Dans un retournement de dernière minute, après une longue lutte boursière, le Qatar a finalement mis la main sur Canary Wharf, le quartier d’affaires de Londres. Mercredi 28 janvier, les principaux actionnaires de Songbird, une entreprise qui possède 69 % de Canary Wharf, ont accepté l’offre conjointe formulée par la Qatar Investment Authority (QIA) et le groupe canadien d’immobilier Brookfield. A 350 pence par action, l’acquisition valorise Songbird à 2,6 milliards de livres (3,5 milliards d’euros). Lire la suite « Londres: rachat du quartier d’affaires de Canary Wharf par le Qatar »
Dans un retournement de dernière minute, après une longue lutte boursière, le Qatar a finalement mis la main sur Canary Wharf, le quartier d’affaires de Londres. Mercredi 28 janvier, les principaux actionnaires de Songbird, une entreprise qui possède 69 % de Canary Wharf, ont accepté l’offre conjointe formulée par la Qatar Investment Authority (QIA) et le groupe canadien d’immobilier Brookfield. A 350 pence par action, l’acquisition valorise Songbird à 2,6 milliards de livres (3,5 milliards d’euros).
Canary Wharf est un immense quartier d’affaires, à l’est de Londres, entièrement privé. Cet ancien quartier de docks en bord de Tamise avait été développé sous Margaret Thatcher, profitant de la relative étroitesse de la City, le quartier des affaires traditionnel aux immeubles de taille modeste.
Les gratte-ciels de Canary Wharf sont dominés par les logos des grandes banques internationales, et les télévisions utilisent ses images pour représenter la « City » (qui est, techniquement, un quartier du centre de Londres).
La transaction peut être vue comme un symbole des temps : elle se fait en partie entre un fonds souverain et un autre. Songbird est actuellement détenu par trois actionnaires majoritaires : China Investment Authority, un fonds souverain chinois, ainsi que Simon Glick, un investisseur new-yorkais et Morgan Stanley, la banque américaine.
Quand ceux-ci ont été approchés, en novembre 2014, par QIA et Brookfield, leur réaction initiale a été de repousser l’offre, qu’ils jugeaient sous-évaluée. Après plusieurs rebondissements, l’offre a été augmentée de 19 % début janvier. Mais les actionnaires avaient laissé entendre qu’ils ne voulaient toujours pas en entendre parler.