Par La Rando

La plus vieille inscription en arabe du monde en Arabie saoudite

La nouvelle va faire le tour de la planète. Une inscription en arabe, datée du Ve siècle de l’ère chrétienne et qui pourrait être considérée comme la plus ancienne découverte en alphabet arabe, a été mise au jour par une mission archéologique franco-saoudienne dans l’extrême sud-ouest de l’Arabie saoudite, a annoncé jeudi le Quai d’Orsay qui parle d’une «découverte scientifique majeure».

 «A une centaine de kilomètres au nord de Najran, en Arabie saoudite, à proximité du Yémen, l’épigraphiste du CNRS Frédéric Imbert, également professeur à l’Université Aix-Marseille, a mis au jour dans la zone des puits de Hima ce qui pourrait être considérée comme la plus ancienne inscription en alphabet arabe», a précisé Vincent Floréani, porte-parole adjoint du ministère des Affaires étrangères ors d’un point-presse.

Une découverte majeure pour comprendre l’arabe

Agrégé d’arabe, le professeur Imbert consacre ses recherches aux inscriptions arabes et particulièrement aux graffiti des deux premiers siècles de l’islam au Proche-Orient (VIIe – IXe siècles), indique l’universitaire, sur le site internet de l’Institut de recherches et d’études sur le monde arabe et musulman.

Selon le ministère qui finance la mission, le texte est écrit dans une graphie intermédiaire entre le nabatéen et l’arabe, le «nabatéo-arabe» étant le premier stade de l’écriture arabe. Cette écriture n’était attestée jusqu’alors que dans le nord du Hedjaz, dans le Sinaï et au Levant.

Une inscription du Ve siècle

«Le second intérêt de ces inscriptions est qu’elles sont datées. La période indiquée correspondant aux années 469-470 de l’ère chrétienne», a ajouté le ministère. «Il s’agit de la plus ancienne forme d’écriture arabe connue à ce jour, le chaînon manquant entre les écritures nabatéenne et arabe», a précisé le porte-parole.

«La mission archéologique franco-saoudienne de Najran vient de faire une découverte scientifique majeure», a-t-il souligné. Elle est «importante pour l’histoire de la péninsule arabique et de la langue arabe» et constitue «un excellent exemple de coopération entre l’Arabie saoudite et la France». En 2014, le Quai d’Orsay finance 148 projets de missions archéologiques dans le monde, répartis sur plus de 60 pays.

LeParisien.fr

Par La Rando

Le site archéologique d’Al Zubarah au Qatar

Le Qatar Museums Authority (AMQ) envisage de construire un musée temporaire dans Al Zubarah qui abritera les découvertes archéologiques afin de mettre en valeur l’importance de d’Al Zubarah comme un centre de commerce dans le passé. Le musée temporaire sera situé à 50 mètres du Fort Zubarah. Il mettra en vedette quelques-uns des objets importants qui ont été excavées sur le site selon le professeur Thomas Leisten, chef de l’archéologie à l’AMQ. Un grand nombre de découvertes archéologiques sur le site de la période islamique, à partir des 18e et 19e siècles, font maintenant partie du Musée national de la collection permanente du Qatar et seront présentées dans les galeries du musée une fois que ce dernier ouvrira ses portes. Une des caractéristiques du musée temporaire c’est qu’il aura une présentation 3D sur la vie d’Al Zubarah dans le passé et de son importance pour le présent.

 
Près d’Al Zubarah Fort, un centre pour les visiteurs temporaires sera également mis en place pour les visiteurs, où les gens pourront tout découvrir sur l’histoire de la ville ancienne et les fouilles réalisées par l’équipe danoise du site archéologique dans les années 1950.

Les travaux de restauration sont entrepris à Al Zubarah Fort, dont une partie serait ouvert au public d’ici la fin de cette année, pile poile pour les célébrations de la fête nationale, a expliqué Leisten. Sheikh Faisal Al Thani, directeur général adjoint de Maersk Oil Qatar, a déclaré que le site archéologique de Al Zubarah était un site important du patrimoine dans le pays, étroitement lié à l’histoire du Qatar, et le soutien de la société faisait partie du thème culturel de son investissement au programme. Al Zubarah est l’un des exemples les plus importants et les mieux conservés témoignant du 18 au 19 siècle concernant la pêche des perles et son commerce dans le Golfe. Couvrant une superficie de 60 hectares contenant des restes de maisons, des mosquées, des bâtiments fortifiés et un marché, le site archéologique d’Al Zubarah a été nominé pour la liste du patrimoine mondial de l’Unesco. Le processus de nomination sera achevé ce mois-ci, quand ce dernier sera inclus sur la liste.