Les requins, majestueux prédateurs des mers, fascinent et effraient à la fois. Leur présence dans les océans est essentielle pour maintenir l’équilibre des écosystèmes marins. Cependant, ces magnifiques créatures font face à une menace grandissante qui met en péril leur survie : le Shark Finning, une pratique cruelle et insoutenable qui menace l’existence même de nombreuses espèces de requins. Dans cet article, nous explorerons les conséquences du Shark Finning, ses motivations économiques et culturelles, ainsi que les actions que nous pouvons entreprendre pour protéger ces prédateurs essentiels et préserver l’équilibre fragile de nos océans. Lire la suite « Requin : C’est quoi le Shark Finning ? »
La pêche aux ailerons de requin consiste à couper les ailerons de l’animal, sans aucun respect d’éthique et sans prendre en compte sa souffrance, puis à le relancer encore en vie dans les fonds marins ou il agonisera sans possibilité de survie. Cette pratique extrêmement cruelle menace la survie des requins et l’équilibre des océans dans sa globalité. Elle est un exemple du manque d’application des lois sur la pêche et la préservation des espèces. 10 millions de requins sont pêchés chaque année pour leurs ailerons, et on estime à 73 millions le nombre d’ailerons commercialisés par an. La pêche aux ailerons de requins est interdite dans la plupart des pays du monde, notamment l’Europe, mais il reste de nombreux pays qui légalisent encore la vente et l’achat. La législation est faible et le manque de renforcement des lois rend les requins difficiles à défendre. Mais le vrai problème est que les ailerons de requins sont presque l’unique valeur de cet animal, dont le commerce de la chair ne possède que peu d’envergure. La demande en ailerons est beaucoup trop grande comparées aux populations. Et cette demande se base sur une croyance ancestrale et infondée selon laquelle les ailerons en soupe posséderaient des propriétés aphrodisiaques.
La plupart des requins grandissent doucement, arrivent à maturité tard, et donne naissance après une période de gestation longue. La conséquence est le déclin rapide des populations visées par la surpêche, avec des difficultés voir l’incapacité de se remettre de ces pertes. Aujourd’hui, 135 espèces de chondrichtyens ( requins, raies…) sont inscrits sur la liste rouge des espèces menacées de l’IUCN, et 106 d’entre elles sont classées bientôt menacées. Ce problème est une préoccupation mondiale, et se pratique souvent dans les hautes mers. Les grands filets qui sont utilisés pour la pêche de fond récupèrent de nombreuses autres espèces très importantes comme le thon, notamment à cause des centaines d’hameçons qui courent le long du filet. Mais les requins se retrouvent souvent capturés. Pendant longtemps, la pêche de fond était vu comme nocive, et les requins capturés par erreur étaient libérés des filets. Mais les prix exorbitants de la vente d’ailerons rendent le requin trop précieux pour être relâchés avec ses ailerons intacts. Les bateaux qui pratiquent la pêche de fond sont souvent mis à quai de manière illégale, et les données sur ce genre de pratique restent donc incorrectes. Hong Kong semble être centre de ce commerce, avec une estimation de 50 à 80% des ailerons dans le monde. L’Europe est la zone de pêche qui couvre environ un tiers des ailerons importés à Hong Kong.
Heureusement, de nombreuses associations se battent chaque jour pour améliorer les conditions de vie des requins et des fonds marins :
Association « The Shark trust » : Cela fait plus de dix ans maintenant que l’association The Shark Trust fait campagne, elle s’est impliquée de très prés dans l’interdiction de la pêche aux ailerons de requins en Union Européenne. L’association a réussi à faire voter le retrait de cette pêche sur les bateaux du Royaume-Uni, et un des membres de la campagne « Shark Alliance » a réussi à mettre en place une législation efficace sur l’ensemble des bateaux provenant de l’Union Européenne en 2013. « The Shark trust » travaille avec les gouvernements et les industries pour améliorer la réglementation de la pêche aux ailerons de requins en luttant sur les deux fronts : l’approvisionnement et la demande.
Association Pretoma : La protections des fonds marins est une mission de tous les jours pour cette association située au Costa-Rica. Elle lutte notamment pour la survie des tortues et contre la pêche aux ailerons de requins, et à su se faire connaître grâce à un de ses membres, Humberto Brenes, joueur de poker Pro chez PokerStars. Brenes participe à des tournois de poker caritatifs et a proposé de doubler le gain final, qui a ensuite lui-même été doublée par le site de poker organisateur. Sa notoriété à permis à l’association une grande visibilité.
Association Sea Shepherd : Impossible de parler de protection des fonds marins sans parler de cette association dont le nom« les bergers de la mer » donne le ton. Sur leur site, ils rappellent que le requin est tué pour ses dents et ses mâchoires, pour sa peau, pour la fabrication de chaussures et de ceintures, pour l’huile de son foie, son cartilage, pour faire des produits de beauté, des crèmes pour la peau et des médicaments. De nombreuses autres animaux sont protégés par l’association, comme les baleines, les phoques, ou encore les dauphins.