Les responsables du futur Louvre Abu Dhabi ont publié, ce dimanche matin, une partie de la liste des 300 œuvres d’art, qui vont être prêtées par les musées français, à l’occasion de son ouverture en 2015, à Abu Dhabi, capitale des Emirats Arabes Unis.
Ce projet ambitieux a été lancé à l’issue d’un accord gouvernemental entre Abu Dhabi et la France, en 2007.
Ce Louvre oriental, de 64 000 m², construit par l’architecte Jean Nouvel, exposera sa collection propre, qui compte déjà 600 œuvres d’une importance culturelle, historique et sociologique majeure, allant de la préhistoire à nos jours.
Le nombre d’œuvres prêtées par les institutions françaises ira en diminuant sur une période de dix ans, à mesure que le Louvre Abu Dhabi continuera d’enrichir sa propre collection. Les œuvres prêtées par les musées français seront exposées pendant des durées variables, allant de trois mois à deux ans, selon le propos scientifique et les impératifs de conservation et de préservation des œuvres. Le Louvre Abu Dhabi suivra les exigences et standards internationaux les plus élevés pour le transport, la présentation et la conservation des œuvres.
L’annonce des prêts des collections françaises vient à la suite du succès rencontré par deux expositions importantes : Birth of a Museum, en 2013 à Abu Dhabi, et Naissance d’un musée (2 mai au 28 juillet 2014) à Paris au musée du Louvre, qui présentaient les pièces majeures de la collection permanente du Louvre Abu Dhabi.
Parmi les œuvres exposées figuraient notamment une princesse de Bactriane, l’un des plus beaux exemples de statuettes votives datant de la fin du IIIe millénaire avant J.-C., un bracelet en or aux têtes de lion provenant du Moyen-Orient, un tableau d’Osman Hamdy Bey (1878), intitulée A Young Emir Studying (Jeune Emirétudiant) ; une toile de Paul Gauguin, Les Enfants luttant (1888).
Parmi les œuvres modernes et contemporaines présentées, se trouvaient la Composition en bleu, rouge, jaune et noir de Piet Mondrian, qui faisait partie de la collection Yves Saint Laurent et Pierre Bergé, un mobile de Calder où se lit l’influence de Mondrian, et la série de neuf toiles, Sans titre, du peintre américain, Cy Twombly.
Une quinzaine d’œuvres majeures
Parmi les prêts des musées français, une quinzaine d’œuvres majeures : une des cuirasses de Marmesse (IXe- VIIIe siècle avant J-C) prêtée par le musée d’archéologie nationale de Saint-Germain-en-Laye (Saint-Germain-en-Laye), La Dame bleue, une figurine chinoise du VIIIe siècle prêtée par le musée des arts asiatiques Guimet (Paris), un coffret du XIIIe siècle incrusté de pierres précieuses et enserrant des cristaux de roche fatimides du musée national du Moyen Âge de Cluny (Saône-et-Loire), une rare salière en ivoire en provenance du royaume du Bénin, du musée du quai Branly (Paris).
Le Louvre a lui prêté La Belle Ferronnière (vers 1495) de Léonard de Vinci, l’Apollon du Belvédère, le château de Fontainebleau (Seine-et-Marne) une sculpture du Primatice, la Cité de la céramique de Sèvres (Hauts-de-Seine) un plat florentin à décor de fleurs bleues (vers1575-1600), le musée des Arts décoratifs (Paris) une aiguière chinoise de forme persane (XVIe siècle), la Bibliothèque nationale de France un Globe de Coronelli, le Château de Versailles Bonaparte franchissant les Alpes (1803) de Jacques-Louis David, le musée d’Orsay (Paris) Le Fifre (1866) d’Edouard Manet, le musée Rodin (Paris) une sculpture d’Auguste Rodin, Bacchus à la cuve, et le Centre Pompidou (Paris) la Nature morte au magnolia (1941) d’Henri Matisse.