Aïcha Kadhafi, colérique ? L’Algérie, qui avait accepté d’accueillir la fille de l’ex-chef libyen mort en octobre 2011, a décidé de la renvoyer, rapporte le « Daily Mail ». Après avoir vécu plus d’un an dans une résidence d’Etat, la Libyenne de 37 ans serait au Sultanat d’Oman, ajoute « The Telegraph ».
« Elle avait fini par rendre l’Algérie responsable de ses problèmes, et elle avait commencé à déclencher des incendies dans la maison », témoigne une source du gouvernement algérien dans les colonnes du quotidien britannique. « Les étagères de la bibliothèque prenaient régulièrement feu lorsqu’elle s’attaquait au personnel armé qui était chargé d’assurer sa sécurité », ajoute cette même source. Lire la suite sur Sene Web
L’Islande envisage de couper l’accès aux sites pornographiques à ses internautes. La raison invoquée : la protection de l’enfance et celle des droits des femmes. Mais pourquoi pense-t-on toujours que le porno cause du tort ? Réponse de Simon Corneau, sexologue spécialiste de l’usage de pornographie. Des pourparlers sont présentement en cours en Islande sur la possibilité de bloquer l’accès à la pornographie violente pour éviter que les enfants y soient exposés. Comme le mentionne le quotidien britannique « Daily Mail » (en ligne) dans son édition du 13 février 2013, le fondement principal du projet de loi est que la pornographie viole les droits des femmes qui sont dépeintes dans les productions pornographiques et les enfants qui y sont exposés. Ce fondement est en lien direct avec la position féministe radicale anti-pornographie qui stipule que la pornographie est un vecteur de sexisme, d’exploitation et de subordination des femmes .
Pro et anti, un débat sans fin
Nous pouvons être d’accord avec l’affirmation citée dans le « Daily Mail » que le projet de loi n’est pas contre le sexe, mais bien contre la violence. Encore faut-il déterminer clairement ce à quoi le concept de « violence » fait référence.
Certains auteurs ont traité des impacts possibles de l’usage de pornographie violente. Toutefois cette dernière est rarement et (surtout) clairement circonscrite. On parle de pornographie violente en termes de coercition, de non-consentement, de brutalité ; or tous ces termes sont rarement opérationnalisés afin de bien les mesurer pour ensuite en appeler au caractère violent d’une représentation. Dans l’étude d’Allen, D’Alessio et Brezgel par exemple, la pornographie sadomasochiste et BDSM était incluse dans la catégorie « violente », ce qui fait référence à un tout autre phénomène (où le consentement [présumé] doit être présent).
Nous pouvons également partager nos craintes par rapport à la violation (possible) des femmes dépeintes dans les productions pornographique. Comme industrie lucrative, rien ne nous assure que le milieu de la pornographie se donne comme mandat éthique de protéger les actrices et acteurs des abus potentiels. Les conditions de production sont hermétiques et nébuleuses et l’importance d’encadrer l’industrie de règles visant à protéger les actrices contre toute forme d’exploitation est en soi digne dans des visées d’équité et de conditions de production qui n’encouragent nullement la violence sexuelle.
Ce qui questionne et inquiète un peu plus par contre est la voie du contrôle du matériel, de la censure et d’interdiction que l’Islande pourrait prendre. Gail Dines, féministe radicale anti-pornographie notoire, citée dans l’article du « Daily Mail », a mentionné que l’Islande adopterait via ce projet de loi une position progressiste et soulève de plus que ce projet prend un angle nouveau en ce qui concerne la pornographie, l’angle du tort causé. Il est toutefois important de reconnaître que cet angle, beaucoup plus idéologique qu’éclairé par de robustes données empiriques, est loin d’être nouveau et réitère le débat sans fin entre les positions anti-pornographie (angle du tort) et pro-pornographie (angle de la liberté individuelle, pro-sexe, de la liberté d’expression, contre la censure). Lire la suite…