Recherche scientifique et innovation en Algérie
La semaine dernière, nous évoquions dans ces mêmes colonnes le retard pris par l’Algérie dans le domaine de la recherche scientifique et l’innovation. Un autre axe de l’économie fondée sur la connaissance (EFC) présente également d’importants retards, celui des technologies de l’information et de la communication (TIC). Nous allons voir que ce retard renvoie à certaines causes qui sont identiques et à d’autres qui sont plus spécifiques au secteur. Au préalable, quelques chiffres pour illustrer ce gap. La contribution du secteur des TIC au PIB de l’Algérie en 2012 varie de 4% à 4,5%, selon les sources. En Tunisie, il représente le double (8%) alors qu’au Maroc il est de 12%, soit trois fois plus. L’indice IUT de mesure de la société de l’information classe l’Algérie en 2011 à la 103e place sur un total de 152. Le nombre d’internautes algériens est de 6 millions, soit un taux de pénétration de 17% seulement. Celui des sites web algériens est de 76 000, dont seuls 9000 sont domiciliés en Algérie (.dz). D’autres indicateurs illustrent ce retard : Capacité de la bande passante, longueur de la fibre optique déployée, nombre de points commerciaux d’utilisation de la carte bancaire. De plus, à moins d’un an et demi de son échéance le programme e-Algérie 2010-2014, adopté par le gouvernement, n’est réalisé qu’à hauteur de 15% selon Ali Kahlane, président de l’Association algérienne des fournisseurs de services internet (AAFSI). Enfin, le lancement de la 3G qui devait être effectué en juillet 2012 a été reporté. Néanmoins, les dispositifs institutionnels réglementaires et de régulation ainsi que les systèmes de formation sont relativement complets et assez bien implantés.
On peut citer la mise en place de l’Autorité de régulation de la poste et télécommunications (ARPT).
On peut noter également la disponibilité d’outils opérationnels de régulation (régime de “licence” pour les opérateurs d’infrastructures et de services, régime d’“autorisation” pour les fournisseurs de services internet, et régime de “déclaration” pour les services de contenu et les téléservices).
Lire la suite…