Le Sommet de la francophonie qui se tient ce week-end à Antananarivo (Madagascar), doit se prononcer sur la délicate demande d’adhésion de l’Arabie Saoudite, en quête d’un cercle d’influence. Lire la suite « L’Arabie saoudite souhaite devenir Francophone »
L’usine de la Monnaie de Paris va produire 300 millions de pièces pour le royaume wahhabite. C’est de l’usine de la Monnaie de Paris, à Pessac, tout près de Bordeaux, que sortiront les nouvelles pièces d’Arabie saoudite. La production de ces pièces commencera à l’automne, et 300 millions d’unités seront fabriquées pour le royaume wahhabite, qui s’apprête à Lire la suite « La monnaie d’Arabie saoudite est faite en France »
L’Élysée a annoncé un contrat franco-saoudien de 3 milliards de dollars d’armement pour le Liban en cours de finalisation. L’objectif est de renforcer la coopération au Moyen-Orient, très instable entre le conflit en Syrie et la progression de l’État islamique. trat franco-saoudien de livraison d’armes au Liban d’un montant de trois milliards de dollars est en voie de « finalisation« , a indiqué l’Elysée, où le président François Hollande a reçu lundi le prince héritier d’Arabie saoudite Salmane Ben Abdel Aziz.
« Le contrat est acquis »
« Le contrat est acquis, il manque juste quelques éléments techniques pour le bouclage. Il ne sera pas signé ce (lundi) soir mais il est en finalisation », a-t-on indiqué dans l’entourage du chef de l’Etat.
Pays « magnifique et en même temps vulnérable« , le Liban a « besoin lui aussi de sécurité au moment où il accueille des milliers de réfugiés« , a déclaré François Hollande, lors d’un dîner officiel en l’honneur de son hôte auquel avaient été conviés quelques 200 invités, parmi lesquels de nombreux chefs d’entreprises.
Le pays du Cèdre accueille notamment plus d’un million de réfugiés syriens fuyant le conflit meurtrier dans leur pays.
« Alors nous avons convenu ensemble, l’Arabie saoudite et la France, d’aider le Liban à la condition aussi qu’il s’aide lui-même, pour sa propre sécurité », a-t-il ajouté, sans citer expressément ce contrat.
Le prince héritier d’Arabie saoudite, Salmane Ben Abdel Aziz, sera reçu lundi par François Hollande à l’Elysée dans le cadre d’une visite dominée par les questions de coopération militaire sur fond de crises au Proche et Moyen Orient.
Le prince héritier aura un entretien avec le président de la République avant un dîner officiel à l’Elysée, en présence de nombreux invités, en particulier des chefs d’entreprises, a-t-on appris dans l’entourage du chef de l’Etat.
Salmane Ben Abdel Aziz, 76 ans, demi-frère du roi Abdallah, avait été nommé prince héritier en juin 2012 à la suite du décès du prince Nayef ben Abdel Aziz.
Selon des spécialistes, outre les crises régionales en cours et d’autres sujets de nature politique, la coopération en matière de défense sera bien sûr abordée, dont la question des armes que la France pourrait fournir au Liban dans le cadre d’un accord de financement saoudien d’un montant de trois milliards de dollars. Une liste a été arrêtée entre les trois parties prenantes, ont ajouté ces sources.
Selon des sources diplomatiques, parmi les autres rencontres prévues pour le prince héritier saoudien à Paris, figure un entretien mercredi avec le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius. Les crises régionales actuelles, y compris l’Irak et la lutte contre l’Etat Islamique, mais aussi la situation en Syrie et au Liban, devraient être au centre des discussions, ont ajouté ces sources.
Cette visite survient deux semaines après l’attaque spectaculaire le 17 août à Paris du convoi d’un autre prince saoudien, Abdel Aziz Ben Fahd, dernier des fils du roi Fahd mort en 2005.
Les malfaiteurs avaient attaqué l’une des voitures de son convoi qui avait quitté l’hôtel Georges V sur les les Champs-Elysées, pour se rendre à l’aéroport du Bourget.
250 000 euros avaient déclarés volés au détriment du prince âgé de 41 ans, ministre déchu multi-millionnaire à la réputation de noceur.
François Hollande se rend dimanche et lundi en Arabie Saoudite en compagnie de quatre ministres et de nombreux chefs d’entreprise. Vingt-quatre heures sur place et une flopée de patrons dans sa besace. François Hollande effectue dimanche et lundi un déplacement en Arabie saoudite, le deuxième depuis son arrivée à l’Élysée. Le chef de l’État sera accompagné de quatre ministres – Laurent Fabius (Affaires étrangères), Jean-Yves Le Drian (Défense), Arnaud Montebourg (Redressement productif) et Nicole Bricq (Commerce extérieur) – et d’une trentaine de chefs d’entreprise, dont Jean-Bernard Lévy (Thalès), Pierre Blayau (Areva), Guillaume Pepy (SNCF), Henri Proglio (EDF), Antoine Frérot (Veolia Environnement) et des représentants de Sanofi, GDF Suez, Vinci, la BNP… Au menu du déplacement, un entretien « de plusieurs heures », précise-t-on dans son entourage, avec le roi Abdallah ben Abdelaziz Al-Saoud. L’occasion d’évoquer la question syrienne, la situation au Liban, en Égypte et en Iran, tout en jouant les VRP du savoir-faire français.
Défense, nucléaire et… football
L’Arabie saoudite est le premier partenaire commercial de la France dans le Golfe et le deuxième au Moyen-Orient. En cinq ans, les échanges commerciaux entre les deux pays ont doublé, avec 3,2 milliards d’euros exportés par les entreprises françaises en 2012. Alstom a notamment remporté le projet de métro à Riyad, Total la construction d’une raffinerie à Jubail. Deux gros contrats de défense devraient cette fois-ci être discutés : l’un en matière de défense aérienne porté par Thalès (4 milliards d’euros), l’autre en matière de frégates et de sous-marins (entre 15 et 20 milliards d’euros). Des jalons seront également posés pour la construction de16 centrales nucléaires (EDF et Areva ayant répondu à un appel d’offres) et la réalisation d’un plan de développement en énergie solaire.
Le chef de l’État évoquera aussi, lors de ce dernier voyage officiel de l’année, les investissements saoudiens en France. Dans la délégation, on trouve ainsi le directeur général de l’AJ Auxerre, Fabrice Herrault. Le club de football, qui compte comme conseiller sportif l’ancien joueur vedette saoudien Sami Al-Jaber, est à la recherche de partenaires financiers pour augmenter ses fonds propres…
GDF Suez veut participer à la candidature française au projet nucléaire en Arabie Saoudite à condition d’y occuper « une place raisonnable », déclare Gérard Mestrallet, le PDG du groupe dans une interview accordée au journal Les Echos.
L’énergéticien français, Areva et le CEA sont engagées dans les premières discussions à ce sujet.
« GDF est prêt à coopérer, à condition qu’on nous fasse une place raisonnable », déclare Gérard Mestrallet.
En janvier dernier, des dirigeants d’EDF et d’Areva avaient accompagné le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg en Arabie saoudite pour évoquer le rôle que pourrait y jouer la filière nucléaire française.
L’Arabie saoudite est le premier exportateur mondial de brut mais doit faire face à une forte augmentation de ses besoins en électricité et souhaite réduire la part des énergies fossiles dans sa consommation au cours des prochaines décennies. Lire la suite sur Lesechos.fr…