Sentier de grande randonnée à Paris

« J’espère qu’un jour ce GR 2024 deviendra aussi célèbre que le GR 20 de Corse qui est le must », sourit Daniel Ramey. Le président du comité de Paris de la Fédération française de randonnée pédestre (FFRP) est un homme heureux.

Il a été inauguré dans le parc de la Villette (XIX^e) le premier sentier de grande randonnée 100 % parisien en présence de randonneurs, d’élus de la Ville et de l’athlète Ladji Doucouré.

Une boucle de pile 50 km qui louvoie aux franges de Paris entre les boulevards des Maréchaux et le périphérique traversant 70 espaces verts dont des portions de la Petite Ceinture.

Comme son matricule l’indique, le GR a été créé dans le cadre du plan d’accompagnement de la candidature de Paris aux Jeux olympiques (JO) de 2024. « D’une part, cela permet de faire la promotion de la marche, l’activité physique la plus facile d’accès, mais ce sentier a aussi une dimension olympique, souligne l’adjoint aux sports Jean-François Martins. Il traverse plusieurs sites des jeux de 1900 et 1924 : la piscine Vallerey (XX^e), le vélodrome de la Cipale (XII^e), le Trinquet (XVI^e), les pelouses d’Auteuil (XVI^e)… »

Pour l’emprunter, comme partout en France, il faut suivre le fameux balisage des GR : deux traits horizontaux blanc et rouge qu’une équipe de 25 bénévoles ont tracés ces derniers jours. Mais attention, aucune obligation de le faire d’une traite. D’ailleurs, le topoguide du nouveau sentier, qui sortira samedi 24 juin, découpe le GR en 13 tronçons de 4 km, d’une bouche de métro à l’autre. « On l’a écrit à la pointe de nos godasses, plaisante Daniel Ramey. C’est un bel itinéraire qui permet de découvrir la capitale avec des vues sur les grands monuments. Et parfois, on se croirait à la campagne ».

Au point de départ du GR 2024, sous la boule à facettes de la Géode, l’idée de randonner autour de Paris est diversement appréciée. « C’est pas un chemin très hospitalier, maugrée Nicolas, un salarié en pause. Du sport dans la saleté, le bruit, la pollution : non merci ». David, 40 ans, de Boulogne (Hauts-de-Seine) est au contraire très partant. « Faire 50 km d’un seul tenant, ça me paraît excessif, mais pourquoi pas commencer par un petit bout près de chez moi. Si ça permet de découvrir des coins peu connus… L’idée est amusante ».

Enfin, pour ceux qui se sentiraient un peu à l’étroit de ce côté-ci du périphérique, le GR 2024 a aussi la particularité de relier les sept GR qui partent, arrivent ou traversent Paris.

La forêt linéaire (XIXe)