Le Qatar et le domaine de Grignon

Le PSG rêve du site idéal pour son futur centre d’entraînement ; l’État veut vendre le domaine de Thiverval-Grignon. La conjoncture met en alerte les défenseurs de ce haut lieu de l’histoire agronomique et géologique. Accaparement de terres, mise en péril de zones naturelles remarquées ou privatisation de patrimoines publics ? Dans tous les cas, la fronde continue de monter contre le projet de vente au Qatar du domaine d’État de Thiverval-Grignon, dans les Yvelines. Où en est le dossier ?

Personne ne le sait plus trop. Quelles en sont les clauses ? Nul ne peut l’affirmer. Ce qui est sûr, c’est que l’idée ne passe pas. Une pétition revendiquant de conserver le site dans le domaine public a recueilli plus de 16 000 signatures, depuis novembre 2015 que l’affaire a percé. Et une marche est programmée samedi, sur place (1), par un collectif regroupant associations et riverains.

 

Le site – près de 300 hectares de verdure qui abritent, entre autres, plusieurs essences rares et un château du XVIIe siècle bâti dans le pur style Louis XIII – compte parmi ceux que vise le PSG pour installer son futur centre d’entraînement. Plus qu’un complexe sportif, le club, racheté en 2011 par le Qatar, rêve de se payer un temple. On dit que son projet s’inspire du nec plus ultra existant, avec pour ambition de faire mieux. On parle d’un cahier des charges incluant la réalisation de 18 terrains de foot, d’un complexe hôtelier, d’un stade de 5 000 places et d’un parking de 1 000 places. On évoque, aussi, une facture totale de 300 millions d’euros dont serait prêt à s’acquitter le Qatar pour offrir et aménager ce nouvel écrin à ses investissements footballistiques. Lui reste un détail à régler : trouver le bon emplacement, pas trop éloigné de Paris mais suffisamment aéré.

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