Secours en montagne: ces chiens qui vous sauvent la vie
L’adjudant Francis Colomer est maître-chien depuis 12 ans. Iwan, 8 ans, est son deuxième chien. L’équipe cynophile travaille ensemble depuis six ans. « Avec lui, je partage des choses exceptionnelles ». Pisteur et chien de recherche de victimes en avalanche, Iwan a notamment retrouvé, l’été dernier à La Saulce, un homme âgé dont la disparition avait été signalée par la famille. « Iwan l’a retrouvé vivant dans un champ vers 23 h 30, raconte l’adjudant. En pistage, comme c’était le cas là, le maître ne fait que suivre. On fait sentir au chien un objet appartenant à la victime, souvent une taie d’oreiller, et il cherche. Parfois, il faut le relancer avec la taie. En avalanche, c’est différent ».
“Le chien sent notre nœud à l’estomac lorsqu’on sait que des victimes sont ensevelies”
Ils sont un maillon essentiel du secours en avalanche. Pour récompenser le chien, un jouet en forme de boudin. « Il faut trouver quelque chose qui lui plaît. Lorsqu’il cherche, c’est pour nous faire plaisir, mais également pour le jouet. Il réagit aussi beaucoup à ce que l’on émet. Si on est stressé, il le sent, si c’est un entraînement, il le sent aussi. Il sent notre nœud à l’estomac lorsqu’on sait que des victimes sont ensevelies ».
Outre une formation de trois mois à Gramat, les équipes cynophiles participent également à une formation avalanche de trois semaines à Montgenèvre, après un cursus de préformation de 18 mois. Ensuite, un entraînement régulier, avec les pisteurs, est effectué chaque hiver.
Depuis 2004, Francis et Iwan ont retrouvé sept personnes ensevelies sous des avalanches, toutes décédées.
« On part toujours avec l’espoir de sauver des vies. Mais parfois, il me tarde que la neige soit partie. Il y a des moments où ça peut être usant ».