En annonçant l’arrêt de sa carrière jeudi, David Beckham n’a pas pour autant dit adieu au PSG et au Qatar. Explications. En faisant signer David Beckham au PSG pour cinq mois en janvier dernier, les propriétaires qataris espéraient amener une image de marque au club de la capitale. Un Beckham ambassadeur du PSG à travers la planète, afin de faire connaître un peu partout dans le monde le projet qatari. Mais voilà, jeudi, Beckham a décidé d’annoncer la fin de sa carrière, qui prendra donc fin à l’issue de la saison. Lire la suite sur Le10sport…
Le recrutement de stars n’est pas sans conséquence pour les supporteurs du PSG : envolée du prix des maillots et des billets des matchs. Acheter des stars coûte cher pour un club mais aussi pour les supporteurs. Ils sont toujours ravis de savoir que Zlatan Ibrahimovic ou David Beckham vont porter le maillot de leur club favori, moins lorsqu’il s’agit de mettre la main à la poche pour aller les voir jouer au Parc des Princes.
Deux chiffres pour illustrer le changement de dimension du PSG. D’abord le 9, pour le nombre de joueurs de l’effectif actuel du club parisien qui affichent un salaire supérieur à celui du footballeur le mieux payé en 2010-2011, dernière saison de Colony Capital, fonds d’investissement américain, comme propriétaire du club parisien. Puis 138 pour la différence en millions entre les dépenses en transferts du Qatar (200 millions) en moins de deux ans et celles de Colony Capital en cinq ans (62 millions).
Pour financer leur recrutement «cinq étoiles», les dirigeants qatariens, qui ont fêté, au début du mois, le premier anniversaire de leur prise de contrôle du PSG, n’ont d’autres choix que d’augmenter leurs recettes pour respecter le «fair-play» financier (équilibrer les dépenses et les recettes) imposé par l’Association européenne de football (UEFA). Trois leviers s’offrent à eux: la billetterie, les produits dérivés et le sponsoring.
• Le prix des abonnements grimpe, le nombre d’abonnés aussi
Comme Zlatan Ibrahimovic l’a «gentiment» rappelé aux supporteurs parisiens il y a deux semaines, ils n’ont pas souvent eu l’occasion de voir une star internationale défendre les couleurs du PSG. Un privilège qui a un coût. Conséquence: les abonnements pour les 19 matches de championnat à Paris ont augmenté, en moyenne, de près de 30% par rapport à la saison 2011-2012 et de plus de 20% (si on prend l’abonnement avec les matchs de Coupe). Ces hausses n’ont pourtant pas refroidi les supporteurs parisiens, qui sont 7000 de plus, par rapport à la saison dernière, à s’être abonnés au Parc des Princes. Lire la suite…
Je relaie ici l’analyse intéressante de Michel Franza, historien, parue il y a quelques jours sur le site du Nouvel observateur et qui apporte des éclairages sur les retombées positives pour le Qatar de la venue de Beckham. LE PLUS. Le transfert de David Beckham est officiel et beaucoup s’en réjouissent : un joueur de talent, une icône de la mode, il y a de quoi redorer l’image du PSG. Mais, pour notre contributeur, cette arrivée du « Spice Boy » dans le onze parisien n’a rien d’un hasard et ses bénéfices sont plus politiques que sportifs, surtout pour le Qatar.
La planète football est en émoi depuis l’arrivée du « Spice Boy » au PSG, comme elle l’était mardi 29 janvier avec les révélations du magazine « France Football » sur le Qatargate et l’achat présumé de la Coupe du monde 2022. Stratégie de communication millimétrée
En deux jours, nous voilà repassés de l’ombre à la lumière par l’effet d’une stratégie de communication millimétrée. Du grand art politique.
En effet, le Qatar ne pouvait demeurer, au regard de ses investissements, dans une zone de suspicion, de défiance, voire d’illégitimité sportive, alors que, comme l’a expliqué sur Le Plus Nabil Ennasri, « le football est le fer de lance de la stratégie qatarie », le cœur de « la diplomatie sportive de Doha ».
Surtout quand le PSG est l’élément premier de sa communication sportive nationale au service d’une stratégie politique globale. Et que de plus, sportivement, il n’est pas au top. Là, les dirigeants font coup double. Ils effacent des prestations en demi-teinte et s’ouvrent de nouveau la planète football.
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