Réforme en Arabie saoudite
Deux ans après le début de la chute brutale des prix du pétrole, les principaux producteurs mondiaux doivent affronter des ajustements importants, qui auront des conséquences économiques, sociales et politiques extrêmement difficiles, surtout pour les pays à revenus intermédiaires comme l’Arabie saoudite, qui n’ont pas de réserves financières aussi massives que, par exemple, les Émirats arabes unis. Mais ces ajustements sont aussi l’occasion de rechercher des moyens plus productifs d’organiser la société.
L’Arabie saoudite semble vouloir relever ce défi. Le gouvernement a publié le 25 avril son projet Vision 2030, à la fois salué et critiqué pour son ambition, illustrée par l’objectif de faire du royaume la quinzième plus grande économie du monde au cours des deux prochaines décennies.
Mais Vision 2030 n’évoque pas un problème crucial : la faible participation au marché du travail. Seulement 41 % de la population en âge de travailler exerce actuellement un emploi, contre 60 % en moyenne dans les pays de l’OCDE. Ceux qui travaillent sont employés dans une large mesure par des organismes publics aux effectifs pléthoriques. Ce problème est la principale cause d’inefficacité de l’économie saoudienne. Y remédier sera la plus difficile des tâches.
La clé de ce problème consiste à augmenter non seulement l’emploi, mais aussi la productivité. Contrairement à certains membres à plus faible densité de population du Conseil de coopération du Golfe (CCG), comme les Emirats arabes unis et le Qatar,…
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