Spéléologie au Maroc
Une découverte assez particulière que celle faite par un groupe de spéléologues dans la région de Tanger. Une équipe de chercheurs et de spéléologues marocains et espagnols a découvert, récemment, une grotte naturelle souterraine représentant un grand intérêt biologique, située dans la commune rurale de Taghramt, province de Fahs-Anjra.
Cette grotte, jusque-là inexplorée, a été baptisée «Laânassar» du nom du massif dans lequel se trouve sa cavité accessible, à proximité du site naturel de Jbel Moussa, situé sur le détroit de Gibraltar et connu pour son importance naturelle et la diversité de sa faune et de sa flore.
Dans une déclaration à la MAP, l’inspecteur régional des monuments historiques et sites, Mehdi Zouaq, a indiqué que cette grotte souterraine est accessible via une cavité à deux niveaux, le premier à 35 m de profondeur, le deuxième à 70 m, donnant accès à une grande galerie souterraine dont les dimensions restent à déterminer, mais qui doivent couvrir une grande superficie selon les premières observations.
Cette grotte, qui représente des ressemblances avec celle de Friouato, près de Taza, compte des formations rocheuses et minérales d’une grande beauté, notamment les stalagmites et les stalactites, en plus d’offrir le refuge, dans ces parties supérieures, à une flore rare et aux oiseaux migrateurs, a-t-il affirmé.
Les premières recherches ont permis de découvrir des restes d’animaux fossilisés, ce qui témoigne de l’importance biologique du site qui nécessite davantage de travaux de recherche pour mettre la lumière sur ses caractéristiques, a jouté M. Zouaq, notant que cette grotte, qui compte aussi une source d’eau, a dû se former grâce à la pression hydrique qui a creusé au long des siècles des cavités souterraines.
Expédition spéléologique Maroc
Protection
La zone de la découverte, un milieu naturel riche mais également fragile, nécessite des mesures de préservation pour sa protection contre les effets néfastes des activités économiques, notamment celles des carrières avoisinantes, a-t-il souligné, estimant qu’une étude plus approfondie du site pourrait révéler des vestiges archéologiques témoignant de la présence de l’Homme à des époques reculées.
L’équipe qui a mis à jour cette grotte est formée de chercheurs de la Faculté des sciences de l’université Abdelmalek Essaâdi, de l’Inspection régionale des monuments historiques et sites et de la Fédération andalouse de spéléologie.