Survie: retour à l’instinct primaire [émission TV]
La chaîne n’y va pas par quatre chemins avec ce concept adapté d’un format américain. Dans Retour à l’instinct primaire, ce mercredi à 20h50, un homme et une femme qui ne se connaissent pas doivent passer ensemble trois semaines en pleine nature, entièrement nus, et survivre par eux-mêmes.
Sarah et Robin ont été lâchés dans la forêt croate, l’une des plus primitives d’Europe, terrain de jeu des ours et des loups. «Quand j’ai su que c’était la Croatie, je me suis dit: chouette, ça va être un microclimat méditerranéen, ça va aller, se souvient Sarah, 33 ans, originaire de Cannes. En réalité, je ne m’attendais pas à ce que ce soit aussi dur. Le froid était insupportable (30°C le jour et 10°C la nuit, NDLR). Il pénétrait jusqu’aux os, je ne pouvais plus bouger, j’étais gelée. Quant à la nourriture, essentiellement des fruits, on en a trouvé juste assez pour ne pas tomber en syncope.»
Pour se protéger de la température, son compagnon Robin, animateur en techniques de survie préhistorique, parvient heureusement à faire du feu en frottant des morceaux de bois. Mais l’entretien de la flamme demande une attention permanente. «Le feu, il faut le surveiller en permanence, explique Robin, 27 ans. Je n’étais pas habitué à le faire en condition réelle de survie. Avec cette vigilance, additionnée à la faiblesse et à la fatigue générale, ainsi qu’à la recherche de nourriture, on s’est sentis rapidement très diminués. Je n’avais plus de ressources mentales et tout devenait de plus en plus difficile au fur et à mesure que le temps s’écoulait.»
L’équipe de tournage, réduite à trois personnes, a pour consigne de n’intervenir qu’en cas d’urgence. Toutefois, les deux participants peuvent abandonner en cours de route s’ils le souhaitent. Malgré leur état – Robin a perdu 10 kg et Sarah 7 kg – cette aventure reste pour eux un souvenir inoubliable. «J’avais envie de montrer à mes enfants que, quand on veut faire quelque chose, on peut y parvenir», dit Sarah. «J’ai effectivement repoussé les limites, ajoute Robin. Je suis allé au-delà de moi-même mais je ne serais pas sorti de ma zone de confort s’il n’y avait pas eu le défi de tenir trois semaines.» Le retour à la vie normale s’est bien passé, sauf pour Sarah, qui pendant plusieurs jours a eu du mal à se faire au bruit de la vie moderne, tellement elle s’était habituée au calme profond de l’immense forêt qui les entourait.
Source: Lefigaro