Sans-papiers au Koweït
Comme les autres pays pétroliers du Golfe, le Koweït vit grâce à une main-d’œuvre étrangère corvéable à merci. Mais les « bidoun », ces citoyens privés de droits, sont une particularité du petit émirat.
Une route, parfois un simple chemin de terre, sépare les deux mondes. Du mauvais côté, des maisons basses en parpaings ou en tôles ondulées, des entrées barrées de draps tendus, des fils électriques dénudés au ras du sol, une allure de provisoire qui n’en finit pas. De l’autre, des villas de plusieurs étages, pimpantes, pas forcément luxueuses, mais qui respirent le bien-être et la stabilité.
Du bon côté, des familles de fonctionnaires, d’enseignants, de médecins, disposant de tous les avantages de la nationalité koweïtienne, propriétaires de leur logement grâce aux aides gouvernementales. De l’autre, des familles d’anciens fonctionnaires, d’anciens policiers, d’anciens militaires qui ont découvert, au tournant des années 1990, qu’ils n’étaient pas des « nationaux » et se sont retrouvés privés de leurs droits, exclus des écoles et des hôpitaux publics. Simples locataires, ils paient chaque mois un loyer au gouvernement. Lire la suite sur le Monde diplomatique…