui culmine à 826 mètres de glace et de métal, l’hôtel le plus luxueux au monde,soit le Borj El Arabe, construit en forme de voilier sur une presqu’île artificielle, l’un des plus grands ports au monde, le Jbel Ali, Dubaï a construit son modèle sur le superlatif. L’ hymne à la démesure et au gigantisme attire touristes, hommes d’affaires et chercheurs d’emplois. En plein désert, là où autrefois régnait dunes et erg, l’art architectural a épousé la folie et l’audace donnant à l’œil des perspectives uniques en hauteur dans une interminable succession de gratte ciel à la Manhathan.
Le coup de génie
En parcourant les allées fleuries qui rappellent parfois la Scandinavie, vite suivies par d’interminables routes et autoroutes droites, des trottoirs peu fréquentés, le visiteur africain est assailli de questions. Comment donc, en plein désert, et à des températures extrêmes ( il y fait 45 degrés à l’ombre en août, soit plus qu’à Ouagadougou) des bédouins qui vivaient depuis le 19 e siècle de la pêche des perles sont parvenus à faire de leur cité hostile un carrefour obligatoire de la mondialisation? Il y a sûrement le pétrole commun aux sept petits États qui forment les Émirats Arabes Unis. Mais l’or noir ne coule pas à Dubaï, ville fondée sur les idées et les défis.
C’est surtout la vision qui a fait que Dubaï n’est pas devenue Tripoli, Bangui ou Lagos. Le leadership éclairé de Sheikh Zayid dans les années 70 a été décisif dans cette métamorphose.
Quand ce bédouin qui portera plus tard le nom du «Plus sage des arabes » se présenta à Londres pour emprunter 150 000 dollars nécessaire à la politique portuaire de son émirat naissant, il lui fit opposé une implacable fin de on recevoir. Sûr de son fait, le prince hypothequa Dubaï pour disposer des fonds nécessaires à la construction du port précurseur du succès planétaire de la destination.
Ce coup de génie a largement pesé dans le destin des Émirats dont Dubaï est la vitrine. Les pétrodollars sont réinvestis dans les infrastructures accélératrices de développement comme le métro souterrain et en viaduc qui relie les différents quartiers de Dubaï et qui est devenu le métro automatique le plus long au monde.
la Sheikh Zayed Road qui relie Dubaï à Abu Dhabi est aujourd’hui parsemée d’ouvrages qui rivalisent d’originalité. Les quartiers Marina et Al Jumeira voient pousser des building futuristes qui font le cachet de Dubaï.
Cité cosmopolite avec des autochtones minoritaires, enrichi par l’apport des travailleurs et techniciens indiens, pakistanais, chinois et, dernièrement mais de plus en plus, africains de l’Est, Dubaï reste fragile comme toute fleur du désert. La crise financière de 2008 a eu ses effets sur les grands chantiers et le concept même du gigantisme. Aujourd’hui les choses sont réparties de plus belle comme en témoigne la relance des travaux d’agrandissement du deuxième aéroport de Dubaï.
Au cours des six premiers mois de2014, des contrats d’une valeur totalede15 milliards de dollars ont été attribués à de grands projets dans les Emirats Arabes Unis selon les données semestrielles de MEED Projets. Plus de 50contrats, d’une valeur totale de plus de5,4 milliards de dollars, ont été signés pour des projets résidentiels et 3,8milliards de dollars pour les projets à usage mixte. “La résurgence d’intérêt évident dans les projets résidentiels aide à réaliser le meilleur semestre de l’attribution des contrats dans le secteur bâtiments et transports depuis 2008,” déclare Julian Herbert, Directeur de MEED Projets. «Les projets de construction civile représentaient 75pour cent de tous les contrats durant la première moitié de l’année, et avec plus de20 milliards de dollars. Les Emirats sont ainsi le principal marché du CCG. » La force du secteur des projets résidentiels est en grande partie due à la reprise à Dubaï, où44 grands contrats totalisant4,8 milliards de dollars ont été accordés au cours des six premiers mois de2014. Abou Dhabi, avec six projets d’une valeur totalede500 millions de dollars, arrive en deuxième place. L’investissement soutenu dans les infrastructures de transport est une autre caractéristique de l’économie émirienne depuis une décennie, avec 2 milliards de dollars de contrats attribués,essentiellement à AbouDhabi. Les six premiers entrepreneurs mesurés parla valeur des contrats attribués au cours des six premiers mois de2014 sont Arabian Construction Company (ACC) et Arabtec avec plus de1 milliard de dollars chacun.Huit des 10et17des 20 plus grandes entreprises sont soit des entrepreneurs locaux ou des coentreprises. MEED Projets est un outil de développement de l’entreprise et de l’analyse de marché en ligne avec de nombreuses données sur tous les secteurs clés et permettant aux utilisateurs d’évaluer les possibilités et la faisabilité de nouveaux marchés et de projets potentiels.
Dubaï reçoit plus de visiteurs par habitant que n’importe autre ville dans le monde, et monte à la 5e place du classement mondial des villes destinataires de MasterCard, reprenant un total de 132 villes. Avec4,8visiteurspour chaque résident, Dubaï devance Amsterdam avec 2,6visiteurspar habitant et se prépare à recevoir cette année plus de touristes que New York et Istanbul. Londres en tête du sondage, devant Bangkok, Paris et Singapour. La capitale thaïlandaise recule dans le classement en raison de l’instabilité politique. Dubaï s’attend à recevoir11,95 millions de visiteurs internationaux, soit une augmentation de 7,5pour cent, selon l’enquête. L’émirat est susceptible de dépasser Paris et Singapour d’ici cinq ans en termes de visiteurs internationaux d’une nuitée, selon MasterCard. Les visiteurs internationaux constituent l’essentiel des arrivées dans l’émirat, principalement venant de Londres, Riyad, Koweït, Djeddah et Paris. Près de 62pour cent du total des arrivées proviennent de l’extérieur du pays. “La croissance des arrivées de visiteurs en provenance d’Arabie saoudite et du Koweït est en baisse, mais les arrivées de Londres et de Paris sont en forte croissance,’’ déclare Yuwa Hedrick–Wong, conseiller économique mondial basé à Singapour pour MasterCardet co-auteur du rapport, avec l’analyste de recherche indépendant Desmond Choong. “Ceci est cohérent avec la tendance que les visiteurs internationaux provenant de l’extérieur de la régions ont de plus en plus important pour Dubaï.” Grâce à son emplacement stratégique, la ville reste une destination à court terme pour la plupart des grands marchés comme l’Arabie Saoudite et l’Inde. “Les gens vont continuer à venir pour trois à cinq jours, peu importe la situation ailleurs dans le Moyen-Orient,’’ déclare Kulwant Singh, le directeur général de Tours Lama, basée à Dubaï. Parmi les nouveaux marchés qui s’ouvrent sont la Norvège, l’Albanie, l’Espagne, la Grèce, le Soudan et l’Algérie. Cette année, Dubaï devrait émerger comme la première ville à l’échelle mondiale pour les dépenses par visiteur le plus élevées à3,863$, selon MasterCard. Les visiteurs ont dépensé10,9milliards de dollars à Dubaï, ce qui en fait le cinquième marché le plus important en termes de dépenses des visiteurs. Dubaï est aussi le quatrième plus grand centre de transport aérien dans le monde en termes de connectivité internationale et la seule destination du Moyen-Orient et de l’Afrique dans le top 10.
Avant, New York était la ville des gratte-ciel et des buildings énormes. La Grosse Pomme représentait à elle seule le nouveau monde…
Mais ça, c’était avant ! Aujourd’hui, c’est un pays arabe qui lui a emboîté le pas. Il s’agit bien entendu des Emirats arabes unis, et plus précisément Dubaï, la ville devenue la référence-même de la démesure, du luxe et du tape-à-l’œil.
Dubaï est connue de par le monde pour ses gratte-ciel, les uns plus hauts que les autres, presque jouant au touche-touche avec le firmament. Pourtant, il y a à peine trente ans, la ville n’était qu’un quelconque désert, où les habitants se comptaient au compte-gouttes, et les habitations sur les doigts d’une seule main.
Aujourd’hui, l’émirat de Dubaï, fort de ses 2 millions d’habitants, est devenu une véritable métropole, qui n’a rien à envier à Shanghaï, Tokyo, Chicago ou New York. C’est devenu aussi une destination touristique incontournable, où rien que pour l’année 2013 l’émirat a compté pas moins de 10 millions de touristes. Rien que cela ! Les hôtels les plus luxueux atteignant les 7 étoiles y sont concentrés. Le plus célèbre est sans doute Burdj El Arabe, inauguré en 1999 et haut de 321 mètres. On l’aura compris, Dubaï est une ville de l’extravagance.
Quand on arrive à Dubaï, on est d’abord subjugué par l’aéroport international, le deuxième plus grand au monde, s’étalant sur plusieurs kilomètres et bouillonnant de monde à toute heure du jour ou de la nuit. Une fois dehors, après s’être acclimaté avec la température locale, on est tout de suite frappé par la verdure qui s’y étale tout le long de l’autoroute. Il faut bien dire ce qu’il en est : là-bas, les Emiratis ont réussi le tour de force de «verdir le sable du désert». Un désert certes «bétonné», mais néanmoins fleuri.
On ne peut que constater également que Dubaï, pareillement aux grandes villes du monde, est dotée de toutes les infrastructures à même de garantir à ses habitants ainsi qu’à ses touristes un certain bien-être. Pour l’exemple patent, à partir de l’aéroport on peut se rendre n’importe où grâce au métro qui lui est relié. Le métro de Dubaï a cette particularité d’être bien «pensé», parcourant d’est en ouest l’émirat et desservant absolument tous les principaux points de la ville. Tour à tour souterrain et aérien, le métro de Dubaï, conçu par les Japonais, est le plus long au monde et l’un des plus sophistiqués. Toutefois, dans l’une de ses voitures, celle du fond, on peut lire cette pancarte étonnante : «For ladies» (voiture réservée aux femmes).
Ce n’est que là, à ce détail, qu’on comprend qu’on est bel et bien dans un pays où la religion est prédominante. Il faut reconnaître néanmoins qu’il n’est pas pour autant interdit aux femmes de s’installer dans les autres voitures du métro, loin s’en faut. Elles peuvent s’asseoir où bon leur semble, sauf que pour les plus farouches d’entre elles, celles non désireuses de côtoyer des hommes, un wagon leur est réservé. A ce titre, il est bon de préciser aussi, contrairement à d’autres pays de la région, que le port du voile n’est pas une obligation à Dubaï. Si on trouve beaucoup d’Emiraties portant carrément la burqa, on en voit d’autres se balader avec leur longue «abaya» noire, et les cheveux à l’air.
Quant aux hommes, la majorité se promène en portant l’accoutrement local, c’est-à-dire la djellaba blanche, ainsi que le chèche sur la tête. Là est d’ailleurs, pour beaucoup, le point salutaire des Emiratis : le luxe prépondérant n’est pas parvenu à les éloigner de leur us et coutumes. Ces derniers sont restés, malgré l’opulence, bien ancrés dans la société. Outre les us et coutumes, l’islam est aussi très présent : le muezzin ne rate jamais une occasion de se faire entendre, et ce, même à l’intérieur des centres commerciaux.
C’est une vraie gymnastique qu’entreprend l’émirat en s’ouvrant au tourisme d’excellence tout en restant attaché aux principes de l’islam. Une combine certes délicate, qui se traduit, à titre d’exemple, par une prohibition de l’alcool en dehors des hôtels. Toutefois, du fait que les hôtels foisonnent et se trouvent dans chaque coin de rue, l’alcool, de facto, est disponible partout, vraiment partout. Les bières de toutes les couleurs y sont proposées, et pas seulement pour les touristes : aux bars, espaces lounges et autres pubs (sis à l’intérieur des établissements hôteliers), on peut croiser, aux côtés des étrangers, des «autochtones», avec leur djellaba et leur chèche sur la tête venant prendre un verre en toute quiétude.
Autre point indiquant qu’on est là bel et bien dans un pays musulman, contrairement à partout ailleurs, les soirées dans les boîtes de nuit ne débutent pas à minuit, mais bien plus tôt : aux alentours de 21h. La raison ? Elles doivent prendre fin, au plus tard, à 3h, et non jusqu’au petit matin. «Il ne serait pas de bon goût en effet que des gens sortent des pubs éméchés, voire saouls et croisent sur leur chemin des Emiratis allant effectuer leur prière du sobh à la mosquée», nous expliquera un connaisseur.
Concernant ce genre d’établissements, il y a un point surprenant à relever : les mardis, dans le tout-Dubaï, le champagne est gratuit pour la gent féminine. Pas à dire, Dubaï se veut être un paradis sur terre. Elle ambitionne de devenir la destination au monde où il fait bon vivre, et où les gens oublient leurs tracas quotidiens pour ne se consacrer qu’à la détente et à la distraction. Pour cela, l’émirat n’hésite pas à lancer, tous azimuts, des projets faramineux. En 2010, le building le plus haut au monde, en l’occurrence Burdj El Khalifa, 828 mètres, a été inauguré. Pour l’anecdote, au départ, il était prévu que ce gratte-ciel, devant devenir le symbole de la ville, s’appelle «Burdj Dubaï».
Or, entre-temps, la crise économique a frappé de plein fouet l’émirat qui, par trop de démesure, n’a pas pu faire face au surendettement.
Il sombrait peu à peu dans des dettes colossales et n’a été sauvé que par la grâce des émirats voisins qui, pour sauver leur «vitrine internationale», lui sont venus à la rescousse. Aussi, histoire de renvoyer l’ascenseur, il a été décidé de nommer ce «joyau» du nom du sauveur de Dubaï, le cheikh Khalifa ben Zayed al-Nahyane, souverain d’Abu Dhabi.
A côté de Burj Khalifa se trouve l’un des centres commerciaux les plus gigantesques au monde : le Dubaï Mall. S’étalant sur 836 000 m2, cet énorme édifice pullule d’enseignes de marque, restaurants, boutiques luxueuses, et même un immense aquarium. La structure est tellement spacieuse que pour la visiter de fond en comble il faut pas moins de 3 jours. A côté, le centre commercial de Bab Ezzouar paraît minuscule, voire lilliputien. Comble de l’opulence, un autre centre commercial propose quant à lui une station de ski artificielle. Une station de ski en plein désert !
C’est cela Dubaï la démesure : station de ski artificielle, îles artificielles en forme de palmiers, et bientôt une séries d’îlots en pleine mer devant former la carte géographique mondiale. Autant de faste peut être perçu par certains de mauvais goût, mais d’autres soulèvent le fait que les Emiratis n’avaient pas le choix : du fait de ne pas avoir un patrimoine conséquent ni un passé chargé, il leur fallait bien se tourner résolument vers la modernité.
Quitte à en faire trop. «Au moins, les Emirats ont eu l’intelligence de comprendre bien assez tôt qu’il ne fallait pas compter éternellement sur le pétrole. Contrairement à nous (Algériens), chez eux les revenus du pétrole ne représentent pas grand-chose à côté du tourisme et de l’immobilier», nous expliqueront des Algériens rencontrés sur place. «Mais en même temps, cela ne s’est pas fait sans conséquences : ils se sont vendus au capitalisme sauvage», nous préciseront d’autres. Côté politique, il faut savoir que les partis n’ont pas droit de cité dans les émirats. Mohammad ben Rached Al-Maktoum, souverain de Dubaï, et vice-Premier ministre des émirats, a son portrait affiché partout.
Cela nous rappelle d’ailleurs la Tunisie de Ben Ali. Mais si les Emiratis s’en accommodent et ne se révoltent pas outre mesure, c’est pour une raison bien simple : ils sont tous incroyablement riches ! Aussi, s’occuper de politique est le cadet de leurs soucis. En revanche, ceux qui sont susceptibles de se révolter et d’exiger de meilleures conditions sont bien sûr les travailleurs.
Ceux ayant des besognes pénibles, comme travailler dans un chantier sous une canicule tapante et être sous-payé. Mais ceux-là, tous sans exception, sont des émigrés, et de facto n’ont le droit ni de constituer un syndicat, ni de faire grève, ni de se révolter. Ce sont pour la plupart des Iindiens, des Pakistanais et des philippins qui, en plus d’être sous-payés, sont surexploités.
Les autorités ont beau affirmer que ces émigrés ont choisi de travailler à Dubaï de leur propre chef, et que de toutes les façons malgré la pénibilité ils vivent dans de meilleures conditions que dans leur pays d’origine. Soit…, mais cela reste proprement scandaleux qu’au XXIe siècle des gens continuent à se faire exploiter de la sorte, pour que d’autres «se prélassent et se la coulent douce». C’est cela le point noir de Dubaï, un point dont il faut vaille que vaille y remédier !
Dubaï renforce sa position comme centre mondial du commerce de l’or avec une valeur de l’or physique négociée à Dubaï s’élevant à 75 milliards de dollars et des volumes représentant 40 pour cent du total des échanges mondiaux en 2013, affirme Ahmed bin Sulayem, président exécutif de Dubai Multi Commodities Centre ( DMCC ).
” Dubaï a rapidement émergé comme le principal centre mondial pour le commerce des métaux précieux,’’ déclare Sulayem dans son discours lors de la 3e Conférence des métaux précieux de Dubaï.
En 2013, près de 40 pour cent du commerce physique de l’or dans le monde est passé à travers Dubaï et la valeur totale a augmenté à 75 milliards de dollars, contre 6 milliards de dollars en 2003 et 70 milliards de dollars en 2012.
Dubaï a également enregistré une augmentation annuelle du volume des échanges de 73 pour cent à 2250 tonnes d’or.
“Même sur une année où la demande mondiale totale a chuté de 15 pour cent, Dubaï a gagné de la croissance et ces chiffres représentent un changement significatif dans l’équilibre de la demande mondiale, positionnant Dubaï comme l’un des leaders mondiaux du marché.”
La Dubai Gold and Commodities Exchange ( DGCX ) prévoit entretemps de mettre en place un contrat de l’or au comptant en juin dans le cadre de sa croissance comme un centre commercial pour le métal précieux. La prospérité du commerce des bijoux à Dubaï et son expansion rapide dans l’industrie du raffinage de l’or jouent un rôle essentiel dans cette évolution.
Les derniers chiffres présentés par le DMCC soulignent également la réputation grandissante de Dubaï en tant que centre mondial de l’or, idéalement situé entre les pays producteurs et consommateurs.