Rohingyas: silence, on tue!

La Rando du Coeur se penche sur la situation des musulmans en Birmanie (les Rohingyas), considérés par l’ONU comme l’une des minorités les plus persécutées de la planète! Pourtant personne n’en parle dans nos médias ?! Suite à la situation en Birmanie et surtout devant l’incompréhensible silence et l’indifférence de la communauté internationale, un collectif de citoyen a été créé suite à ce massacre, rejoint par des associations (dont le premier partenaire n’est autre que Action Terre du Monde) avec pour missions:

– Évidement essayer de dénoncer le bouclage médiatique autour des exactions subies par les musulmans et les chrétiens en Birmanie, et ainsi dire et essayer d’être au plus prêt de la vérité; – Il faut également, et c’est vital, non seulement arrêter les massacres, mais aussi redonner leurs droits les plus primaires à ces communautés (nationalité, droit de travail, de mariage, à l’éducation etc…)

Birmanie

En juin dernier, plus de 80 personnes, en majorité musulmanes, ont en effet été tuées dans l’Etat d’Arakan (Birmanie). Human Rights Watch confirme que des policiers et des soldats de la région ont assisté sans réagir à la scène : ils sont tyrannisés, violentés, discriminés, torturés par leurs concitoyens, et des centaines de milliers d’entre eux ont fui au Bangladesh. Cet acharnement de terreur a touché la minorité des Rohingyas dans l’Etat d’Arakan qui cohabite très difficilement avec la majorité bouddhiste des Rakhines.

Le rapport de HRW accuse par ailleurs sévèrement la communauté internationale de fermer les yeux sur les atrocités commises contre la minorité musulmane des Rohingyas en Birmanie. Le message de Phil Robertson, directeur adjoint pour l’Asie de HRW, est sans ambiguïtés : « Si les atrocités que nous avons vues en Arakan s’étaient produites avant le début du processus de réformes du gouvernement, la réaction de la communauté internationale aurait été rapide et forte ». Et d’ajouter : « la communauté internationale semble être aveuglée par une vision romantique des changements en Birmanie, signant de nouveaux accords commerciaux et levant les sanctions même si les abus continuent ».L’ONG appelle la communauté internationale à déclarer que « la répression brutale des Rohingyas et d’autres minorités vulnérables ne sera pas tolérée ».

INDONESIE. La police a arrêté dimanche sur une île au large de Sumatra 74 réfugiés rohingyas de Birmanie qui s’étaient perdus alors qu’ils tentaient de gagner par la mer la Malaisie puis l’Australie. (Junaidi Hanafiah/Reuters)

Les Rohingyas sont considérés par l’ONU comme l’une des minorités les plus persécutées de la planète. Quelque 800 000 d’entre eux vivent confinés dans le nord de l’Etat d’Arakan. Ils ne font pas partie des groupes ethniques reconnus par le régime de Naypyidaw, ni par beaucoup de Birmans qui les considèrent le plus souvent comme des immigrés bangladais illégaux.

Ainsi, depuis 30 ans, ils sont apatrides dans leur propre pays où ils font l’objet de préjugés considérables au sein de la société birmane, y compris de la part de personnes ayant toujours lutté pour la démocratie, et de minorités ethniques elles-mêmes longtemps opprimées par l’Etat birman. En Birmanie, nul ne cache son hostilité à l’égard de ces « kalar », les illégaux à la peau noire.

Le 12 juillet 2012, le président birman Thein Sein est allé jusqu’à affirmer que la « seule solution » aux affrontements interconfessionnels était d’expulser les Rohingyas, au Bangladesh ou ailleurs. Depuis les violences de juin et la déclaration du président Thein Sein, l’afflux de milliers de musulmans rohingyas chez le voisin bangladais est quasi permanent.

Mais là encore, les Rohingyas ne sont pas les bienvenus. Les autorités les ont refoulés à plusieurs reprises, au mépris du droit international. Human Rights Watch décrit des hommes, des femmes et des enfants rohingyas implorant la pitié des autorités du Bangladesh pour que ces dernières les laissent accoster. De nombreuses personnes seraient mortes pendant ces opérations de refoulement. Celles qui ont réussi à entrer au Bangladesh vivent cachées, sans accès à une aide alimentaire ou à un toit, et sans protection.

Le moine birman Ashin Wirathu: la haine en robe safran: Il y a des moines bouddhistes qui combattent l’oppression par la méditation. Et il y a un moine qui répand la haine à l’endroit d’une minorité musulmane persécutée en Birmanie.

L’espoir sur une amélioration du sort réservé aux Rohingyas reste cependant des plus minces. Nul ne peut oublier la déclaration du président Thein Sein au commissaire des Nations unies pour les réfugiés, le 12 juillet 2012 : « Il est impossible d’accepter [la présence] de ces Rohingyas entrés illégalement [en Birmanie]. Ils ne font pas partie de notre système ». Le pire, qui paraissait être derrière eux, est peut-être encore à venir pour les Rohingyas de Birmanie.

 

Vous souhaitez aider et rejoindre le groupe pour aider ces populations?

Collectif Halte au massacre en Birmanie

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