Qatar Airways et la crise du Golfe
La compagnie aérienne Qatar Airways a annoncé mardi une perte nette de plus de 69 millions de dollars pour l’année fiscale écoulée, qu’elle a attribuée notamment au « blocus illégal » imposé par l’Arabie saoudite et ses alliés au Qatar.
Dans un communiqué, Qatar Airways évoque l’année (1er avril 2017-31 mars 2018) « la plus difficile » depuis que la compagnie a été créée il y a 20 ans. Elle souligne cependant « sa force et sa résistance face à l’adversité », alors que ses revenus ont augmenté de 7,22 % par rapport à la précédente année fiscale.
La perte nette est « directement liée au blocus illégal » imposé le 5 juin 2017 par l’Arabie saoudite, Bahreïn, les Emirats arabes unis et l’Egypte, qui a affecté les départs de Doha (-19%), alors que 18 destinations ont dû être fermées, précise la compagnie.
Ryad et ses alliés ont rompu leurs relations diplomatiques avec le Qatar et fermé toutes les liaisons terrestres, maritimes et aériennes avec cet émirat, accusé de flirter avec des organisations islamistes radicales et de se rapprocher de l’Iran.
Le Qatar a rejeté ces accusations, affirmant que ses adversaires cherchaient à mettre sa politique étrangère sous tutelle.
Du fait de l’embargo aérien, les avions de Qatar Airways doivent depuis emprunter des itinéraires plus longs et utiliser davantage de kérosène.
« Cette année turbulente a inévitablement eu un impact sur nos résultats financiers », a déclaré le patron de Qatar Airways, Akbar Al-Baker, ajoutant cependant que l’impact de la crise du Golfe a été « minimisé » et « n’est certainement pas aussi négatif que ce que nos pays voisins auraient espéré ».
L’année dernière, Qatar Airways avait annoncé des gains de 540 millions de dollars pour l’année fiscale comprise entre le 1er avril 2016 et le 31 mars 2017.
Sources: AFP et romandie