Réchauffement climatique, l’ascension du Mont-Blanc interdit

Les températures élevées accroissent les chutes de blocs dans la montée au Mont Blanc. Les pouvoirs publics déconseillent fortement la montée par la voie normale par le couloir du Goûter. La Préfecture de Haute Savoie recommande fortement aux alpinistes de ne plus passer par la voie normale donnant accès au Mont Blanc. Cette voie qui part du glacier de Tête Rousse, passe par le couloir du Goûter dans lequel descendent des blocs.

En temps normal, cette voie est déjà réputée dangereuse. En début de matinée, avant le lever du Soleil, les chutes de blocs sont rares, mais les alpinistes , assurés, doivent franchir rapidement le couloir. Le passage de ce dernier, en fin de matinée, quand les températures sont plus élevées, est rendu plus dangereux car les chutes de blocs sont plus nombreuses. Chaque année, le passage du couloir fait des victimes.

Depuis le début de l’épisode de canicule, les températures nocturnes ne sont plus aussi basses que d’habitude. Le gel qui retient les pierres et les roches ne joue plus son rôle de ciment. Les blocs se détachent petit à petit. Ils tombent même la nuit et sont même de plus en plus gros.

IMPOSSIBLE D’INTERDIRE LA MONTAGNE

Il est impossible d’interdire l’accès à la haute montagne, où les voies sont multiples. Il s’agit aussi d’un principe. Il n’existe pas de permis de faire de l’alpiniste et chaque alpiniste évolue sous sa propre responsabilité. Impossible de prendre des arrêtés  municipaux ou préfectoraux. Le Maire de Saint Gervais a néanmoins rendu publiques des préconisations dissuadant les alpinistes de passer par le couloir du Goûter. Un  » ambassadeur » ( en l’occurrence népalais) a été installé à l’entrée du couloir pour dissuader les alpinistes de s’engager plus loin. Le Maire de Chamonix a émis les mêmes préconisations.

La Compagnie des Guides de Chamonix s’est engagée à faire reporter les courses jusqu’au retour de conditions météorologiques normales.

L’accès au Mont Blanc reste possible par la voie de l’arête de Bionnassay, ( pour les alpinistes très confirmés) ou par la voie des trois Monts: depuis l’Aiguille du Midi, Mont Blanc du Tacul,  Mot Maudit, puis Mont Blanc.

La période estivale n’a pas, par ailleurs été marquée par une recrudescence des accidents, en tous les cas des morts. Laurent Lenoble, de la Protection civile de la Haute Savoie, rappelle qu’une trentaine de personnes sont décédées en montagne depuis le mois de juin en Haute Savoie. Chaque année, entre lété et l’hiver, entre 50 et 100 personnes décèdent en montagne en France, la Haute Savoie et le Massif du Mont Blanc concentrant la plus forte proportion de victimes.

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