Au-delà du conflit qui l’oppose actuellement à l’Iran, penchons-nous sur l’écosystème entrepreneurial de l’Arabie saoudite. Le pays dépend économiquement du pétrole depuis des décennies. En effet, ce secteur représente environ 80% de ses revenus budgétaires, Lire la suite « Créer son entreprise en Arabie saoudite »
L’Arabie saoudite s’est classée au premier rang des pays du Moyen-Orient en terme d’investissement étranger direct (IED), en attirant 141 milliards de dollars au cours des cinq dernières années, a rapporté samedi Arab News.
L’IED et les dépenses gouvernementales de 718 milliards de dollars ont contribué à stimuler la croissance économique du pays, a fait savoir le ministre du Commerce et de l’Industrie, Tawfiq Al-Rabiah.
L’augmentation des recettes pétrolières a réussi à soutenir la croissance dans les secteurs non pétroliers, a précisé le ministre.
Le pays riche en pétrole a renforcé ses secteurs privés pour satisfaire les demandes d’emplois chez les jeunes et réduire sa dépendance vis-à-vis des exportations de pétrole.
Selon les dernières statistiques de l’Agence monétaire d’Arabie saoudite, les actifs étrangers nets du pays ont atteint un niveau record de 716,7 milliards de dollars en décembre dernier, soit une hausse de 10,7% par rapport à la même période de l’année précédente.
François Hollande se rend dimanche et lundi en Arabie Saoudite en compagnie de quatre ministres et de nombreux chefs d’entreprise. Vingt-quatre heures sur place et une flopée de patrons dans sa besace. François Hollande effectue dimanche et lundi un déplacement en Arabie saoudite, le deuxième depuis son arrivée à l’Élysée. Le chef de l’État sera accompagné de quatre ministres – Laurent Fabius (Affaires étrangères), Jean-Yves Le Drian (Défense), Arnaud Montebourg (Redressement productif) et Nicole Bricq (Commerce extérieur) – et d’une trentaine de chefs d’entreprise, dont Jean-Bernard Lévy (Thalès), Pierre Blayau (Areva), Guillaume Pepy (SNCF), Henri Proglio (EDF), Antoine Frérot (Veolia Environnement) et des représentants de Sanofi, GDF Suez, Vinci, la BNP… Au menu du déplacement, un entretien « de plusieurs heures », précise-t-on dans son entourage, avec le roi Abdallah ben Abdelaziz Al-Saoud. L’occasion d’évoquer la question syrienne, la situation au Liban, en Égypte et en Iran, tout en jouant les VRP du savoir-faire français.
Défense, nucléaire et… football
L’Arabie saoudite est le premier partenaire commercial de la France dans le Golfe et le deuxième au Moyen-Orient. En cinq ans, les échanges commerciaux entre les deux pays ont doublé, avec 3,2 milliards d’euros exportés par les entreprises françaises en 2012. Alstom a notamment remporté le projet de métro à Riyad, Total la construction d’une raffinerie à Jubail. Deux gros contrats de défense devraient cette fois-ci être discutés : l’un en matière de défense aérienne porté par Thalès (4 milliards d’euros), l’autre en matière de frégates et de sous-marins (entre 15 et 20 milliards d’euros). Des jalons seront également posés pour la construction de16 centrales nucléaires (EDF et Areva ayant répondu à un appel d’offres) et la réalisation d’un plan de développement en énergie solaire.
Le chef de l’État évoquera aussi, lors de ce dernier voyage officiel de l’année, les investissements saoudiens en France. Dans la délégation, on trouve ainsi le directeur général de l’AJ Auxerre, Fabrice Herrault. Le club de football, qui compte comme conseiller sportif l’ancien joueur vedette saoudien Sami Al-Jaber, est à la recherche de partenaires financiers pour augmenter ses fonds propres…