Conflit entre sunnites en Irak
Mardi 19 mars, une série coordonnée d’attaques visant des civils dans des zones occupées par des musulmans chiites, à Bagdad, est le dernier exemple mortel de la violence sectaire qui consume l’Irak, dix ans après l’invasion américaine.
Selon les derniers chiffres, le nombre de morts causé par les douze bombes placées à proximité de restaurants, arrêts de bus et lieux de travail s’élève à 56 personnes, et plus de 200 blessés. Les extrémistes sunnites, qui représentent une petite partie de la deuxième plus grande secte religieuse d’Irak, ont été tenus responsables des attaques.
La violence ne fait qu’aggraver l’instabilité d’un système démocratique déjà chancelant
« Les autorités ont annoncé qu’elles allaient retarder les élections provinciales qui auront lieu le mois prochain à Al-Anbar et Ninive, deux provinces à majorité sunnite qui sont devenues des points de friction et de protestation ces derniers mois », écrit le Washington Post.
Les chercheurs et les analystes attribuent la hausse du nombre d’attaques sunnites contre les chiites à une perturbation de l’équilibre du pouvoir entre les deux principales sectes musulmanes après le renversement de Saddam Hussein, qui avait longtemps réprimé les chiites, favorisé les sunnites, et réussi à tenir le conflit religieux en grande partie en accord avec la brutalité de son régime. Lire la suite…