Le Bahrein accuse l'Iran d'ingérence
Téhéran a estimé, hier, que les accusations d’ingérence dans les affaires intérieures du Bahreïn portées à son encontre par les pays du Golfe étaient “contraires à la réalité” et destinées à “éluder les vrais problèmes” du royaume secoué par une contestation populaire. “L’accusation d’ingérence de l’Iran dans les affaires du Bahreïn est contraire à la réalité et est destinée à éluder les vrais problèmes, et cela n’aura pas de résultat”, a déclaré le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Ramin Mehmanparast. “Nous n’avons pas fait, ne faisons pas et ne ferons pas d’ingérence dans les affaires nationales d’un pays”, a souligné le porte-parole, pressant le Bahreïn de “rechercher la bonne solution pour résoudre ses problèmes, c’est-à-dire écouter les demandes légitimes de son peuple au lieu de prendre des mesures militaires et sécuritaires”. Petit royaume du Golfe dirigé par la monarchie sunnite des Al-Khalifa, Bahreïn est secoué depuis février 2011 par un mouvement de contestation animé par la majorité chiite qui réclame une monarchie constitutionnelle.
Les heurts ont fait au moins 80 morts, selon la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH). Les monarchies du Conseil de coopération du Golfe (CCG : Arabie Saoudite, Bahreïn, Emirats arabes unis, Koweït, Oman et Qatar) avaient dénoncé dimanche l’ingérence de l’Iran, soupçonné de contribuer à la tension à Bahreïn. Les pays du CCG “aspirent à de meilleures relations avec l’Iran qui, malheureusement, poursuit ses ingérences dans (leurs) affaires”, avait déploré le ministre bahreïni des Affaires étrangères, cheikh Khaled Al-Khalifa.
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