Par Randonnée

Elle était informaticienne, elle élève des brebis

Après des années à concevoir des sites web, Karine Andreï se lance dans l’agriculture avec un petit troupeau de brebis. Face à une société qu’elle conteste, elle choisit un lieu retiré du Puy-de-Dôme et un mode d’élevage alternatif. Un appel à financement participatif est lancé sur internet.

À 950 mètres d’altitude, à deux pas du Sancy, le maire de Cros, appuyant la demande de sa communauté de commune d’installer un jeune agriculteur sur des terres en friche, voit arriver, au printemps dernier, un petit troupeau de dix brebis écossaises.

Karine Andreï, 28 ans et une détermination de fer, tente ici sa deuxième installation, aidée par son compagnon, technicien forestier indépendant. Ici, ni ferme, ni bergerie. Seuls quelques abris peuvent servir à protéger les animaux de la rudesse de l’hiver.

À la rentrée, trente nouvelles Scottish Black Face doivent rejoindre le cheptel. En attendant, peut-être, quelques vaches Highland Cattle. La jeune agricultrice recourt à une méthode originale pour compenser l’absence temporaire de subventions: début juillet, elle publie un appel à financement participatif sur la plateforme spécialisée Ulule.com.
L’appel à la solidarité fonctionne. L’objectif de 3.500 euros pour l’achat des trente brebis est rapidement dépassé, et Karine Andreï vise désormais les 4.500 euros, le 8 septembre au plus tard, pour l’achat de sa première Highland.

L’objectif est de disposer, dans cinq ans, de cent cinquante brebis, toutes de la race Scottish Black Face, et de quelques vaches Highland. La viande d’agneau sera vendue directement au consommateur, sur commande. Les premiers colis doivent être livrés mi-2015.

De la photo à l’agriculture

Les terres « ne sont plus exploitées depuis au moins quarante ou cinquante ans », explique Karine Andreï. « La végétation a poussé, et le terrain en est au dernier stade avant la forêt: il y a beaucoup de fougères, des bouleaux. » Peu d’herbe, d’où la nécessité de races assez rustiques.

Autre inconvénient, ce type de terrains n’est pas éligible aux subventions européennes. Cerise sur le gâteau, ils sont classés sous régime forestier, ce qui n’autorise leur location qu’avec des baux d’un an, très précaires, et qui bloquent la possibilité de bénéficier de la dotation jeune agriculteur (DJA).

« J’attends que la municipalité sorte les terrains de ce régime », s’impatiente Karine Andreï, qui pourrait alors signer un bail de neuf ans. En attendant, elle cherche des terres privées, qui lui permettraient de voir plus loin, de disposer de terrains peut-être plus favorables, et d’obtenir les précieuses aides.

« Les subventions représentent 50 % des revenus dans l’élevage ovin ; il va falloir que j’en trouve. » Pour le moment, l’exploitation fonctionne grâce aux quelques économies du couple et à l’argent issu de la vente de leur précédente maison, dans l’Hérault.

Au départ, cette habitante de toujours de la campagne ne pensait pas à devenir agricultrice. Son rêve : la photographie de nature. Un stage chez un photographe lui fait prendre conscience du peu de débouchés dans cette voie. À cette occasion, elle réalise son premier site web, puis profite de l’opportunité pour se former en autodidacte, avec l’aide d’un ami.

Aujourd’hui, la photo reste son principal loisir, et la conception de sites un moyen d’améliorer l’ordinaire. L’intérêt pour l’élevage est venu petit à petit, au contact d’amis éleveurs. Tout comme la conscience politique. Sa référence : Pierre Rabhi.

« J’ai été à une de ses conférences, il y a quelques années, à Vigan, dans le Gard, et j’ai beaucoup aimé la simplicité de cet homme », dit-elle. « Comme s’il parvenait à mettre des mots sur ce que je pensais. » L’affaire de la viande de cheval vendue comme du bœuf, en 2013, renforce aussi ses convictions et l’envie de faire de l’élevage autrement.

Plein air et vente directe

Elle choisit, en 2012-2013, de suivre une formation à distance, avec le Centre national de promotion rurale (CNPR). Il s’agit de son premier retour aux études depuis le bac. Plusieurs stages dans la commune de Saint-Maurice-Navacelles, dans l’Hérault, et un an d’études lui permettent de décrocher le précieux sésame : un bac pro agricole.

Elle tente d’ailleurs la reprise de l’exploitation de l’un de ses tuteurs, en 2013, mais échoue et arrête après cinq mois. En cause, des divergences de vues avec l’ancien éleveur. En plein Larzac, « le lieu était plus fait pour le tourisme que pour l’élevage », ajoute-t-elle.

Décidée à réaliser son projet, Karine Andreï, après « beaucoup de recherches et pas mal de faux espoirs », finit par arriver sur le territoire de la petite commune de Cros. Le mode d’élevage choisi découle naturellement de ses convictions: ce sera du plein air intégral, avec un petit troupeau.

« Ce type d’élevage, il y en a vraiment besoin », plaide-t-elle. Une manière de revendiquer que son initiative n’est pas qu’une question de réussite individuelle, mais bien de celle d’un projet de société.

Des méthodes douces pour préparer les terres

Karine explique diverses techniques qu’elle va utiliser pour débroussailler le terrain :

Le rouleau rouge (ci-dessus) est le rouleau brise fougères que nous allons utiliser pour essayer d’éradiquer les fougères sur les terrains en friches. C’est une méthode qui vient du Royaume Uni, qui consiste à écraser les fougères plutôt que les couper. Cela les épuise et petit à petit elles disparaissent. Cette méthode a été utilisée surtout par les collectivités (parcs régionaux notamment) mais en est juste au stade d’expérimentation.

L’idée c’est d’utiliser cette solution douce plutôt que ce qui se fait dans le secteur : produits phyto, écobuage, qui sont très nocifs pour le sol. En théorie avec deux passages du rouleau par an, on devrait arriver à éradiquer la fougère en maximum cinq ans. Il faut bien entendu faire pâturer entre temps.

Le petit engin orange est un débroussailleur forestier, très léger il ne tasse pas le sol et permet d’aller dans des zones non mécanisables. Les broussailles sont broyées par l’engin et laissées au sol afin de l’enrichir. On laisse des bosquets et des zones de friches, le but n’étant pas de faire un terrain de golf, seulement de laisser passer la lumière au sol pour avoir un peu d’herbe.

Reporterre

Par La Rando

Le Qatar aide l’agriculture du Maroc

Deux projets sont visés par ce don, le premier pour un montant de 48,8 millions de $, et 87,2 millions pour le deuxième.

Le Maroc a obtenu aujourd’hui un don qatari de 136 millions de dollars. Objectif : financer deux projets agricoles, le premier portant sur l’irrigation du périmètre Asjen (province d’Ouezzane) et le second concerne l’organisation de la transhumance dans les parcours saharien et semi-saharien dans les régions de Sous Massa Draâ et Guelmim Es-Smara.

Le premier projet, d’un montant de 61 millions USD dont 48,8 millions financé par le don qatari, permettra notamment, selon Aziz Akhannouch, ministre de l’Agriculture et de la pêche maritime, la valorisation des ressources en eau d’irrigation mobilisées par le barrage Oued El Makhazen avec l’extension de l’irrigation sur une superficie de 2 500 hectares. «Le projet va permettre également l’accroissement des revenus des petits et moyens agriculteurs, sachant que l’amélioration du revenu agricole net par hectare sera de 613%, allant de 5 160 à 36 800 DH/ha», a précisé le ministre.

S’agissant du deuxième projet, d’un montant de 109 millions de dollars dont 87,2 millions de dollars financé par le don qatari, il vise à aménager et équiper des parcours de 16 millions ha, à travers la création de réserves pastorales (création de 13 millions d’unités pastorales supplémentaires par an). Il permettra ainsi la création de 300 postes d’emploi directs et permanents et de 1,2 million de postes de travail au niveau des chantiers programmés, sans oublier l’amélioration des conditions d’accès aux services sanitaires au profit de 3.000 familles.

Le projet contribuera donc à l’amélioration des conditions de vie de plus de 100.000 habitants des familles des éleveurs, le renforcement des capacités des populations au niveau de toutes les filières de production et les activités génératrices de revenu et le désenclavement des zones touchées par le programme à travers la création de chemins pastoraux sur une distance de 400 km.

Notons que, Ali Sheriff Al Emadi, ministre qatari des Finances a précisé à cette occasion que ce don ne s’inscrit pas dans le cadre de la contribution du Qatar (1,25 million USD) au don du Conseil de la coopération du Golfe au Maroc (5 milliards de dollars sur cinq ans).

Source: Lematin.ma

Par La Rando

Bill Gates au Forum d’Abu Dhabi sur l’agriculture

Bill Gates, l’innovateur de renommée mondiale et co-fondateur de la Fondation Bill and Melinda Gates, abordera le Forum mondial pour l’innovation dans l’agriculture (GFIA) lors de la cérémonie d’ouverture à Abou Dhabi le 3 février «Nous sommes ravis d’avoir le soutien de Bill Gates et de son équipe de la Fondation Gates. Le travail que la Fondation Gates en faveur de l’innovation agricole est d’une importance cruciale pour réduire la pauvreté et améliorer la sécurité alimentaire pour des millions de familles à travers l’Afrique et l’Asie, » déclare Mark Beaumont, directeur de projet de GFIA.
L’événement est organisé sous le patronage de Son Altesse Cheikh Mansour bin Zayed Al Nahyan, Vice-Premier Ministre et Ministre des Affaires Présidentielles, et se déroulera du 3 au 5 février à Abou Dhabi.
M. Gates et d’autres experts de renommée mondiale dans les domaines de l’innovation et de la recherche agricole y donneront leurs visions pour une révolution agricole.

Source: Agence de Presse des Emirats, WAM

Par La Rando

Fonds d’investissement agricole aux Emirats arabes unis

Khalifa Ahmed Al Ali  directeur général de Centre des services aux agriculteurs d’Abou Dhabi (ADFSC), annonce le lancement du Fonds d’investissement agricole avec un budget estimé à 100 millions de dirhams sur cinq ans pour soutenir et financer l’utilisation de techniques agricoles modernes, y compris la culture hydroponique en serre.
L’objectif du Fonds est de parvenir à la durabilité et de contribuer à la diffusion d’un parapluie de sécurité alimentaire dans l’émirat d’Abou Dhabi. Le Fonds sera mis en œuvre en partenariat avec le Centre de sécurité alimentaire à Abou Dhabi (FSCAD).
L’accent sera mis dans la première phase sur le soutien et le développement de l’agriculture hydroponique dans l’émirat. L’objectif est de contribuer à l’augmentation et à l’amélioration de la sécurité alimentaire et au développement du secteur agricole dans l’émirat.
“Le projet consiste en la création d’un fonds de prêt bonifié pour financer des projets agricoles. Le Fonds couvrira 50 % du coût total d’un projet, tandis que l’agriculteur bénéficiaire couvrira le reste des coûts. ‘’ Lire la suite sur WAM…

Par La Rando

Chambre nationale de l’agriculture en Algérie

Le président de la chambre nationale de l’agriculture (CNA) Mohamed Bouhdjar a insisté mercredi à Constantine sur « la nécessité de procéder au traitement rationnel des grandes cultures au moment opportun’’.S’exprimant devant des techniciens et ingénieurs du secteur de l’agriculture, lors d’une journée de sensibilisation organisée par les services de l’agriculture (DSA), M. Bouhdjar a exhorté les différents intervenants à ’’réussir la phase de vulgarisation’’ auprès des agriculteurs afin d’assurer ’’la qualité et le rendement’’ des céréalières notamment. Lire la suite « Chambre nationale de l’agriculture en Algérie »

Par La Rando

Agriculture à Ghardaïa en Algérie

La wilaya de Ghardaïa sera dotée prochainement d’un schéma directeur de développement agricole durable (SDDAD) qui sera conçu sur de nouveaux concepts scientifiques visant à optimiser le rendement des terres agricoles, a-t-on appris auprès des responsables de la wilaya. Ce SDDAD, qui vise à mettre en valeur l’ensemble du potentiel agricole de la wilaya, de le moderniser afin de réduire la part du traditionnel dans l’agriculture, à travers notamment le développement des techniques de gestion des ressources hydriques, sera accompagné de plans communaux de développement agricole, a indiqué le wali de Ghardaia, Lire la suite « Agriculture à Ghardaïa en Algérie »

Par La Rando

Importation de viande en Inde ou du Brésil?

Beaucoup de nos clients chez DZ Consulting nous demandent s’il est bon d’importer de la viande bovine d’Inde car cette viande a un faible coût. Penchons-nous sur cette étude effectuée par un quotidien algérien sur la viande bovine importée d’Inde.  Il y a bel et bien des zones d’ombre dans cette affaire d’importation de la viande rouge depuis l’Inde. Pourquoi a-t-on choisi ce pays? La direction des services vétérinaires du ministre de l’Agriculture a-t-elle validée la demande d’autorisation des importateurs? Autant de questions qui se posent et qui s’imposent. Lire la suite « Importation de viande en Inde ou du Brésil? »

Par La Rando

Algerac: Organisme algérien d’accréditation

L’Organisme algérien d’accréditation (ALGERAC) a délivré mardi à Alger six certificats d’accréditation à des sociétés nationales, ou de droit algérien activant notamment dans les secteurs de l’hydraulique, du Transport aérien, de l’agriculture, de l’Industrie et des hydrocarbures.Un certificat d’accréditation a été décerné à la Société de l’eau et de l’assainissement d’Oran (Seor) pour les essais physico-chimiques de l’eau potable effectués par son laboratoire. Lire la suite « Algerac: Organisme algérien d’accréditation »

Par La Rando

Observatoire agricole et agroalimentaire en Algérie

Un projet de jumelage entre l’Algérie et l’Union européenne (UE) relatif à la création d’un observatoire des filières agricole et agroalimentaire a été lancé lundi à Alger en présence du ministre de l’Agriculture et du développement rural, M. Rachid Benaissa, et de responsables de la Délégation européenne en Algérie. Ce projet devrait « apporter un appui concret au ministère algérien de l’Agriculture dans la mis en oeuvre de la politique de renouveau agricole et rural », a indiqué l’ambassadeur, chef de la Délégation de l’UE en Algérie M. Marek Skolil. Lire la suite « Observatoire agricole et agroalimentaire en Algérie »