Qu’en est-il de l’économie mondiale ?

Dans la plupart des pays avancés et émergents, la situation de l’économie réelle est très mauvaise. Récemment encore, les marchés financiers atteignaient pourtant des sommets. Ca ne pouvait pas durer éternellement.

Depuis le début de l’année, l’économie mondiale est confrontée à une nouvelle période de grande volatilité des marchés financiers, ce qui se traduit par la chute des prix brutale des actions et des autres actifs à risque. De nombreux facteurs sont en cause : l’inquiétude quant à un atterrissage brutal de l’économie chinoise, la crainte du fléchissement de la croissance américaine au moment où la Fed commence à augmenter les taux d’intérêt, la peur de l’escalade du conflit irano-saoudien et les signes de grande faiblesse affichés par la demande mondiale – avec en tête la dégringolade du prix du pétrole et des matières premières.

La chute du prix du pétrole, le manque de liquidités sur les marchés, l’endettement croissant des sociétés (surtout américaines) du secteur de l’énergie et la fragilité des pays exportateurs de pétrole alimentent la crainte de défauts de paiement et de crise systémique sur les marchés du crédit.

Ces risques sont d’autant plus menaçants que l’économie mondiale est confrontée à cinq anomalies. Une : la croissance potentielle des pays développés et émergents diminue en raison du fardeau de la dette publique et privée, de toutes les incertitudes qui freinent les investissements et du vieillissement rapide de la population (ce qui implique une épargne à la hausse et des investissements à la baisse). Par ailleurs, de nombreuses innovations technologiques n’ont pas débouché sur une amélioration de la productivité et le rythme des réformes structurelles reste lent.

Deux : la croissance réelle est anémique et reste inférieure à la tendance potentielle en raison du douloureux processus de désendettement qui a débuté aux Etats-Unis, ensuite en Europe et maintenant dans les pays émergents surendettés.
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